J’ai effectué mon stage 4 dans une classe de quatrième année d’une école très défavorisée de Québec. Les différentes évaluations du premier bulletin m’ont permis de remarquer que les élèves avaient de la difficulté à réagir à un texte et à justifier leurs réponses. De plus, en discutant avec mon enseignante associée, nous nous sommes rendu compte que rien n’était prévu pour pallier à cette difficulté. C’est pourquoi j’ai décidé de bâtir mon PIC sur la lecture. 

Avant de me lancer dans un projet, j’ai décidé de m’entretenir avec les élèves pour leur demander leur avis. En discutant avec ces derniers, ils m’ont rapporté que le terme d’évaluation les stressait beaucoup. De plus, la majorité d’entre eux lisaient par obligation et non pour le plaisir. J’ai alors supposé que ces deux facteurs pouvaient peut-être permettre d'expliquer les difficultés lors des évaluations. Je suis donc partie de cela pour élaborer mon projet.

Concrètement, j’ai créé un carnet de lecteur, à partir d’un roman, que chaque élève devait construire à son rythme et selon ses capacités. Ils devaient par exemple, choisir leurs passages préférés et justifier leur appréciation. Tout le travail se faisait en classe. Ainsi, je pouvais circuler en classe et adapter mes interventions aux élèves. Je questionnais davantage les élèves qui étaient capables de pousser leur réflexion plus loin et je pistais ceux qui avaient plus de difficulté. 

Au final, tous les élèves ont lu le roman et construit leur propre carnet de lecteur selon leur pleine capacité. J’ai pu évaluer la lecture sans que les élèves s’en rendent compte, et donc, sans qu’ils ne stressent inutilement. Ils ont lu le roman à leur rythme, ils ont pu porter un jugement sans balises. J’ai même vu des élèves aller chercher le tome 2 de la série pour poursuivre leur lecture : pour le plaisir !