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Contexte Dans le cadre de mon stage 4, j’étais stagiaire dans une classe de 24 élèves de deuxième année. Plus précisément, dans un milieu défavorisé dans le secteur de Charlesbourg. Dès les débuts, j’ai observé que les transitions entre les activités et entre les périodes étaient plutôt bruyantes et longues pour mes élèves. Par conséquent, le climat de classe ainsi que le temps d’enseignement écopaient, car certains élèves se désorganisaient plus facilement dans ces moments. En effet, en analysant l’utilisation du système d’émulation mis en place à la fin septembre, j’ai remarqué que beaucoup d’élèves changent de couleur lors des transitions. Par contre, c’est aussi lors des retours au calme que les élèves pensent à se reprendre pour retrouver leur couleur de départ. Ainsi, ayant constaté cette problématique, j’ai planifié mon PIC de façon à mener un projet qui améliorerait la qualité des transitions.

Description du PIC et interventions

Il va de soi que les transitions occupent une place importante dans le quotidien d’une classe. Ainsi, les routines du matin, les retours de récréations et de diner, les fins de journées ainsi que les transitions entre les périodes de travail nécessitent un encadrement afin d’en assurer le bon déroulement. Les élèves étaient conscients que cet élément consistait un défi de classe, ce qui m’a poussé davantage à réaliser ce projet en les impliquant tout au long du processus. En grand groupe, nous avons commencé par essayer de trouver des solutions qui pourraient nous aider. Par la suite, j’ai effectué des recherches sur des pratiques gagnantes afin de cibler certains moyens que nous allions tester. Nous avons ensuite construit un livre interactif qui les regroupait. Chacun était suivi d’un manuel d’instruction et d’une partie libre pour l’autoévaluation et la recommandation. De ce fait, chaque semaine du pilotage du PIC, nous pigeons un moyen qui allait être travaillé tout au long de cette dernière. Ce dernier était affiché dans la classe au-dessus de l’horaire de la journée. Nous allions lire les instructions dans le livre pour nous assurer de bien comprendre son fonctionnement. Ainsi, dans la routine du matin, nous prenions un petit moment pour revenir sur les succès ou les pistes d’amélioration en fonction de la journée précédente. Finalement, au terme de la semaine, nous rédigions en grand groupe une autoévaluation du moyen tout en donnant une note sur 5 points. Plus précisément, sous forme de discussion structurée, nous faisions ressortir les points forts tout comme les points faibles afin de donner un portrait global de l’efficacité de chaque moyen. Par conséquent, le livre a pris forme au fil des stratégies utilisées en classe.

Traces et résultats

Mon intention à la base du pilotage était également d’amener les élèves à développer leur autonomie et leur sens des responsabilités dans la classe. J’ai constaté que les élèves ont fait de réels progrès, car non seulement les transitions ont pris une tout autre tournure, mais les élèves étaient davantage conscients de l’impact de leurs choix dans la classe. À titre d’exemple, lorsque le temps sur le Time timer approchait la fin, des élèves avaient pris l’habitude d’être prêts au son et non de commencer à ranger une fois le temps terminé. De ce fait, ils pouvaient aider les autres élèves qui avaient soit un atelier avec plus de matériel ou encore besoin d’aide pour nous faire gagner du temps. Les élèves étaient également engagés dans le processus, car à chaque vendredi sur le mur des apprentissages, plusieurs indiquaient le moyen de la semaine et ce qu’il leur a permis de développer. En ce qui a trait aux traces, comme nous avons créé un livre interactif, ce dernier est disponible sur Internet. J’ai aussi en ma procession tout comme les élèves dans la classe une copie papier du projet que nous avons réalisé. 

Cohorte