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Observations du contexte 

L’école dans laquelle j’ai effectué mon stage se situe dans l’arrondissement de Charlesbourg dans un quartier plutôt défavorisé. Elle accueille 395 élèves du primaire au 3ecycle. L’indice du milieu socioéconomique est de 6. 

Mon stage s’est déroulé dans une classe de sixième année qui accueille 25 élèves, dont 14 filles et 11 garçons. Certains élèves de la classe ont un cheminement particulier ; il y a deux doubleurs et une élève allophone. Il y a également deux élèves avec un trouble de l’attention avec hyperactivité et impulsivité, une élève avec un trouble de l’opposition ainsi qu’un élève avec un trouble de comportement.  Dans la classe, les élèves bougeaient beaucoup et leur capacité de concentration était fragile. En effet, ils avaient de la difficulté à maintenir leur attention lors d’un enseignement de type magistral. Lors des moments d’enseignement explicite, certains avaient du mal à attendre leur tour pour parler. Bien que leurs interventions soient en lien avec le contenu enseigné, le droit de la parole était difficile à respecter. Les élèves avaient tendance à argumenter lorsqu’ils avaient des avertissements. Ils démontraient peu leur capacité à faire du travail autonome. Ils jouaient avec leur matériel, parlaient avec leurs amis et se décourageaient rapidement. Ils avaient souvent recours à mon aide lorsqu’ils ne comprennent pas quelque chose. Enfin, bien que les élèves aient choisi cinq règles de classe en début d’année, celles-ci étaient difficilement respectées pour certains. 

Intentions d’intervention 

Besoins des élèves : Les élèves avaient donc besoin de trouver des méthodes afin de favoriser le vivre-ensemble dans la classe. Pour ce faire, il était indispensable que les élèves pratiquent leur dialogue autour de discussions de groupe afin de trouver des attitudes et des comportements qui favoriseraient un climat propice et agréable aux échanges et aux apprentissages. Les élèves devaient également apprendre à exprimer leurs émotions en communiquant de façon appropriée au bon moment. Afin de réduire leur impulsivité, les élèves avaient donc besoin de développer leurs capacités de coopération avec leurs pairs et l’enseignante. L’instauration d’un conseil de coopération visait donc à améliorer l’organisation de la vie en classe en amenant les élèves à s’approprier de nouvelles valeurs. Par exemple, la coopération, l’entraide, le respect de soi et des autres. 

Domaines d’apprentissage : Les interventions réalisées étaient en lien avec le domaine du Français, langue d’enseignement. Plus principalement, à la compétence 2, soit Communiquer oralement. En effet, au cours de ce projet, les élèves ont dû porter une attention particulière à la façon de communiquer auprès de l’adulte et de leurs pairs. Ils ont été appelés à exprimer leur pensée et leurs sentiments en adaptant leur langage et leur vocabulaire, ce qui favorisait un climat d’écoute active. Le domaine de l’Éthique et culture religieuse a également été de mise dans ce projet. En effet, les élèves ont été amenés à réfléchir à leurs comportements afin de trouver des solutions qui leur permettaient de mieux vivre, tant que façon individuelle que collective. En somme, le domaine d’apprentissage mobilisé réfère au domaine du développement personnel, interrelié à l’éthique issu du programme de formation. La compétence visée est donc la compétence 3, soitPratiquer le dialogue.

Description du projet 

Le projet choisi pour ce contexte de classe consistait à mettre en place un conseil de coopération. Pour ce faire, j’animais une séance par semaine avec les élèves. Un ordre du jour était présenté aux élèves pour chacune de ces séances (félicitations, remerciements, critiques et propositions pour améliorer le fonctionnement de la classe). Les séances étaient alimentées par des messages écrits par des élèves au courant de la semaine. Dans la classe, il y avait un endroit prévu pour la préparation du conseil. Cet endroit présentait un babillard sur lequel étaient épinglés les différents billets ainsi qu’une grande enveloppe dans laquelle les élèves mettaient les billets qu’ils avaient remplis. Il y avait des billets «Je félicite», «Je critique le comportement», «Je veux parler de» et «Je remercie». Même s’il y avait un endroit pour signer leur nom, les élèves pouvaient garder leur anonymat. Au cours des séances, je nommais différents rôles. Il y avait un secrétaire qui inscrivait dans le journal de bord tous les points apportés ainsi qu’un élève qui animait le conseil en distribuant le droit de la parole à l’aide d’une balle. Un troisième élève était nommé pour distribuer les billets aux élèves concernés afin qu’ils puissent lire les billets de félicitations, de remerciements et de propositions. Je lisais les billets qui concernaient les problèmes de classe en les abordant de façon constructive. Par la suite, les autres élèves pouvaient donner leur point de vue afin d’alimenter la discussion. Chaque séance débutait avec un retour sur les points abordés au cours des séances précédentes. 

En somme, les commentaires apportés tout au long du conseil étaient effectivement en lien avec la problématique visée. Les élèves nommaient des problèmes observés dans la gestion de la classe, soit le droit de la parole, l’écoute et la gestion des conflits. Les élèves ont donc trouvé des solutions pour améliorer ces difficultés nommées. 

Documents
Fichier attaché Taille
conseil_de_cooperation__0.docx 2.1 Mo
Cohorte