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Mon stage s’est déroulé dans une classe de première année de vingt élèves (quatorze garçons et six filles). Parmi ceux-ci, sept élèves présentaient fréquemment des comportements perturbateurs. En consultant les fiches des élèves lors des premières journées pédagogiques, je sentais qu’il y aurait probablement un « besoin de bouger » chez la majorité d’entre eux. C’est pourquoi je pensais faire des activités qui leur permettraient de répondre à ce besoin. Nous nous sommes rapidement rendu compte que le problème n’était pas de « bouger », mais bien leur capacité d’autocontrôle de soi qui était problématique. En effet, quelques élèves avaient besoin d’apprendre à mieux travailler en équipe (beaucoup de conflits) tandis que d’autres avaient des besoins qui sont davantage reliés au mieux vivre-ensemble, comme partager son matériel, attendre son tour, s’entraider, être respectueux envers les autres, ou bien trouver des solutions lors des conflits. Également, plusieurs élèves se permettaient de parler et de faire des commentaires lorsque nous enseignons, ce qui faisait en sorte que nous devions faire plusieurs interventions. Le climat de classe en était, bien sûr, affecté. C’est à la suite de ces observations et d’un survol du programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ) que j’ai eu l’idée de travailler avec les élèves le mieux vivre-ensemble. Mon intention était donc d’enseigner des stratégies afin d’aider les élèves à bien gérer les différentes émotions et ainsi, mieux vivre-ensemble. J’avais comme principal objectif de voir un groupe davantage uni, positif et des élèves qui se respectent et qui s’entraident.

Mon projet s’est échelonné sur environ un mois. Chaque activité consistait à améliorer la gestion des émotions et le mieux vivre-ensemble de la classe. Dès le début de mon projet, les élèves recevaient des lettres d’un superhéros « Super-Émo ». Celui-ci leur présentait des missions afin de les aider à bien reconnaître les émotions, à apprendre à les gérer et à résoudre leurs conflits. Je n’avais pas un groupe facile. J’ai voulu mettre en place plusieurs outils ou essayer différentes activités avec mes élèves, mais cela n’a pas été possible, par manque de temps. De plus, dans mon dernier bloc de trois semaines, j’ai passé deux semaines d’enseignement à distance, il y a donc certaines activités qui n’ont pu être réalisées. Lors de la fermeture de la classe, Super-Émo a laissé une lettre dans le sac de chaque enfant avec une petite lumière, dont son rôle était bien expliqué.  

En ce qui concerne les traces, j’ai principalement des photos. J’avais demandé aux élèves de répondre à une petite autoévaluation au début de mon projet. J’avais comme intention de refaire cette autoévaluation à la fin de celui-ci. Par contre, en raison de la fermeture de la classe, je n’ai pas refait le questionnaire. Je questionnais aussi les élèves lorsqu’ils me partageaient leurs émotions ou lorsqu’ils venaient me voir pour résoudre un conflit. J’ai aussi enregistré quelques activités. Certains parents m’ont également fait des commentaires. En pièces jointes, vous retrouverez quelques photos en lien avec mon PIC.

Les élèves aimaient bien recevoir les lettres de Super-Émo. Ils aimaient aussi encercler leur émotion en arrivant le matin. Lorsque j’oubliais de déposer la petite carte sur leur bureau, ils me le rappelaient. J’ai laissé les boîtes et les petits cartons à mon enseignante. Elle a mentionné qu’elle allait peut-être continuer à les utiliser. Malheureusement, je n’ai pas l’impression que mon PIC a eu des impacts réels sur le comportement des élèves. Il y avait toujours des conflits et le besoin d’accompagnement demeurait présent. Par contre, lors de la fermeture de la classe, j’étais agréablement surprise de voir le nombre d’enfants qui me mentionnaient avoir utilisé la petite lumière pour se calmer. Lors des rencontres de parents, certains me mentionnaient aussi des paroles que les enfants utilisaient maintenant. Par exemple, l’un d’entre eux aurait dit à son frère : « Papa, ce n’est pas toi qui n’aimes pas, c’est ton comportement. Avant de lui parler, c’est important de te calmer. » Ces exemples m’ont permis de comprendre que les élèves comprenaient bien les astuces enseignées en classe, mais les appliquer lors de leurs propres conflits n’était pas évident.

Honnêtement, mon projet d’intervention en contexte (PIC) aurait pu porter sur les différentes stratégies et les différents systèmes que j’ai mis en place dans la classe, et ce, tout au long de mon stage, afin d’améliorer le climat de la classe. Toutefois, je trouvais que la problématique majeure était l’autocontrôle des élèves.  

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