J’ai réalisé mon stage final à l’école Jules-Émond dans une classe de deuxième année. Dès les premiers jours de classe, j’ai remarqué que mes élèves se décourageaient facilement devant une tâche d’écriture. Même les tâches d’écriture les plus courtes causaient beaucoup de frustration et de découragement. Les élèves disaient avoir mal à la main très rapidement et demandaient toujours : est-ce que j’ai écrit assez de mots ? De plus, les élèves disaient souvent n’avoir aucune idée et ne pas savoir quoi écrire.
Dès le début de mon stage, je me suis donc donné comme défi de rendre les tâches d’écriture plus stimulantes et intéressantes pour mes élèves. Je voulais aussi trouver des moyens pour faciliter la recherche d’idées. Pour ce faire, je me suis questionné sur les intérêts de mes élèves. J’ai pris des notes lors de mes périodes d’enseignement et j’ai tenté de cibler ce qui semblait stimuler mes élèves. Par la suite, j’ai aussi questionné mes élèves sur ce qu’ils aimaient faire à l’école. Très rapidement, j’ai remarqué que mes élèves adoraient les histoires : ils adoraient autant les lire de manière autonome que les écouter.
C’est pourquoi j’ai décidé d’utiliser la littérature jeunesse pour motiver mes élèves à écrire. Pour mon PIC, j’ai décidé de plonger mes élèves dans le monde de la littérature jeunesse en leur demandant de devenir des auteurs. Progressivement, je voulais développer avec eux leurs capacités d’auteur afin d’arriver à écrire des livres comme les « vrais » auteurs. Au départ, cela leur semblait impossible. Plusieurs élèves me disaient qu’ils ne seraient jamais capables d’écrire des histoires. Toutefois, ils étaient motivés à essayer.
Pour commencer notre démarche, durant une semaine nous avons lu des histoires de l’auteur Mario Ramos. Après chaque lecture, nous avons pris des notes sur ce qui nous plaisait dans ces histoires et ce qui nous plaisait moins. Cet auteur à une série qui s’appelle « C’est moi le plus... », dans chacun des albums de cette série, l’auteur présente une qualité. Les élèves ont adoré la structure répétitive de ces histoires et trouvaient intéressant d’essayer de deviner la suite de l’histoire. Ensemble, nous avons donc décidé qu’ils allaient créer une histoire à la manière de Mario Ramos. En grand groupe, nous avons donc créé un tableau d’ancrage présentant la structure de ces histoires et les élèves ont aussi nommé plusieurs qualités qu’ils pouvaient exploiter dans leurs histoires. Lors de cette période, j’ai été impressionné par mes élèves. J’avais au départ laissé 20 minutes pour écrire les histoires puisque je savais qu’habituellement c’était amplement suffisant. À la fin du 20 minutes, tous les élèves m’ont demandé plus de temps. Ils étaient vraiment engagés à la tâche, s’entraidaient et utilisaient les albums à leur disposition pour vérifier leur histoire. À la suite de cette période, les élèves étaient vraiment motivés pour la suite du projet d’auteur.
Pour la deuxième étape, j’ai trouvé un album imagé sans texte. En grand groupe, nous avons créé le texte pour accompagner les images. J’ai profité de cette période pour modéliser les étapes d’écriture aux élèves et nous avons créé ensemble un tableau d’ancrage pour nous aider lors de nos prochaines périodes d’écriture.
Finalement, j’ai demandé aux élèves s’ils se sentaient maintenant prêts à écrire leur propre histoire. Ils ont tous répondu qu’ils étaient prêts. Afin de les intéresser encore plus au projet, j’ai demandé aux élèves de choisir le thème d’écriture. Ils ont choisi d’écrire des histoires de Noël pour partager à leurs proches durant la période des fêtes. Nous avons révisé tout ce que nous avions appris durant les périodes précédentes et avons créé un champ lexical de Noël afin de les inspirer. Ils se sont par la suite mis à la tâche. J’ai été vraiment impressionné des œuvres créées par mes élèves qui étaient beaucoup plus longues et détaillées que les textes qu’ils produisaient auparavant.
Lors des périodes d'écriture, je permettais aussi aux élèves de s'asseoir un peu partout dans la classe. Cela semblait vraiment être un élément stimulant et « spécial » pour eux.
Afin de motiver encore plus mes élèves, après chaque étape du projet, je plaçais les créations des élèves dans un cartable. Je laissais ce cartable à la disposition des élèves lors des périodes de lecture et ils adoraient voir leurs camarades de classe lire leurs œuvres. J’ai aussi numérisé les dernières œuvres de mes élèves afin de les partager aux parents de tous les élèves. Ils étaient vraiment fiers d’avoir écrit un vrai livre et ils étaient contents de le partager à leur parent.