L'aide-mémoire de l'autonomie

Lors de mon stage IV dans une classe de 3e année, j’ai remarqué que mes élèves avaient beaucoup de difficulté à s’occuper après avoir terminé une tâche. Ils venaient sans cesse me voir afin de savoir ce qu’ils devaient faire alors que les consignes étaient claires et que très souvent les étapes des travaux à faire étaient écrites au tableau. Mon projet visait donc à la création d'un aide-mémoire de l'autonomie (petit carton placé sur le coin du bureau) où les élèves devaient s'y référer au moment où ils avaient terminé leur tâche (voir document). Cette idée d'accroître l'autonomie des élèves est également associée au fait qu'un élève à la tâche, donc occupé, est un élève beaucoup moins susceptible d'adopter des comportements dérangeants. De plus, en favorisant l'autonomie de l'enfant, cela me permettait d'élever son niveau de motivation provenant des principes de la théorie de l'autodétermination. L’idée générale était donc qu’un élève qui est autonome sera un élève plus motivé à l’école et moins dérangeant pour les autres.

Toutefois, avant d'arriver à l'introduction de l'aide-mémoire, nous avons fait état de la problématique lors d’un conseil de coopération. Avec aide et sous forme de schéma de concepts, les élèves ont fait ressortir différents moyens d’être plus autonomes en classe. Je leur ai donc proposé l'aide-mémoire qu'ils ont accepté avec enthousiasme! Ensuite, lors de chaque conseil de coopération (1 fois/cycle), les élèves remplissaient une feuille de rétroactions quant à leur autonomie en classe (voir document). Comme ils reprenaient la même feuille de fois en fois, ils avaient l'occasion de voir mes rétroactions et leur amélioration de façon concrète. De plus, au lendemain de chaque conseil de coopération, je décernais des étoiles de l’autonomie aux élèves ayant atteint un niveau d'autonomie de 8 et plus lors du dernier cycle. Ce nombre d'élèves est passé de 7 à 20 (sur 22) en l'espace de 2 mois! À la 3e étoile reçue, un certificat de l'autonomie (voir document) était remis aux élèves et il devenait de leur choix de conserver ou non l'aide-mémoire. 

Finalement, pour ajouter une petite touche ludique au projet et afin d'inciter les élèves à utiliser l'aide-mémoire, nous avons eu une mascotte de la classe. Choisie par les élèves, Cochonet (notre mascotte) leur permettait d'amasser des points pour chaque période où les élèves avaient utilisé l'aide-mémoire. À chaque tranche de 50 points, un élève était pigé afin de refaire une beauté vestimentaire à la mascotte! (voir document)