Projet d’intégration en contexte
Contexte
Classe de 2e année
Particularités du groupe
- 3 élèves éprouvent des difficultés langagières.
- 6 élèves ont des problèmes de comportement.
- 2 élèves reprennent leur deuxième année.
- 2 élèves ont repris leur première année.
- 9 élèves ont des plans d’intervention.
- 1 élève a le syndrome de Noonan et éprouve des retards dans les différentes matières.
- La moyenne des résultats obtenus par les élèves en juin 2014 indique que les élèves éprouvent des difficultés en français-lecture et en français-écriture.
Situation des élèves en français écriture (début d’année)
Dès le début de l’année, j’ai remarqué que les élèves avaient peu confiance en leurs capacités d’écrire. Certains n’aimaient pas écrire à cause qu’ils avaient peur d’échouer ou de faire des erreurs. Ils levaient souvent la main pour demander la façon d’écrire certains mots. Ils n’étaient pas assez confiants pour faire des hypothèses orthographiques. Quand nous avions des situations d’écriture, nous avions des élèves qui avaient beaucoup de difficulté à trouver des idées. Certains s’opposaient ou même pleuraient pour ne pas avoir à écrire des phrases (beaucoup d’anxiété). Toutes les craintes vécues par les élèves entravaient leur spontanéité et freinaient leur créativité. Les élèves étaient trop centrés sur le résultat, ce qui ne leur permettait pas de laisser aller leur imagination.
Déroulement du projet : Création d’un livre interactif
Apprendre ensemble dans un contexte signifiant et authentique
Pour pallier les difficultés des élèves lors des situations d’écriture, j’ai mis en place un projet d’écriture qui répondait à leurs intérêts et à leurs besoins. Dès le mois d’octobre, j’ai présenté le projet aux élèves. Celui-ci consistait à créer un livre interactif qui mettait en vedette la mascotte de la classe (Crunch-Crunch). Ainsi, chaque jour, durant la collation, nous profitions de ce moment pour créer notre histoire de Crunch-Crunch. Voici les étapes de réalisation du projet :
1. Choisir le type de texte.
Nous avons fait un vote et celui-ci nous a permis de déterminer le type de texte que nous allions créer. Les élèves ont opté pour un texte littéraire (narratif).
2. Trouver le titre du livre.
Pour y parvenir, les élèves ont suggéré différents titres et nous avons procédé à un vote pour déterminer lequel figurait sur notre livre. Choix des élèves : Les aventures de Crunch-Crunch)
3. Choisir le lieu où se déroulera l’histoire.
Les élèves proposent leurs idées et nous procédons à un vote pour déterminer l’environnement de notre personnage principal.
4. Écriture de la situation initiale en grand groupe.
Les élèves mentionnaient leurs idées pour la situation initiale. Au début, je faisais beaucoup de modelage des stratégies de rédaction. Je prenais chacune des parties de la phrase en 3D et je modelais leur utilisation. Je me posais des questions à voix haute afin que les élèves comprennent le travail qu’ils ont à faire lorsqu’ils sont en situation d’écriture. Donc, pour les premières pages du livre, je reformulais les phrases des enfants pour qu’elles soient cohérentes et syntaxiquement correctes. J’agissais comme un modèle pour eux.
5. Déterminer l’élément perturbateur de l’histoire.
À cette étape, j’ai invité les élèves à partager leurs idées, car elles étaient nombreuses. Pour éviter toute forme d’injustice, j’ai pigé pour déterminer laquelle des idées serait choisie pour notre livre. Pour la suite de l’histoire, les élèves étaient de plus en plus autonomes dans la formulation des phrases. À l’occasion, je guidais les élèves dans l’utilisation des stratégies de rédaction pour qu’elles soient utilisées correctement. Plus nous avancions dans la composition de l’histoire, plus les élèves étaient capables d’appliquer les différentes stratégies de manière autonome. De plus, lorsqu’il y avait quelques erreurs syntaxiques, j’invitais les autres élèves à apporter les corrections en se référant aux stratégies apprises. En tout temps, les élèves pouvaient s’entraider et apporter des corrections aux phrases de leurs pairs. Ensuite, comme les élèves avaient de la difficulté à écrire les mots nouveaux, j’en ai profité pour leur enseigner des stratégies efficaces qui leur permettraient de faire des hypothèses orthographiques. À de nombreuses reprises, je décortiquais les mots en syllabes, puis en sons pour montrer aux élèves l’une des façons de s’y prendre pour écrire les mots nouveaux.
6. Déterminer la clôture de l’histoire
En grand groupe, nous avons choisi la façon dont se terminerait notre histoire collective.
Création d’un coin d’écriture libre dans la classe
Durant mon stage, j’en ai profité pour créer un coin réservé à l’écriture libre et dirigée. Je considérais important que l’écriture fasse partie du quotidien de l’enfant afin que celui-ci puisse mettre en application les différentes stratégies d’écriture vues en classe. À différents moments de la journée (accueil, collation, travail individualisé, etc.), les élèves pouvaient se rendre au coin destiné à l’écriture pour mettre en œuvre leur pensée créatrice. J’ai mis à la disposition des élèves différentes fiches d’écriture, des crayons, des stylos et de nombreuses feuilles stylisées. Le coin écriture était organisé de manière à ce que les élèves puissent s’y repérer facilement (pictogrammes, instructions et pochettes transparentes). J’avais mis à leur disposition des fiches d’écriture très variées afin de répondre aux besoins et aux intérêts de tous les élèves de la classe (différents sujets, différents degrés de difficulté). Toutes les histoires créées pouvaient être partagées aux autres élèves de la classe.
Au quotidien, le partage de l’écriture
Tout au long de mon stage, je me suis questionnée sur la façon de créer un contexte pédagogique favorable à l’expression de la créativité des élèves. Je souhaitais rendre les élèves fiers de leurs productions écrites. C’est pourquoi, à différents moments de la journée, les élèves étaient invités à partager leurs histoires à leurs camarades de classe. Je permettais aux élèves de raconter leurs histoires et je les encourageais à faire des commentaires constructifs sur les histoires entendues. Les élèves pouvaient proposer des suggestions, des idées ou encore corriger certaines erreurs syntaxiques. Tous les commentaires devaient être constructifs et ces derniers ne devaient brimer l’estime de soi de l’élève. Les félicitations et les encouragements étaient fortement encouragés. Ainsi, durant mon stage, les élèves prenaient plaisir à partager leurs histoires. Ils étaient très fiers de partager leurs créations et de recevoir des commentaires positifs de leurs pairs. Puis, la présentation du livre de Crunch-Crunch à notre classe de tutorat a été une expérience très riche et valorisante pour les élèves de ma classe d’attache.
Traces
- Textes composés par les élèves (évolution du début à la fin du stage).
- Observations des élèves en période d’écriture.
- Photos des élèves
Mots-clés
- Authenticité
- Plaisir
- Fierté
- Partage
- Estime de soi
Fichier attaché | Taille |
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compilation_activites_coin_ecriture.docx | 1.23 Mo |
au_coin_ecriture_je_peux.docx | 219.41 Ko |
coin_ecriture.docx | 460.12 Ko |
animal_etonnant.pdf | 390.74 Ko |