Contexte de réalisation
Dès le début de mon stage, j’ai constaté que mes élèves de 2e année rencontraient davantage de difficulté avec la compétence Résoudre une situation problème en mathématique. Lorsque j’ai vécu la première évaluation sommative en résolution de problème et les premières modélisations avec eux, j’ai tout de suite compris que cette compétence était difficile pour eux et que cela serait l’objet de mon PIC.
En effet, j’ai observé que mes élèves se sentaient rapidement dépourvus devant une telle situation. Le niveau d’autonomie était très bas. Ils dépendaient énormément de l’enseignante pour effectuer la tâche. Chaque problème devait être relu, segmenté et modelé pour que les enfants puissent comprendre la tâche demandée. Aussi, ils présentaient des difficultés à déterminer les informations à utiliser pour résoudre le problème. De plus, la majorité d’entre eux n’était pas proactifs dans la recherche de stratégies pour résoudre le problème. Plusieurs élèves « attendaient » que la marche à suivre soit donnée par l’enseignante pour résoudre la situation ou ils employaient une méthode de façon impulsive sans s’interroger sur sa validité.
Je constatais que plusieurs éprouvaient de l’anxiété lorsque nous travaillions cette compétence. Plusieurs craignaient d’échouer et donc, ils ne se risquaient pas dans la résolution du problème. La participation était moins grande qu’à l’habitude et des signes de découragement se voyaient rapidement.
Cette difficulté avait été en outre nommée par l’enseignante de première année et par mon enseignante associée ce qui m’a permis de confirmer mes observations.
Intentions d’intervention
L’objectif de mon projet d’intervention en contexte était d’amener les élèves à développer des habiletés en résolution de problèmes mathématiques. Je souhaitais aussi qu’ils acquièrent un certain niveau d’aisance et d’autonomie pour qu’ils ne se sentent pas envahis par la tâche à accomplir. En d’autres mots, je souhaitais qu’ils deviennent plus proactifs dans la recherche de stratégies et dans l’utilisation de la démarche de résolution.
Réalisation
Pour ce faire, j’ai d’abord introduit les causeries mathématiques pour développer leur capacité à rechercher des stratégies par eux-mêmes et pour aussi les amener à s’interroger sur la pertinence de leurs stratégies. Ainsi, deux fois par semaine, je présentais un petit problème ou une opération et ils devaient m’expliquer la stratégie qu’ils mobiliseraient. La discussion était axée sur le processus et non sur la réponse. Chaque enfant était sollicité à un moment ou un autre. La causerie avait pour but d’amener l’enfant à être proactif devant un problème et ne pas dépendre des autres. Aussi, le partage des stratégies trouvées permettait à l’enfant qui a de la difficulté de constater les possibilités et éventuellement, tenter de les réinvestir.
Pour y arriver, j’ai aussi misé sur l’enseignement explicite et les stratégies pédagogiques que cela comprend soit le modelage, la pratique guidée et la pratique autonome. À travers plusieurs problèmes et durant plusieurs périodes, j’ai accompagné les enfants dans l’utilisation de la démarche stratégique de résolution (utilisée par l’école) et dans la mobilisation des stratégies discutées. Par ces stratégies pédagogiques, j’ai accompagné les enfants de façon à ce qu’ils deviennent plus autonomes.
Tout cela en promouvant un climat d’apprentissage qui met l’accent sur le droit à l’erreur.
Pour constater l’évolution et l’effet de mon projet, j’ai recueilli plusieurs traces durant cinq semaines. J’ai récolté différentes réalisations des élèves. J’ai recueilli plusieurs vidéos et photos de différents moments intéressants (périodes d’évaluation, périodes d’enseignement explicite, causeries mathématiques, etc.). J’ai aussi tenu un journal de bord afin de noter mes réflexions et constatations personnelles.
Résultats
Au terme de mon projet, j’ai constaté une amélioration dans la recherche de stratégies. Les enfants se mobilisent davantage face à un problème et sont plus autonomes dans la résolution. Ils maitrisent davantage la démarche de résolution proposée et plusieurs ne nécessitent plus un accompagnement constant. J’ai aussi observé un réinvestissement des stratégies discutées lors des causeries mathématiques dans les problèmes de résolution. Les enfants sont plus proactifs devant un problème mathématique. J’ai aussi remarqué une diminution de leur anxiété lors des périodes de travail et une augmentation de la participation. Les enfants semblent plus confiants envers leurs capacités.