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Mon projet d'intervention en contexte en était un de longue haleine.

Après avoir passé plus d’un mois à observer les enfants de ma classe, j’ai pu noter que ces derniers avaient de grandes difficultés à résoudre des situations conflictuelles. En tentant de mettre le doigt sur ce qui était problématique au cœur de ces situations, je me suis rendu compte que les enfants n’arrivaient pas à exprimer leurs sentiments ni à être un tant soi peu autonome lors de conflits avec un ami. Avec le temps, j’ai constaté que la fréquence de ces moments s’amplifiait. En effet, plusieurs contextes rendaient compte de situations plus difficiles où je devais me faire médiatrice de conflits ou encore gérer des crises émotionnelles.

En tenant compte de toutes ces observations, j'ai pu établir un lien avec le manque d’autonomie de la majorité des élèves à gérer leurs conflits notamment lorsque cela entraîne une gestion d’émotionset surtout lors d'interactions avec les pairs. Évidemment, afin de s’assurer que la plupart d’entre eux atteignent cette autonomie, j'ai du mettre en œuvre toute une séquence d’enseignement d’apprentissages. Ainsi, une progression logique des comportements/actions attendus leur a permis de tendre vers cette autonomie. Pour ce faire, j’ai orchestré trois phases par lesquelles les apprentissages des élèves se sont faits.

La première étape de mon projet était la phase de collaboration. Elle m’a permis de vérifier et d’analyser plus précisément les moments propices aux conflits lors d’activités de collaboration. Mon intention première était de faire émerger des comportements, des actions et des paroles qui démontre le vivre-ensemble. Cela a passé notamment par le sens du partage, les rétroactions d’encouragement, l’écoute des autres, la patience et la prise de parole envers un pair.

La deuxième était la phase des émotions. Cette dernière a donné le ton à l’enseignement des émotions. Ainsi, les enfants étaient en mesure de reconnaitre autant des émotions qu’ils vivent que celles vécues par d’autres. Une façon de développer tranquillement une certaine empathie et une prise de conscience de l’état de chacun lors d’une situation de crise ou conflictuelle.  

Enfin, la troisième était la phase de la validation. Elle m’a permis de valider si les enfants arrivent à utiliser les comportements/outils enseignés afin de résoudre leurs conflits et de gérer leurs émotions avec ou sans autonomie dans le but d'apprendre à vivre-ensemble.

Cohorte