Contexte :

Comme projet d’interventions en contexte de stage 4, j’avais choisi de combiner l’orthographe et les arts en un seul projet. Dans ma classe, la majorité de mes élèves adoraient dessiner. De plus, les images et les dessins semblaient les aider à mieux écrire un son et/ou un mot. Pour faciliter l’apprentissage de mots ayant le son « ille » à l’intérieur, les enseignantes de 3e année avaient raconté une petite histoire :

Une fille jouait aux quilles. La boule de quille a roulé sur les pieds d’un monsieur qui a eu très mal « aille ». Pendant que le monsieur criait « aille », le chien du propriétaire a fait pipi sur la jambe d’un homme. Le propriétaire lui a crié « eille ». Une grenouille qui passait par là regardait tout ce qui se passait dans la salle de quilles.

Bref, les images ont permis aux élèves de bien écrire les mots comportent les sons « ille », « aille », « eille » et « ouille ».

Comme l’histoire, l’orthographe illustrée permet de faire un sens à l’écriture d’un mot lorsqu’il n’y a pas de règles. Par exemple, lorsque j’écris le mot « chat », je sais que je dois mettre un « t » à la fin de mon mot puisque c’est une lettre crochet. Avec le mot « chat », je peux créer le mot « chatte », « chaton », « chatterie », etc. Lorsque j’écris le mot « méchant », il n’y a pas vraiment de règle pour savoir si je dois écrire « en » ou « an ». Bref, mon PIC permettait à mes élèves de mieux mémoriser l’orthographe d’un mot pour ensuite mieux l’écrire.

L’objectif général de mon projet d’interventions en contexte était que l’élève utilise l’orthographe illustrée comme stratégie d’écriture.

Les compétences du Programme de formation de l’école québécoise (MELS, p.78 et 213) :

Interventions menées :

1. Présentation de l’orthographe illustrée (stratégie pour mémoriser l’écriture d’un mot) : D’abord, j’avais présenté le livre Un petit dessin vaut mieux qu’une grande leçon. Ensuite, j’ai expliqué le projet que je leur proposais de faire (présentation des critères d’évaluation).
2. Enseignement de gestes transformateurs et des éléments du langage plastique :

Dans chacune de ses réalisations, l’élève devrait utiliser la perspective de chevauchement. Pour faire connaitre ce concept à mes élèves, je leur avais présenté cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=9JSsvc6ThPs. Pour utiliser ce geste transformateur, l’élève avait deux choix :

• Dessiner et ensuite écrire son mot sur son dessin
• Écrire son mot et ensuite dessiner derrière

3. Réalisation

Tout au long du mois de novembre et de décembre, les élèves créaient des dessins d’orthographe illustrée. La création se faisait principalement durant les temps libres et les 5 au quotidien. Les élèves devaient conserver leurs réalisations dans leur cartable d’étude.

4. Enseignement explicite de la stratégie (pas seulement un projet d’art)

J’ai modelé la création d’une œuvre d’art (l’orthographe illustrée). Pour ce faire, j’ai d’abord posé une question aux élèves : Où pouvons-nous trouver des mots? Comme j’avais planifié, les élèves m’avaient répondu dans leur cartable d’étude, dans le dictionnaire, dans des livres, etc. Ensuite, je leur ai demandé de choisir un mot difficile à orthographier dans leurs listes. Ils ont ciblé le mot « ampoule ». Après, j’ai verbalisé ma pensée aux élèves : dans le mot « ampoule », le premier son peut être difficile à écrire. Je peux écrire « en », « em », « an » ou « am ». Pour m’aider à me souvenir que je dois écrire « am », je vais illustrer mon mot comme stratégie d’étude. Au tableau, j’ai réalisé deux dessins. Le premier dessin permettait la mémorisation du mot, mais pas le deuxième dessin.

5. Appréciation des œuvres d’art

Lors de ma dernière semaine de stage, j’ai demandé à mes élèves de compléter une appréciation du projet d’art. Cette appréciation pouvait être anonyme.

Résultats et traces disponibles :

Lors de la dernière semaine de stage, parmi toutes ses réalisations, l’élève devait en choisir deux comme évaluation sommative en arts plastiques.

Pour la compétence 2 en français, l’évaluation était formative. Lors des dictées, j’observais si l’orthographe illustrée permettait à mes élèves de mieux écrire le ou les mots qu’ils avaient illustrés. J’ai remarqué quelques améliorations pour certains élèves. J’ai un élève qui avait illustré le mot « à » pour se rappeler que ce mot peut indiquer une direction.

Comme traces, j’ai numérisé quelques réalisations de mes élèves. De plus, lors de ma dernière semaine de stage, j’ai fait remplir une petite appréciation pour garder les commentaires de mes élèves sur ce projet.

1. Lorsque je vais partir, penses-tu continuer à utiliser cette stratégie pour étudier tes mots de vocabulaire? Justifie ta réponse.
2. As-tu aimé ce projet d’art? Justifie ta réponse.
3. As-tu d’autres commentaires ou suggestions à me faire à propos de ce projet?