Aller au contenu principal

Mon stage a été vécu dans ma région d'origine, soit la Montérégie. J'ai eu la chance d'être accueillie dans une superbe classe de maternelle composée de 19 élèves. Pour la réalisation de mon PIC, différents éléments du contexte de mon stage m'ont amené à vivre une situation d'apprentissages intégrant les technologies de l'information et de la communication.

Voici quelques observations que j’ai tirées de mon contexte de stage :

Passant d'un stage 3 en 6e année à un stage 4 en maternelle, j'ai d'abord constaté les particularités de ce groupe d'âge. J'ai rapidement compris que la capacité d'attention de mes petits élèves de maternelle n'était pas comparable à celle des grands de 6e année. Le besoin de bouger et d'être mis en action était donc très grand chez ces élèves. De plus, j'ai senti qu'à cet âge, la plupart des enfants avaient besoin d'une relation individuelle privilégiée avec moi. La vie de groupe n'était pas habituelle pour eux et l'entrée à la maternelle provoquait un peu d'anxiété chez certains élèves. Je sentais donc que l'esprit de groupe et les habiletés sociales auraient intérêt à être travaillées. Sans nécessairement constaté des difficultés marquées sur un aspect précis du développement de mes élèves, j’étais consciente de l’importance du développement global des compétences chez les enfants du préscolaire. Ainsi, j’avais à cœur de présenter aux élèves des séquences d’activité complètes et qui permettraient de toucher à plusieurs facettes de leur développement. Par ailleurs, mon milieu de stage offrait différentes ressources. J’ai surtout constaté le grand intérêt de mon enseignante-associée pour les TIC et les possibilités en lien avec celles-ci présentes dans mon milieu. Nous étions équipés d’un TNI dans la classe, nous avions accès à quelques iPads et l’école était munie d’un laboratoire informatique auquel nous avions accès 2 fois par cycle. De plus, mon enseignante-associée prenait part à une Communauté d’Apprentissage Professionnelle avec pour axe de développement le TNI et elle m’a permis d’assister à quelques rencontres de cette équipe dynamique. De ce fait, j’en ai appris davantage à propos du service national du RÉCIT au préscolaire (www.recitpresco.qc.ca) et des situations d’apprentissage qui sont proposées sur leur site Internet.

J’ai donc cerné, au mois d’octobre, une situation d’apprentissage en lien avec la thématique de l’Halloween, « Ensemble on n’a plus peur », que j’ai adapté pour l’insérer aux activités de ma classe. (http://recitpresco.qc.ca/situations/ensemble-on-na-plus-peur )

Par le biais de celle-ci, j’ai pu travailler différentes compétences chez mes élèves:

Compétence 2 : Affirmer sa personnalité – Par le biais de l’échange sur les peurs en groupe.

Compétence 4 : Communiquer en utilisant les ressources de la langue – En échangeant avec d’autres enfants pour tenter de trouver des solutions à leurs peurs.

Compétence 6 : Mener à terme une activité ou un projet – En prenant part aux différentes étapes de la situation d’apprentissage dans le but de produire une réalisation de groupe à la fin.

Voici les différentes étapes qui étaient prévues pour cette situation d’apprentissage.

D’abord, lors d’une causerie en lien avec la thématique, les élèves ont énumérés différentes peurs possibles associées à la fête d’Halloween. Nous avons donc parlé de fantômes, de maisons hantées, de squelettes et de bien plus encore.

Ensuite, j’ai travaillé les orthographes approchées avec les élèves en leur demandant de sélectionner leur plus grande peur, de l’illustrer et de tenter de l’écrire à leur façon. Cette partie de la séquence d’activités n’était pas proposée par le RÉCIT, mais je trouvais intéressant de l’y greffer afin de travailler l’éveil à l’écrit de mes élèves.

Par la suite, en groupe, nous avons procédé à la compilation des peurs des élèves. Un tableau nous a permis de faire ce décompte au TNI. Par cette activité, le domaine des mathématiques était touché, en utilisant le comptage et l’organisation des données.

Pour poursuivre les activités connexes à la situation d’apprentissage du RÉCIT, j’ai proposé aux élèves une chasse aux mots. Toujours dans l’optique de travailler l’éveil à l’écrit, les élèves devaient, en coopération, trouver des mots du thème cachés dans la classe.

Puis, les activités TIC commençaient par l’utilisation du logiciel TuxPaint pour créer le dessin de sa peur à l’informatique. Différentes fonctions du logiciel ont été présentées aux élèves et cela leur a permis de faire de beaux dessins. à l'ordinateur

Par après, les enfants devaient trouver des solutions à leurs peurs. Regroupés en équipe de 3 enfants, ils avaient pour mandat de dessiner, en coopération, une solution choisie. Il a été intéressant de constater que la notion de solution commune n'a pas été facille à comprendre. Les élèves dessinaient chacun leur solution sur la feuille, sans nécessairement se consulter. C'est avec mon aide et mes questionnements qu'ils parvenaient à formuler une idée commune.

Finalement, la dernière activité en lien avec le projet fut la réalisation d’une chanson basée sur les solutions aux peurs des élèves. Nous l’avons composé en groupe sur le TNI (dictée à l'adulte) et nous avons fait l’enregistrement à l’aide du logiciel Audacity et d’un microphone branché au TNI. Avec les élèves, nous sommes allés déposer le tout sur le site du RÉCIT et les enfants étaient très fiers de voir leurs réalisations sur Internet et de pouvoir les partager à leurs parents.

Quelques constats ont pu être faits suite à cette situation d’apprentissage…

À travers cette belle situation d’apprentissage, j’ai pu observer que les élèves s’engageaient dans les activités proposées. Il n’était pas difficile de les impliquer dans les différentes étapes, car ils savaient que nous avions un but final, soit celui de composer une chanson en groupe et que nous allions présenter le tout sur Internet. Liées les activités du groupe selon un thème et un projet commun a permis de donner beaucoup de sens aux apprentissages et de contextualiser ceux-ci dans la réalité des enfants de la classe. Par ailleurs, en terme d’apprentissages, certaines des activités proposées m’ont permis de constater à quel point la coopération n’est pas innée à l’âge des enfants de maternelle. L’enfant est caractérisée par un égocentrisme qui tend à se dissiper, mais nous devons l’aider dans ce processus en enseignant aux élèves les rudiments de la coopération et en le mettant dans des contextes où il aura à coopérer avec ses pairs. Ce projet a toutefois permis aux élèves de produire une chanson en commun et j’ai réellement senti que les élèves étaient fiers et heureux d’avoir pris part à cette expérience. Les commentaires reçus de la part des parents a pu en témoigner.

Cohorte