J’ai eu la chance de réaliser mon projet d’intervention en contexte auprès de jeunes de quatrième année qui fréquentent une école du programme primaire du baccalauréat international. Dès les premières semaines, j’ai pu observer mes élèves dans différents contextes et apprendre à les connaître personnellement. J’ai constaté qu’une majorité du groupe montrait du stress/de l’anxiété relié(e) à la performance. Notamment, certains élèves de ma classe manifestaient cette nervosité par des réactions physiques lors d’évaluations sommatives, par des questionnements répétés quant aux contenus qu’ils maîtrisaient avec beaucoup de facilité, etc. De même, les jeunes de mon groupe avaient souvent tendance à se comparer avec leurs pairs ce qui engendrait du stress pour plusieurs. En ce sens, l’objectif de mon PIC était d’outiller les jeunes afin qu’ils soient en mesure de mieux gérer leur stress/anxiété en lien avec la performance.

Mon projet s’est échelonné sur plusieurs semaines et se poursuit actuellement avec la collaboration de mon enseignante-associée. J’ai été accompagnée de la technicienne en éducation spécialisée de l’école qui a participé à l’ensemble des rencontres. Étant donné que les sentiments et les émotions des jeunes étaient travaillés, il m’était impossible de fournir un échéancier précis. Effectivement, nous avons construit nos activités en fonction des questionnements et des idées qui ont émergé des discussions. Notamment, les élèves ont eu l’occasion de définir le stress/l’anxiété de performance et de faire ressortir les différentes pensées qui provoquent ce phénomène. À partir de ces réflexions, ils ont pu transformer leurs pensées négatives en pensées aidantes pour comprendre ce qu’est un bon stress et ce qu’est un mauvais stress. Cela a amené des échanges très enrichissants en sein du groupe puisque plusieurs enfants ont eu l’occasion de partager leurs sentiments par rapport à des expériences qu’ils ont vécues. Tout au long des ateliers, la TES et moi-même avons accompagné les enfants dans leurs réflexions à l’aide d’explications et d’exemples auxquels ils pouvaient s’identifier. Nous avons donc principalement eu recours à la discussion ainsi qu’à la pratique guidée pour piloter ce projet.

En outre, les élèves ont reçu un cahier qui s’intitule « Je prends soin de moi » qu’ils ont pu personnaliser. Leur premier exercice était de nommer cinq qualités qu’ils possèdent. Au cours de l’année scolaire, ils pourront y noter des stratégies qu’ils utilisent lorsqu’ils vivent du stress/de l’anxiété de performance, des pensées positives à leur égard, des émotions qui les habitent avant de commencer une évaluation, etc. Ils pourront donc s’y référer à tout moment comme une sorte de journal pour se rappeler quoi faire en cas de stress avant une évaluation ou bien pour se remémorer leurs bons coups. De surcroît, cet outil nous a aussi permis de récolter des traces écrites de leur évolution.

Comme mentionné ci-haut, mon enseignante-associée poursuivra maintenant le déroulement de ce projet. Plus précisément, elle ciblera les besoins des élèves lors des évaluations de la deuxième étape. À partir de ses observations, elle fera ressortir les besoins des jeunes et poursuivra les ateliers en compagnie de la TES de l’école. Même si mon projet d’intervention en contexte n’est pas encore complété, j’ai eu la chance d’obtenir quelques rétroactions positives de la part des parents qui m’ont affirmé que ces ateliers ont permis à leur enfant de se rendre compte qu’ils n’étaient pas seuls à vivre ce genre de stress.