Les problèmes observés sur le contexte de la classe
J’ai eu la chance de faire mon quatrième et dernier stage dans une école issue d’un milieu favorisé. À cette école, on peut compter sur des parents qui veulent s’investir dans l’éducation de leurs enfants et qui ont à cœur leur réussite. Dans ma classe de première année, il y avait 22 élèves ; 11 filles et 11 garçons. Après plusieurs semaines d’observations, je n’ai pas remarqué de besoins particuliers. Mes élèves réussissaient bien dans les différentes matières, ils participaient, ils ne vivaient pas de conflits, etc. J’ai cependant pu remarquer un certain intérêt se développer au fil des semaines. Pendant les récréations à l’intérieur ou encore pendant les jeux libres, certains enfants ont commencé à vous écrire leur propre livre.
La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre un projet d'intervention
En voyant l’intérêt de la lecture et l’écriture chez quelques enfants, j’ai voulu permettre aux élèves de leur faire vivre un projet qui allait les mener à parfaire leur écriture (écriture approchée), à apprécier des œuvres littéraires et à créer un livre. Pour mener à bien mon projet, j’ai décidé de choisir un thème pour le mois de novembre dans lequel nous allions vivre ce projet. J’ai donc sélectionné le thème des superhéros, puisque plusieurs garçons avaient souvent des chandails qui représentaient des superhéros et j’avais le souci de motiver les garçons à s’impliquer dans le projet.
Déroulement du projet
La première partie du projet consistait à permettre aux élèves de devenir des superhéros de l’écriture. Au mois de novembre, quatre jours par semaine pendant trois semaines, les élèves de première année étaient invités à devenir des superhéros de l’écriture en écrivant avec leurs bonnes idées une phrase qui leur était dictée. Après avoir tenté d’écrire la phrase avec leurs bonnes idées, les élèves devaient illustrer celle-ci à l’endroit réservé à cet effet. Ensuite, ils pouvaient comparer la phrase qu’ils avaient écrite avec celle de leur voisin afin de discuter de ce qui est semblable et différent dans leur phrase. Ils pouvaient ainsi justifier leur choix. En terminant, nous refaisions l’exercice en classe et tous les élèves devaient recopier la phrase de la bonne façon. À la fin d’une semaine, les élèves devaient vérifier s’ils avaient bel et bien respecté les consignes de Super-Majuscule, Super-Espace et Super-Point. Le même processus se faisait à la fin des trois semaines.
La deuxième partie du projet consistait à s’inspirer de quelques albums d’Élise Gravel pour en créer un à sa manière. J’ai donc présenté aux élèves quatre albums d’Élise Gravel : Super-Dudu, Super-Popol, Super-Tsointsoin et Super-Titi. Les enfants étaient invités à analyser les quatre œuvres précédentes afin d’en ressortir les points communs. À partir de ces points communs, les élèves ont choisi les différents éléments de leur livre afin de faire un livre de classe à la manière d’Élise Gravel. Les élèves donnaient leurs idées et nous passions aux votes pour choisir l’idée que nous allions prendre pour notre livre. Les élèves ont ensuite inventé les phrases pour construire le livre, en proposant des phrases et en les votant. Dans notre classe, nous avons fait deux fois le même livre. En effet, il y avait un livre illustré par les garçons et un autre par les filles. Chaque élève était responsable d’écrire la phrase d’une page et d’illustrer celle-ci. Pour la page couverture, nous avons fait un travail d’art plastique avec du pastel gras. Les garçons ont ensuite voté pour l’œuvre qui allait représenter leur page titre, et les filles ont fait de même.
La nature des traces qui sont disponibles
- Photos des élèves en action
- Photocopie des livres de classe
- Photocopie de quelques œuvres d’art
- Photocopie de quelques superphrases
Les observations saillantes à travers les traces collectées
Lors des rencontres de parents, les parents ont dit que les enfants arrivaient de l’école et s’empressaient d’aller lire un livre et que certains d’entre eux avaient même commencé à inventer des histoires et à tenter de les écrire pour en faire un livre. J’ai aussi pu remarquer une amélioration dans l’orthographe des mots. La présence des majuscules, des espaces et des points était plus présente. Les élèves pouvaient donner leur opinion sur les albums que je leur lisais en utilisant le schéma narratif : début, milieu, fin.
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