Au cours de mes stages, j'ai observé que le besoin de bouger était présent chez les élèves du préscolaire et du primaire. En effet, cette année, dans ma classe au préscolaire, j'ai remarqué que l'attention était plus difficile à garder lors des activités qui demandaient de la concentration. Plusieurs manifestations observables telles que la forte participation lors des jeux moteurs, les courses dans la classe, la bougeotte lors des explications, le fait de décrocher rapidement et de jouer avec le matériel me permettaient de constater qu'il y avait un besoin à combler.
C'est pourquoi j'ai décidé de travailler le besoin moteur de mes élèves en les faisant plus bouger. Mon intention d’intervention était de répondre au besoin moteur de mes élèves. Donc, j'ai planifié des moments pour permettre à mes élèves de bouger. Mon but était de réussir à trouver les meilleures interventions pour combler leur besoin et favoriser leur capacité d’attention. Mon autre intention d’intervention était d’améliorer le retour au calme, la disponibilité aux apprentissages et la capacité d’attention.
Mon projet s'est déroulé tout le long de mon bloc 3 de prises en charge. J'ai planifié plus de temps à l’extérieur en faisant des classes extérieures. J'ai fait des lectures extérieures, de la conscience phonologique et de la motricité globale. Je suis allée au gymnase avec les élèves pour bouger et jouer deux fois par cycle (30 minutes). J'ai mis en place un parcours moteur que les élèves pouvaient utiliser lorsqu’ils avaient une montée d’énergie. J'ai aussi planifié et ajouté deux pauses actives par jour. Elles étaient placées entre les ateliers du matin et la conscience phonologique ou après la collation. Puis, il y avait des mouvements à faire lors des déplacements.
J'ai fait beaucoup de rétroactions en groupe ou en sous-groupe avec les élèves afin de connaître les effets qu’ils ressentent après une activité physique. J'ai beaucoup observé mes élèves et pris des traces d’évaluation. J'ai utilisé les photographies, la grille d'autoévaluation, les vidéos et la consignation de notes. Les concepts mis à contribution étaient le développement moteur, le jeu extérieur et la capacité d'attention.
Derrière mon projet, je souhaitais avoir un impact sur les conventions de la communication et sur l'engagement de l'enfant. Je souhaitais également que les élèves soient autonomes lors du retour au calme, engagés, disponibles et à l'écoute. En faisant de la rétroaction axée sur l'autorégulation, j'aidais les élèves à gérer leur attention et à la rediriger vers les apprentissages et les habiletés à acquérir. Les élèves ont dû faire preuve d'autorégulation lorsqu'ils ont fait les autoévaluations après les pauses actives. Ils ont appris à identifier comment ils se sentaient après une activité physique et à trouver des façons de se calmer après un moment actif. De plus, en faisant des autoévaluations, je souhaitais aider les élèves afin qu'ils prennent une part de responsabilité dans leurs apprentissages.
À la suite de mes trois semaines, j'ai pu observer que les élèves aimaient beaucoup bouger. Après une classe nature, une activité au gymnase et les pauses actives, les élèves étaient davantage disposés et motivés à apprendre. Ils venaient de dépenser de l'énergie. Ces activités permettaient aux élèves de répondre à leur besoin qui était de bouger. Par la suite, les élèves ont appris à revenir au calme en choisissant un moyen entre les techniques de respiration, l'automassage et le yoga. À la suite de chacune des pauses actives, j'ai fait un retour en grand groupe ou de manière individuelle afin de ressortir l'effet que la pause apportait à l'élève. Les élèves devaient s'autoévaluer dans leur carnet. De cette manière, les élèves identifiaient comment il se sentait à la suite de l'activité. J'ai pu constater que les effets étaient différents d'un enfant à l'autre.