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Dans ma classe de stage IV (4e année), j’ai remarqué que mes élèves avaient des rythmes d’apprentissage et de travail très différents les uns des autres. En effet, certains élèves réalisaient rapidement les tâches demandées et ils démontraient avec aisance qu’ils maîtrisaient l’ensemble des notions abordées dans ces dernières. D’autres élèves réussissaient, eux aussi, à réaliser les tâches demandées, mais ils avaient besoin d’un certain accompagnement pour le faire. Les autres élèves, quant à eux, avaient besoin d’un accompagnement quasi-constant pour réussir à terminer les tâches demandées (et parfois, ils n’étaient pas en mesure de le faire). De plus, les élèves plus « performants », ceux qui réussissaient rapidement les tâches demandées, n’étaient pas très autonomes. Par conséquent, ils perdaient leur temps et commençaient souvent à se désorganiser puisqu’ils n’étaient pas activement à la tâche. Je devais trouver une façon de rendre mes élèves « performants » plus autonomes et responsables dans leurs apprentissages, tout en continuant d’accompagner les autres élèves de la classe dans leurs apprentissages. Le plan de travail me semblait un outil pertinent pour respecter la diversité des rythmes d’apprentissage chez les élèves et permettre à mes élèves de développer leur autonomie et leur responsabilisation en classe. C’est pour cette raison que mon PIC s’intéresse à l’utilisation du plan de travail en classe et à ses impacts sur les élèves plus performants.

 

Pour ce faire, j’ai divisé un tableau de classe en trois sections distinctes : Urgent, Je dois et Je peux. Ces sections étaient à la base de mon plan de travail. Au début de la semaine, je présentais le document « Mon plan de travail » aux élèves et je présentais les tâches à accomplir. Ces tâches se centraient sur les notions que nous allions aborder durant la semaine. Ces tâches se retrouvaient dans la section Urgent au tableau et elles devaient être réalisées avant la fin de la semaine. Une fois qu’elles étaient terminées, l’élève venait les déposer dans le panier À corriger (si c’étaient des tâches que je corrigeais moi-même) ou prenait le corrigé et se corrigeait lui-même (si c’étaient des tâches avec une auto-correction). Si l’élève avait complété adéquatement et sans erreurs le travail demandé, j’indiquais sur la feuille de suivis (affichée au tableau) que le travail était complété – même principe si l’élève se corrigeait lui-même. Je lui remettais ensuite son travail dans le panier J’ai terminé. Si l’élève avait des modifications ou des corrections à apporter, je lui remettais son travail dans le papier J’ai des corrections à faire. J’indiquais alors sur la feuille de suivis que j’avais vu le travail, mais qu’il n’était pas complété. Une fois que l’élève avait complété l’ensemble des tâches dans la section Urgent, il pouvait commencer la réalisation des tâches inscrites dans la section Je dois. Dans cette dernière, j’ajoutais des activités de consolidation et d’enrichissement. Ensuite, une fois que ces travaux étaient complétés et corrigés, l’élève pouvait réaliser les tâches dans la section Je peux (des projets personnels, des jeux éducatifs sur les iPads, écriture libre, casse-tête, etc.).

 

Les plans de travail étaient adoptés en fonction des besoins et des efforts mis en classe de chaque élève. À titre d’exemple, le nombre de numéros à compléter pouvait varier d’un élève à l’autre. Plusieurs périodes de plan de travail étaient accordées dans la semaine. Certains avaient besoin des 4 à 5 périodes pour compléter les tâches de la section Urgent alors que d’autre la terminait après 2 ou 3 périodes. Chaque élève progressait à son rythme. Lors de la réalisation de mon PIC, j’ai noté des impacts positifs du plan de travail sur l’autonomie, la responsabilisation et la motivation des élèves en classe.

Cohorte