J'ai effectué mon projet d'intervention en contexte sur le développement de l'autonomie. J'ai rapidement pu observer que les élèves étaient peu autonomes, qu'il m'était nécessaire de toujours répéter les mêmes consignes et que les élèves se référaient toujours à l'adulte dès qu'il y avait un petit élément qui accrochait. 

J'ai commencé par aborder avec les élèves qu'est-ce que l'autonomie et différents contextes dans lesquels on peut être autonome. J'avais préalablement ciblé un défi d'autonomie : "Je suis autonome pour faire une tâche". En groupe, les élèves ont également ciblé deux autres défis : "Je range mon duo-tang" et "Je regarde le menu du jour". 

Nous avons créé ensemble un procédurier avec les différentes étapes pour faire preuve d'autonomie avant de recourir à l'adulte (voir pièce jointe). 

Par la suite, nous avons commencé à faire des moments de travail PIC à chaque jour. Nous avons commencé par une petite période de travail de trois minutes et nous augmentions d'une minute à chaque jour lorsque c'était mission réussie. Chaque élève avait son petit aide-mémoire d'autonomie. Je circulais et distribuais des cartons verts pour motiver ceux qui faisaient preuve d'autonomie et je donnais des cartons rouges à ceux qui ne respectaient pas les stratégies en leur mentionnant à voix basse pourquoi ils recevaient un carton rouge. Dès qu'ils se reprenaient, je renforçais le changement par un carton vert. À chaque début de période, nous faisions un rappel des stratégies. J'ai pu voir une augmentation du nombre de cartons verts reçus par élève par période et une diminution du nombre de cartons rouges distribués. Nous avons même eu droit à une période parfaite de 10 minutes de travail autonome.

J'ai également débuté un système de renforcement positif des autres comportements autonomes observés durant la journée. J'ai pu observer que les élèves devenaient très motivés et qu'il y avait un effet de "contagion". Par exemple, à la fin du projet, les élèves étaient tous en mesure de ranger leur duo-tang lorsque la routine du matin se terminait sans même que l'adulte ait besoin de le demander. Certains élèves ont aussi pris l'habitude d'aller consulter le menu du jour quand ils entraient en classe au lieu de demander à chaque fois à l'adulte " qu'est-ce qu'on fait?".  

Finalement, à la fin de la semaine, nous effectuions une autoévaluation sur les gestes d'autonomie que nous avions ciblés ensemble dès le début du projet.