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À l’automne dernier, j’ai réalisé mon stage final en 1re année. Ayant développé un fort intérêt pour le préscolaire l’année précédente, soit aussi lors de mon troisième stage, j’ai trouvé intéressant de poursuivre en 1re année cette année. Pour moi, cela était l’occasion d’effectuer une belle continuité entre mes expériences professionnelles. De plus, dès les premières journées pédagogiques, la direction nous a fait part d’un projet qui consistait à mettre en place des coins de jeux dans la classe afin d’effectuer un rappel du préscolaire et pour ainsi favoriser la transition. 

Lorsque j’ai rencontré les élèves lors des premiers jours d’école, j’ai tout de suite remarqué leur grand besoin de jouer. Ils se demandaient quand seraient les jeux libres. Ils étaient bien déçus de voir au menu du jour qu’il n’y en avait pas. 

Il est important de se rappeler que le programme d’éducation préscolaire a été modifié, mais qu’en revanche, celui du primaire demeure le même. L’écart entre ces deux programmes est donc grand et la transition entre ces deux années en est tout autant.

J’ai également remarqué, lors des premières journées d’école, que certains élèves s’endormaient sur leur bureau tellement ils étaient fatigués de leur journée. Les habiletés sociales des élèves, bien que cela soit tout de même normal pour des enfants de cet âge, étaient encore à travailler. Et finalement, les espaces de jeux que nous avions mis en place dans la classe en début d’année n’étaient pas suffisamment exploités à mon avis. 

Pour toutes ces raisons, la question qui a orienté mon projet d’intervention en contexte m’est apparue évidente. Celle-ci a donc été la suivante : Comment favoriser la transition entre le préscolaire et la 1re année du primaire? La réponse était déjà claire dans ma tête à ce moment. Pour favoriser la transition, je souhaitais intégrer des périodes de jeux quotidiennement afin que les élèves aient l’impression de jouer tout en apprenant. 

J’ai donc instauré la « période dessert ». Lors de cette période, qui avait toujours lieu à la dernière période de la journée, les élèves étaient complètement autonomes. Lorsqu’ils entraient en classe, ils devaient faire le choix d’un jeu éducatif et s’inscrire (nombre de places limité). Ils devaient s’engager dans le jeu qu’ils avaient choisi pour toute la durée de la période. Chaque jour, j’effectuais une rotation dans le choix des jeux. Cette période de jeux prenait donc la structure et le fonctionnement d’une période de jeux libres au préscolaire, mais les jeux avaient des intentions pédagogiques liées au programme de la 1re année du primaire. 

En plus de favoriser l’autonomie, la motivation et l’engagement des élèves, ces périodes de jeux m’ont permis d’observer les élèves, de compiler des traces ainsi que d’effectuer de la rétroaction. En observant les élèves et en mettant à leur disposition des jeux à leur juste défi, j’ai ciblé certains besoins chez les élèves et j’ai ensuite ajusté mes interventions afin de mieux les accompagner dans leurs apprentissages. 

Après avoir mené à terme ce projet en classe, une chose que je peux assurément affirmer est que les élèves ont eu du plaisir tout comme moi. Nous le savons tous, une fin de journée peut nécessiter plus de gestion de classe, mais cette période à permis de rendre autonome les élèves dans leur routine, car ils étaient motivés à aller s’inscrire pour jouer. De mon côté, il y avait beaucoup moins de rappels à faire ou de gestion envers certains élèves, qui habituellement, perdait un peu de temps. Il est certain que le fonctionnement d’une période comme celle-ci nécessite d’être bien expliqué et modelé, et ce, à plusieurs reprises, mais je crois qu’au final, tout le monde y gagne.

Cohorte