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L’automne dernier, j’ai effectué mon stage dans une classe de 1re année, dans une école provenant d’un milieu favorisé. Cette école comportait peu de diversité culturelle. C’est un constat que j’ai réalisé dès mon premier jour, en notant un énorme contraste avec le contexte de mon stage 3 effectué en milieu multiculturel.

L’idée de mon PIC m’est venue en pensant à cette ouverture sur le monde que je voulais offrir à mes élèves. Je désirais créer une situation de rencontre culturelle qu’ils n’avaient pas nécessairement dans leur quotidien scolaire. Je me suis alors inspirée d’un projet de correspondance scolaire que j’avais réalisé lors de mon stage 3 et j’ai décidé de le reproduire dans ma classe de stage 4. Ainsi, j’ai fait de la correspondance scolaire avec une de mes amies qui effectuait son stage final en Colombie-Britannique, dans une classe au préscolaire. Ayant une classe remplie de petits-curieux toujours intéressés à en apprendre plus et à partager leurs savoirs, je savais que ce genre d’activité allait leur plaire.

Avant de débuter la correspondance scolaire, j’ai réalisé une période de familiarisation sur le Canada avec mes élèves en utilisant l’album Canada – Géographie en images (Gürth, 2009) qui en présentait les différentes provinces. J’ai mis l’accent sur la Colombie-Britannique et le Québec, en montrant des cartes du Canada, des photos des deux provinces et des images de leur faune respective. J’ai ainsi mis en contexte le projet que nous allions débuter dès le lendemain.

Pour le premier envoi, nous avons composé une lettre de présentation collective et chaque élève a écrit une lettre de présentation individuelle. La lettre collective consistait en un texte troué que les élèves devaient compléter en y ajoutant les mots adéquats. La lettre individuelle présentait un canevas où les élèves devaient y ajouter à l’écrit leur nom, leur genre et une activité qu’ils aiment faire, puis dessiner celle-ci dans un rectangle prévu à cet effet. Avant l’envoi de cette lettre, nous avons lu un album portant sur le fonctionnement de la poste au Canada. Nous sommes ensuite allés poster les lettres tous ensemble. Nous avons reçu la réponse de cette première correspondance vers la fin octobre. Puisque les élèves de l'autre classe s'étaient dessinés en costume d'Halloween pour se présenter dans leur lettre, nous avons attendu le 31 octobre pour les ouvrir. 

Notre deuxième correspondance prit place à la mi-novembre. Pour celle-ci, j’ai questionné mes élèves sur ce qu’ils voulaient faire pour aider les correspondants du préscolaire à apprendre. Nous en sommes arrivés à un consensus : faire une vidéo pour présenter les mots-étiquettes de Noël. J’ai filmé chaque élève individuellement en train de nommer leur mot-étiquette en le montrant clairement à la caméra. En guise d’introduction à la courte vidéo, mes élèves ont composé un texte collectif d’environ deux phrases qu’ils ont lu tous ensemble devant la caméra. En réponse à cet envoi, la classe de la Colombie-Britannique nous a transmis une vidéo où les élèves chantaient et dansaient sur une chanson de Noël. Finalement, mes élèves ont également composé collectivement un album de Noël avec les mots-étiquettes travaillés et ils l’ont illustré pour les élèves du préscolaire. Cependant, nous n’avons pas pu l’envoyer à l’autre classe, par faute de temps.

Cette correspondance scolaire a permis aux élèves d’échanger des apprentissages à travers des contextes variés tout en se situant dans leur propre réalité culturelle. Les élèves ont beaucoup aimé ce projet et ils ont pu réinvestir dans plusieurs activités les compétences acquises durant sa réalisation. La correspondance scolaire est enrichissante pour les élèves puisqu’elle leur permet de travailler plusieurs compétences dans un contexte réel et concret. Elle est toujours gagnante et les élèves adorent !

Cohorte