Dans le cadre de mon stage 4 dans une classe de première année, j’ai créé mon projet d’intervention en contexte (PIC). Pour ce faire, je me suis basé sur le contexte. Par exemple, les forces des élèves, ma mission et mon identité dans mon modèle de l’oignon ainsi qu’un intérêt commun entre mon enseignante associée, les élèves et moi. Je me suis aussi basé sur mes observations des besoins des élèves et de la classe. J’ai ciblé plusieurs besoins tels que développer l’autonomie, la motivation, la communication orale et développer l’autorégulation.
Finalement, j’ai choisi de travailler sur un besoin primordial qui venait développer simultanément les autres besoins : développer le savoir-vivre. Plus précisément, apprendre à respecter les règles de l’école (ex. : les règles « J’ai un langage et des gestes respectueux avec les autres » et « Je fais les bons choix dans mes actions ») et les règles de la classe (rôle de l’élève). Le besoin choisi est relié au domaine général de la formation « Vivre-ensemble et citoyenneté » du Programme de formation de l’école québécoise.
Pour apprendre le vivre-ensemble aux élèves, j’ai mis en place différentes interventions pour répondre au problème. La première a été d’élaborer des règles de vies ensemble. Cette étape avait déjà été effectuée puisque, en début d’année, les élèves ont collaboré et contribué à l’élaboration de celles-ci. Je la mentionne tout de même puisqu’elle reste une étape préalable et importante. Une autre intervention a été de prendre conscience de l’utilité des règles et des conséquences du non-respect des règles (prendre conscience que chaque individu est un membre de la classe et, éventuellement, un citoyen du monde) pour se motiver à respecter les règles. Amener les élèves à se conformer aux règles en étant cohérente, claire et constante fut aussi une intervention. Amener les jeunes à s’autoévaluer pour les amener à s’autoréguler en fut une autre. En résumé, ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai utilisé une variété d’interventions en lien avec les 6 composantes de la gestion de classe de Nancy Gaudreau. J’intervenais principalement avec des interventions proposées pour la troisième composante (l’établissement d’attentes claires), la quatrième (le développement de relations positives) et la cinquième (l’attention et l’engagement des élèves en classe).
Dans la phase de préparation de mon PIC, j’ai eu deux périodes. La première était pour activer les connaissances antérieures et pour que les élèves aient les connaissances préalables. Plus précisément, nous avons discuté sur la définition d’une règle, sur celles qu’ils connaissent, nous avons fait un retour sur les règles de la classe et nous avons fait une autoévaluation, inspirée par le système des cibles de l’école, en lien avec les règles et le vivre-ensemble. Lors de la deuxième période, j’ai lu l’album jeunesse « les règles et les responsabilités » de Louise Spilsbury sur l’importance et l’utilité du respect des règles ainsi que les actions que nous pouvons faire pour vivre ensemble. Ensuite, j’ai présenté un PowerPoint avec des mises en situation. Les élèves devaient m’expliquer ce qu’ils voyaient dans les images, si les actions montraient le vivre-ensemble, qu’elles actions ils auraient pu faire pour contribuer au vivre-ensemble, relier la situation à une règle de la classe et leur faire réaliser qu’on se créer un coffre à outils pour s’autoréguler et pour contribuer au vivre-ensemble. Après, j’ai fait une activité avec un fil rouge pour leur montrer que nous sommes tous interreliés, que chaque action a un impact et que nous devons faire les bons choix. Ensuite, les élèves ont repris leur feuille d’autoévaluation et ils se sont donné un défi pour améliorer le vivre-ensemble. Je leur ai aussi présenté le projet des billets d’honneur et je leur ai dit que nous discuterons de nos « bons coups » fréquemment.
Dans la phase de réalisation, deux fois par semaine, je faisais une discussion de 5 à 10 minutes en fin de journée avec les jeunes sur ce que les élèves ont fait pour contribuer au vivre-ensemble. Ils nommaient une chose dont ils étaient fiers et une chose qu’ils aimeraient améliorer. Les élèves ont travaillé sur leurs objectifs visés durant trois semaines. J’ai ajouté une semaine supplémentaire puisque je voyais un impact sur les élèves. Par ailleurs, j’ai discuté avec les jeunes de leur autoévaluation pour leur faire une rétroaction, les amener à réfléchir, à trouver des solutions et pour les encourager. J’ai aussi donné des billets d’honneur lorsque je voyais un ami qui contribuait au vivre-ensemble et qui travaillait son objectif. Les billets permettaient une rétroaction puisque les élèves ou moi inscrivions la raison de l’obtention du billet coloré. J’ai aussi dit aux élèves qu’ils pouvaient venir me voir eux-mêmes s’ils trouvaient qu’ils méritaient un billet d’honneur et que nous pourrions en discuter. Je donnais des billets d’honneur colorés pour le court terme et si je voyais une progression et des efforts sur le long terme, je donnais des billets d’honneur dégradé. Les élèves affichaient leurs billets dans la classe pour voir l’impact du vivre-ensemble et j’envoyais des photos des billets aux parents pour qu’ils puissent en discuter avec eux.
Dans la phase d’intégration, j’ai fait un retour sur la séquence, ils se sont autoévalués à nouveau et ils ont comparé les colonnes de la première et de la dernière autoévaluation (l’« avant » et l’ « après ») pour réaliser leur progression ainsi qu’observer ce qui restait à améliorer, observer à quel point le tableau du billet d’honneur était rempli, faire un retour sur l’objectif de départ (l’importance d’apprendre à vivre ensemble ainsi que son impact) et faire le lien avec la classe, mais aussi avec l’impact dans le monde en tant que citoyen (réinvestissement). Pour conclure, j’ai envoyé un message aux parents avec des suggestions de littérature jeunesse, des idées de discussion et une vidéo pour continuer de travailler le vivre-ensemble.
En ce qui concerne les résultats et mes observations, j’ai observé des changements radicaux dans la classe. J’ai même reçu des commentaires de parents me disant qu’ils avaient vu un impact significatif et positif chez leurs enfants. Les élèves étaient très motivés et ils se régulaient. Ils étaient fier d’eux. Le fait d’impliquer les différents intervenants avait aussi un impact (ex. : les parents qui pouvaient discuter des billets d’honneur avec eux, les TES). J’ai même des élèves qui venaient me demander et me dire par eux-mêmes qu’ils aimeraient avoir plus de moments pour discuter de leurs bons coups. En résumé, je trouve que, selon mes observations, l’objectif était atteint. Si le projet avait continué, il y aurait pu avoir encore plus d’impact à long terme puisqu’ils ont appris à quoi ça sert les règles et ils se sont développé des outils pour le vivre-ensemble qu’ils pourront réinvestir.
Pour conclure, j’ai plusieurs traces disponibles. Par exemple, les feuilles d’autoévaluations des élèves, mes photos des billets d’honneur et des vidéos.
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