Contexte 

Cette année, à l’École de la Primerose, la thématique est « Un livre pour lire à l’infini ». Lors de la journée de la rentrée, les élèves ont reçu un signet sur lequel était inscrit le nom d’un auteur ainsi que le titre d’un album jeunesse. C’est ainsi que les élèves découvraient avec quel enseignant ils passeraient l’année scolaire. Sur le signet de mes 21 élèves de 2e année était inscrit : Élise Gravel et son fameux titre Je veux un monstre. Après avoir lu cet album à mes élèves et après avoir considéré leur enthousiasme face à ce livre, je savais qu’il serait le point d’ancrage d’un projet que je mettrais en place au cours de mon stage. L’album Je veux un monstre est donc le fil conducteur de mon PIC. 

Mon objectif

Dès le début de mon stage, j’ai pu remarquer qu’en 2e année, l’écriture représente souvent une tâche laborieuse pour les élèves. Leur demander d’écrire quelques phrases dans leur cahier d’écriture ou même uniquement d’écrire les leçons de la semaine dans leur agenda suscitait un certain découragement chez mes élèves. Rares sont ceux pour qui l’écriture semblait être réellement motivante. Avec mon PIC, je voulais rendre l’écriture plus ludique en amenant les élèves à écrire sur un thème qui les amusait, soit les monstres, pour lesquels ils avaient témoigné un réel intérêt dès le début de l’année lors de la présentation d’Élise Gravel.

Interventions

Avec mon PIC, mon intention était de développer le goût de l’écriture chez mes élèves en les faisant écrire sur un sujet qui les intéressait, c’est-à-dire les monstres. Mon PIC consiste donc en la création d’un monstre. Les élèves ont d’abord dû user de leur imagination dans le but de concevoir leur propre monstre. Ils ont, dans un premier temps, donné vie à leur monstre par le biais d’un dessin réalisé et évalué en arts plastiques. Ils ont ensuite eu à décrire leur monstre dans une production écrite mettant de l’avant diverses notions grammaticales vues dans le contexte du PIC. Entre autres, J’ai travaillé les constituants de la phrase, le déterminant, le nom et l’adjectif avec mes élèves. Après, les élèves étaient enfin prêts à composer leur texte descriptif qui devaient contenir au moins 5 phrases dans lesquelles ont retrouvait la description physique du monstre, un trait de personnalité, ce qu’il mange et un tour que l’élève souhaitait lui faire apprendre. C’est une structure de texte fait à la manière d’Élise Gravel.

Finalement, ayant constaté que le vivre-ensemble, voire la coopération, était un élément à travailler dans ma classe, j’ai eu envie d’amener mes 21 élèves à travailler vers un but commun. Ainsi, après avoir assemblé toutes les créations des élèves (leurs dessins et leurs textes), nous avons créé notre « monstrerie » de groupe, que les élèves ont intitulé Bienvenue au pays des monstres. Je crois qu’avoir eu un objectif collectif menant à un objet concret, c’est-à-dire un livre de classe, a été une manière de favoriser la coopération, l’harmonie et le sentiment d’appartenance au sein du groupe. Les élèves ont fait le lancement de leur livre en allant le lire dans les classes de maternelle.   

Retombées

Je dirais qu’une première retombée de mon PIC est un sentiment de fierté et d’accomplissement chez l’ensemble de mes élèves. En effet, ils étaient vraiment très fiers de voir que les efforts qu’ils avaient investis dans ce travail d’écriture avaient porté fruit et ils ont aimé avoir accès au livre pour se le remémorer. Notre « monstrerie » est donc évidemment la trace la plus précieuse que j’aie pour témoigner de mon projet. De plus, en termes de retombées en écriture, je réalise que les productions écrites de mes élèves se sont améliorées depuis la tenue de ce projet. En effet, les élèves ont eu à réécrire leur texte en y amenant les corrections nécessaires pour la publication dans le livre.  J'ai le sentiment que les élèves sont plus motivés qu’avant à écrire. Encore à ce jour, mes élèves prennent plaisir à inventer des monstres et à écrire des histoires dans leur temps libres en classe. Je dirais donc que mon projet à fait réaliser à plusieurs élèves que l’écriture est plaisante lorsqu’elle met nos intérêts de l’avant.