Contexte
J’ai fait mon stage final dans une classe de troisième année comportant 26 élèves. Dès le début de mon stage, à la suite de plusieurs périodes d’observation, j’ai senti qu’il s’agissait d’un groupe qui avait de la difficulté à gérer leurs émotions et à communiquer de façon claire. Il y avait de nombreux conflits tous les jours lors des retours de récréations. L’ambiance de la classe était plutôt lourde étant donné ces problèmes. De plus, il s’agissait d’un groupe ayant un grand besoin de parler et d’être entendu. Ils avaient souvent de très bonnes idées.
Dans le cadre de mon PIC, j’ai décidé d’exploiter leur besoin de communiquer ainsi que leur besoin d’apprendre à mieux gérer leurs émotions. Pour y arriver, j’ai tenté l’expérience du conseil de coopération. Ce nouveau système avait pour but d’aider les enfants à avoir davantage de responsabilités dans la classe. Évidemment, cela entraînait une plus grande liberté puisqu’ils pouvaient apporter plusieurs idées différentes. Toutefois, cette liberté venait obligatoirement avec des responsabilités.
Mon conseil de coopération contenait trois catégories différentes. D’abord, il y avait la catégorie « Je félicite ou je remercie ». Celle-ci avait pour but d’amener les élèves à voir les éléments positifs qui pouvaient se produire dans la classe plutôt que de toujours parler des mauvais. Ensuite, il y avait la catégorie « J’ai une idée ». Les enfants pouvaient écrire une idée de projet qu’ils souhaitaient faire, un privilège qu’ils voulaient ajouter à la liste ou encore une responsabilité qu’ils jugeaient importante à ajouter à celles qui existaient déjà. Finalement, il y avait la catégorie « J’ai un problème ». Ils avaient donc la possibilité de faire part d’un problème au groupe afin que nous nous mettions tous à la recherche de solutions pour aider l’élève. Évidemment, ils ne devaient pas écrire un problème de type plus personnel dans le conseil de coopération ou encore un problème grave qui devait être traité de façon immédiate.
Interventions menées
Afin de mettre en place le conseil de coopération, j’ai d’abord pris le temps de leur expliquer le fondement ainsi que le fonctionnement de ce système. J’ai aussi pris le temps de revoir avec eux la façon de formuler un message clair afin d’être bien compris par personnes concernées. Cela avait aussi pour but de les aider à entretenir des discussions plus harmonieuses. Les élèves avaient une semaine pour remplir les petites fiches que je laissais à leur disposition. Je m’assurais de leur pertinence avant d’en faire part au groupe. Je réservais environ 40 minutes par semaine à nos rencontres. Chaque fois, nous prenions le temps d’aménager la classe de façon que tout le groupe puisse être assis en cercle au centre du local. Avant de commencer les rencontres, je revenais toujours sur les règlements et je nommais l’ordre du jour. À la fin, je leur posais toujours la question : comment va la classe ? Les points qui ressortaient à cette question étaient abordés lors d’un prochain conseil de coopération.
Résultats
J’ai été très étonnée de constater le sérieux des élèves dans ce nouveau fonctionnement. Ceux-ci prenaient grandement à cœur ce moment et il était souvent très attendu. Il y avait toujours plusieurs messages toutes les semaines. Plus les semaines passaient, plus les élèves se familiarisaient avec le système et l’utilisait sans que j’aie besoin de leur rappeler. Leur message était également plus clair et très pertinent. Par exemple, grâce au conseil de coopération nous avons grandement amélioré la propreté de la classe. Souvent, les élèves partaient sans prendre le temps de nettoyer leur espace. Lors d’un conseil, nous avons pris le temps d’en discuter et de nommer deux élèves responsables qui faisaient la tournée tous les jours afin de s’assurer de la propreté. Si un bureau n’était pas bien rangé, l’élève en question ne pouvait pas partir tant qu’il n’avait pas nettoyé son pupitre. Nous avons aussi fait la même chose avec la propreté des vestiaires. Aussi, nous avons ajouté des privilèges à la liste existante ce qui a eu un impact important sur la motivation des enfants puisqu’ils avaient eux-mêmes choisi leur ajout. De plus, le fait de se féliciter pour les bons coups dans le conseil de coopération a contribué à améliorer le climat de la classe. Ce moment était très apprécié de ceux-ci, les élèves félicités étaient toujours très fiers. Je dois également mentionner que les élèves respectaient bien les règlements que nous mettions en place dans un conseil de coopération. Ils comprenaient le fondement de la règle puisqu’elle avait du sens pour eux.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
conseil_de_coopeation.jpg | 99.57 Ko |
billet_eleve.jpg | 68.84 Ko |
le_conseil_de_cooperation.pptx | 1.09 Mo |
categories_a_remplir_v2.docx | 369.57 Ko |