L’automne dernier, j’ai eu la chance d’effectuer mon stage 4 en maternelle à Victoria, soit en Colombie-Britannique. Étant dans un milieu minoritairement francophone, j’ai rapidement constaté que le défi de la langue française était majeur dans ma classe. Toutefois, au fil des premières semaines, j’ai également constaté un autre défi important, soit le manque d’éveil chez les élèves concernant leur environnement immédiat. En d’autres mots, les élèves ne démontraient pas de curiosité, voire d’intérêt concernant la découverte et les apprentissages. De ce fait, j’ai jugé primordial de « [donner] le goût de l’école » aux élèves en leur donnant davantage d’occasions de faire des apprentissages concrets, significatifs et stimulants (Raby et Charron, 2016, p.6).
Mon idée était plutôt simple : proposer aux élèves plusieurs activités fondées sur la découverte de leur environnement immédiat. Pour ce faire, dans le cadre de mon troisième bloc de prise en charge, j’ai accentué l’importance des sciences dans mes planifications hebdomadaires par l’entremise de l’observation, de la manipulation, de la démarche scientifique ainsi que de la pédagogie de l’école en forêt. J’avais donc planifié à travers les routines de la maternelle au moins une activité scientifique par jour ainsi qu’une sortie à l’extérieur par semaine.
Afin de mener à terme mon projet, j’avais divisé mon troisième bloc de prise en charge en trois thèmes liés à la Colombie-Britannique, soit les animaux, les végétaux et les matériaux. Ces trois semaines représentaient donc le thème général de la découverte, voire de l’exploration. Les élèves étaient comme des petits explorateurs ayant un journal de bord pour l’intégration des apprentissages. Voici brièvement un aperçu de ces trois semaines.
Pendant la première semaine, nous avons discuté de plusieurs aspects concernant les animaux spécifiques de la Colombie-Britannique, et ce, à l’aide de marionnettes, de pictogrammes et de livres. Les sujets spécifiques étaient : les caractéristiques et les besoins, les empreintes, les régimes alimentaires et le compostage. Afin de consolider leurs apprentissages, les élèves ont rempli leur journal de bord pendant la semaine. Finalement, au terme de la semaine, nous avons nettoyé notre cour d’école en classifiant les déchets et les aliments compostables dans leur bac respectif.
Pendant la deuxième semaine, nous avons discuté des ressemblances et des différences entre les végétaux de la Colombie-Britannique, notamment en ce qui concerne leurs parties. Pour ce faire, nous avons observé à l’extérieur différents types de végétaux, nous avons comparé en classe quelques-unes de leurs caractéristiques à partir d’éléments trouvés au sol et nous avons fait l’intégration des notions par l’entremise d’un dessin. Finalement, au terme de la semaine, les élèves ont créé en équipe de deux un livre électronique à l’aide de l’application BookCreator. Ils devaient prendre en photo différentes parties des végétaux qui étaient illustrées sous forme de liste.
Pendant la troisième semaine, nous avons découvert différents matériaux provenant majoritairement de l’environnement des élèves. Nous avons commencé la semaine par une discussion à partir de différents objets. Les élèves ont émis des hypothèses sur leurs propriétés et ils les ont manipulés. Nous avons ensuite fait en groupe un rallye-photo en forêt afin d’observer différentes propriétés des éléments naturels. Nous avons aussi effectué des expériences sur la flottabilité avec certains éléments récoltés au sol. Puis, nous avons effectué un bricolage intégrant différentes textures comme le papier d’aluminium et la laine.
Au terme de ces trois semaines, j’ai réellement constaté un impact concernant l’éveil des enfants. Ces derniers étaient enchantés à l’idée de découvrir leur environnement. Ils démontraient leur curiosité par leur désir de manipuler, par leurs questionnements ainsi que par les liens qu’ils pouvaient faire dans d’autres contextes avec le contenu scientifique abordé dans le cadre de mon PIC. Au-delà de cela, mon PIC m’a également permis d’améliorer le déploiement de la quatrième composante de la gestion de classe, soit « la mise en œuvre de stratégies pour capter l’attention des élèves et favoriser leur engagement », ce qui a naturellement eu un impact majeur en ce qui concerne la gestion de la classe (Gaudreau, 2017, p.97).
Bibliographie
Gaudreau, N. (2017). Gérer efficacement sa classe. Québec: Presses de l'Université du Québec.
Raby, C. et Charron, A. (2016). Intervenir à l’éducation préscolaire. Québec, Québec : Les éditions CEC.
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