Bonjour à vous tous !

Mon nom est Janie Ferlatte et j’ai effectué mon stage en quatrième année dans ma région d'origine. Effectuer mon stage en région était, sans l’ombre d’un doute, un grand défi pour moi. Au cours de ce stage, j’ai appris à connaître les élèves dans de nombreux contextes. Effectivement, c’est en les observant tant dans la classe (situations d’apprentissage, enseignement magistral, travaux d’équipe, périodes de lecture, moments libres, etc.) qu’à d’autres endroits de l’école (déplacements, cours de récréation, vestiaire, bibliothèque, etc.) que j’ai appris à réellement connaître mes élèves et les problématiques présentes dans ma classe.

Faire un choix, pas si facile !

Tout d’abord, ma classe de stage était composée de 23 élèves tous charmants, mais tous TRÈS différents les uns des autres. De nombreux problèmes de comportements étaient présents en classe et, bien souvent, des problèmes d’apprentissages les accompagnaient. C’est ainsi que près de la moitié de mes élèves étaient suivis par l’orthopédagogue de l’école. Un tel suivi demande une organisation du temps et des apprentissages assez élaborée. De plus, la dynamique de classe était très « explosive » ce qui engendrait de nombreuses frictions entre les élèves et principalement chez les garçons de la classe. Souvent, les mêmes élèves participaient toujours alors que les autres (souvent ceux en difficulté d’apprentissage) passaient inaperçus. Mes nombreuses observations des premiers mois m’ont fait prendre conscience de l’écart entre les élèves faibles et les élèves forts. Cet écart était immense et il était difficile à gérer au point de vue de la différenciation et des apprentissages.

À cette étape, le plus compliqué, pour moi, était de choisir une problématique et de créer un projet en lien avec celle-ci. Laquelle était la plus importante ? Laquelle était la plus intéressante ? Plus le temps passait, plus j’étais mélangée et moins je savais comment organiser mon projet.

Une idée tombée du ciel (ou de la bibliothèque !) — La naissance et l’évolution de mon projet

L’an dernier, j’ai découvert les livres merveilleux d’Élise Gravel concernant les monstres. Puisque nous étions à l’approche de l’Halloween, j’ai décidé de lire celui intitulé : Adopte un Glurb ! (il semble être pour les plus jeunes, mais mes élèves l’ont tout simplement adoré !) à mes élèves. La réaction de ceux-ci était belle à voir : ils faisaient des liens avec les notions de traits physiques et de caractères vues en classe le jour même. C’est probablement le moment d’extase que tous les enseignants recherchent ! Alors que tout ça n’était pas prévu, c’est là que j’ai eu L’IDÉE « parfaite » pour mon PIC. Comme mes élèves adoraient le thème des monstres et le livre d’Élise Gravel, j’ai décidé de faire un projet multidisciplinaire afin de motiver davantage les élèves en difficulté d’apprentissage.

Le projet monstrueux

Mon projet visait plusieurs apprentissages dans différents domaines. Puisque les domaines étaient variés, chacun des élèves trouvait SA motivation à réaliser le projet. Pour certains, c’était de créer un texte sur un monstre, pour d’autres c’était de créer le monstre en question, etc.

En français

• Lecture
• Écriture
• Appréciation d’œuvres littéraires
• Communication orale

En arts

• Réalisation d’un projet artistique
• Communication à l’aide du langage plastique

Valeurs en jeu

• Coopération
• Entraide
• Dépassement de soi

Les différentes étapes

1. La lecture de quelques albums concernant les monstres

Pendant une semaine, j’ai lu les différents albums aux élèves. Ils étaient tous impatients d’entendre les histoires et les descriptions loufoques des monstres.

• Bienvenue à la monstrerie
• J’élève mon monstre
• Monstres en vrac
• Adopte un Glurb !

(Les albums sont tous d’Élise Gravel)

2. Élaboration d’un lexique d’adjectifs concernant les monstres

En équipe, les élèves se sont inspirés des livres et de ce qu’on avait parlé dans nos dernières lectures pour élaborer un lexique d’adjectifs sur les monstres.

3. Conception du monstre de compagnie parfait

Les élèves avaient à dessiner leur monstre de compagnie parfait dans l’ultime but de le reproduire ensuite à l’aide de matériaux recyclés. Ils ont fait un plan de leur monstre et une production écrite sur celui-ci. Ils ont dû planifier la construction de celui-ci de A à Z en tentant de penser à tout. Ils avaient à être autonomes et responsables. Nous avons passé une journée complète à concevoir nos monstres de compagnie.

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4. Organisation de la foire aux monstres

Afin de motiver davantage les élèves, nous avons décidé de présenter les monstres de compagnie aux autres petits monstres de l’école (les autres élèves, bien sûr !). Ils ont eu à composer les invitations pour : les parents, les autres classes, les enseignants et la direction. Ils ont dû préparer leur présentation orale à la maison et réaliser une affiche afin de présenter leur monstre de compagnie.

5. Le moment ultime : la foire aux monstres

 Pour clore ce beau projet, les élèves ont présenté leurs monstres à toutes les personnes présentes. Un moment plutôt stressant pour certains, mais très important pour tous ! 

Mes observations saillantes

Ce fut assez impressionnant de constater les efforts que tous les élèves ont mis à la réalisation de ce projet monstrueux. Le résultat et surtout le cheminement de chaque élève étaient merveilleux. Ils étaient motivés et avaient le goût de faire ce projet. Chaque élève a réussi à se dépasser et à améliorer certaines capacités grâce à ce projet, autant les plus forts que les plus faibles. Je prends alors conscience que la motivation est importante pour la réussite scolaire.