Les problèmes observés sur le contexte de la classe

Suite à des observations, j’ai remarqué une diminution de l’efficacité lorsque les élèves travaillaient en sous-groupe. D’une part, lorsque je choisissais les équipes, certains élèves avaient tendance à travailler seuls parce que je ne les plaçais pas nécessairement avec leurs amis. D’autre part, lorsque je les laissais choisir leurs propres équipes, je devais constamment leur rappeler de rester dans le sujet de l’activité. Il arrivait parfois, qu’un élève de la dyade fasse tout le travail pendant que son partenaire ne faisait que recopier. Il y a également des élèves qui n’étaient jamais choisis, ce qui créait du rejet dans ma classe de stage. De plus, la classe devenait rapidement cacophonique et je devais sans cesse leur rappeler de chuchoter. J’ai remarqué que ce mode de fonctionnement augmentait de beaucoup la gestion des comportements dans la classe. Finalement, tous ces éléments font que la productivité du travail en souffrait grandement.

Description du projet

Comme stipulé précédemment, pour mon PIC, le besoin de mon groupe-classe était d'apprendre à travailler en équipe. Tout d’abord, je leur ai fait ressortir les caractéristiques d’un bon travail en équipe. Par la suite, en groupe, nous avons ressortis des rôles qui pourraient répondre à ces caractéristiques. Je leur ai ensuite demandé de faire un sketch en équipe de cinq pour représenter les rôles dans une équipe de travail. Suite à cette période, j’ai fabriqué des cartes de rôle (fichier joint). À chaque période, ces cartes plastifiées étaient distribuées au sein de l’équipe afin de rappeler à chacun ce qu’il devait faire. Chaque élève a expérimenté chaque rôle. De plus, j’ai enseigné les 7 habitudes de leaders que j’ai retrouvées sur un site de partage de matériel pédagogique «La classe de Karine». Lorsque les élèves s’apercevaient que quelqu’un de la classe démontrait une habitude de leader, il était possible de prendre un coupon et de le remplir pour féliciter l’élève en question. Ces coupons étaient par la suite affichés dans la classe sur notre mur de leaders.

L’intégration consiste à demander de l’aide aux élèves afin de présenter différentes facettes des réseaux sociaux. Trois équipes devaient décrire chacun un réseau social différent tandis que les deux autres ont effectué des recherches concernant les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux et les règles de sécurité lorsqu’on fait partie d’un tel réseau. À la fin de chaque période de travail en équipe, les élèves devaient s’autoévaluer en lien avec leur travail d’équipe. Un exemple a été mis en fichier joint. La production finale demandée était une vidéo pour présenter les informations trouvées lors de leur recherche. Les vidéos ont été présentées aux élèves de la classe afin de faire un partage et il sera également possible de les présenter aux parents lors d’une future porte ouverte. La grille d’évaluation des vidéos est également disponible parmi les fichiers joints.

Parallèlement au projet, j’ai également trouvé une subvention pour faire venir Madame Guylaine Dumont, ancienne olympienne en volleyball de plage afin qu’elle leur parle de l’intimidation, du leadership et du travail en équipe. Je crois que cette conférence, que j’ai fait vivre à tous les élèves de troisième cycle de mon école, a été une occasion en or afin d’en apprendre davantage et de répondre à leur besoin.

La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre un projet d'intervention

Suite au manque de productivité en équipe, j’en suis venue à les faire travailler plus souvent individuellement. Par contre, après réflexion, j’ai cru qu’il était primordial de leur donner des outils pour améliorer le travail d’équipe au lieu de les empêcher de travailler en équipe, puisque cette organisation du travail leur sera utile afin de devenir les citoyens de demain. Inculquer le leadership par des habitudes à adopter, trouver des rôles à avoir lors d’un travail d’équipe et parler de la façon de se comporter lors de travaux d’équipe sont selon moi des actions qui les aideront à répondre à leur besoin qui fait partie du domaine d’apprentissage «Vivre-ensemble et citoyenneté».

Ce n’est pas tout d’apprendre la façon de travailler en équipe, il faut également le mettre en pratique. Pour l’intégration, je voulais responsabiliser les élèves en ce qui concerne l'utilisation d'internet, plus précisément en ce qui concerne les réseaux sociaux. L’an dernier, il y a eu un gros problème d’intimidation via Facebook dans l’école. La situation a été réglée, mais c’est lors de la réunion de parents de début d’année que j’ai pu remarquer qu’ils étaient très préoccupés par ce sujet, puisqu’ils nous ont questionnées à savoir si nous allions l’aborder avec leurs enfants. Comme plusieurs écoles, le personnel où j’évolue en tant que stagiaire tente de trouver des mesures afin de diminuer ce fléau. Je voulais donc ajouter mon grain de sel. J’ai également observé que les élèves ont beaucoup d’intérêt en ce qui concerne l’informatique. Puisque l’internet est de plus en plus dans le quotidien des enfants, je croyais qu’il était important de les sensibiliser concernant l’utilisation qu’ils en font. De plus en plus, en tant qu’enseignantes, nous tentons d’intégrer les Tics, mais à quoi bon le faire, si nous ne sensibilisons pas les enfants à une utilisation responsable.

La nature des traces qui sont disponibles

En ce qui a trait aux traces disponibles, à la fin de chaque période de travail en équipe, une autoévaluation de leur travail a été faite. Un exemple d’autoévaluation a été mis en fichier joint. Chaque équipe a aussi produit une vidéo informative par rapport à leur sujet de recherche. Finalement, tout au long du projet, j’ai observé les élèves et je les ai filmés pour garder des traces du projet.

Les observations saillantes à travers les traces collectées

Au début de mon projet, beaucoup d’équipe se chicanaient. J’ai donc pu faire des interventions en modélisant comment régler un conflit. Plus le projet avançait, plus les élèves collaboraient en harmonie et plus ils étaient en mode solutions. Ces derniers sont également devenus de plus en plus autonomes, autant dans la recherche d’informations que dans la façon de régler un conflit.