Contexte 

Lors de mon stage 4, l'ambiance de la classe m'a tout de suite frappée. En effet, les élèves étaient portés à surveiller les autres, à rabaisser, à ne pas se mêler des situations qui ne les regardent pas et à avoir de la difficulté à coopérer. Ceci avait un effet négatif sur l'ensemble du groupe en plus de rendre la gestion de classe et les apprentissages plus difficiles.

Objectif

Puisque l'ambiance n'était pas à la hauteur de mes attentes, j'ai alors fixé comme objectif: favoriser un climat de classe positif. En atteignant cet objectif, les élèves seraient plus disposés aux apprentissages et il y aurait moins de perte de temps, donc l'enseignement serait plus efficace.

Description du projet

Puisque j'étais en charge de cette classe deux journées par cycle, je n'ai pas pu faire un projet qui s'étalait sur plusieurs journées de suite. J'ai donc ciblé des petits ateliers, de la modélisation, des activités ainsi que des discussions à chaque journée où j'étais dans cette classe afin d'améliorer petit à petit le climat de cette classe. Alors, voici les activités que j'ai mises en place durant le stage.

1. Discussion de groupe : au début de l'année, nous avons abordé la vie de groupe (règles, fonctionnement, aspects positifs/négatifs, se rendre compte du contexte de la classe). Je laissais les élèves nommer ce qui était attendu de faire. J'ai aussi fait une toile au tableau pour ancrer ce que nous disions.

2. Modelage d’un travail d’équipe efficace, respectueux et positif (entraide, encourager, motiver). Ex : lorsque tu vois un coéquipier/autre élève de la classe faire un bon coup, qu’est-ce qu’on peut dire? Félicitations, bravo, je suis fier de toi, wow, etc. (À chaque travail d'équipe fait, j'ai modélisé. Au départ, c'était pour tout le groupe. Une fois que la majorité avait compris, je circulais et re-modélisais avec les équipes où le travail à plusieurs était plus difficile.)

3. Favoriser le travail en équipe pour certaines situations d’apprentissage/activités dans le but de pratiquer le travail en équipe, féliciter ceux qui ont mis en pratique le travail collaboratif positif.

4. Lecture du livre : Gère ta fougère!

Discussion : livre portant sur le rapportage inutile et l’importance de se mêler de ses affaires. Donner des exemples où on peut faire preuve de gérer notre fougère venant de la part des élèves. Nommer ensuite l’expression si certains ont tendance à continuer à le faire à la suite de la lecture. Rendre compte que nous avons assez à gérer nous-mêmes, qu’ils n’ont pas besoin à gérer les autres. Ils ont ensuite créé une affiche décorative avec cette expression. Nous l'avons ensuite affichée dans la classe et je pouvais parfois simplement la pointer pour que l'élève comprenne. 

5. Un carnet de gratitudes dans lequel nous notons, à chaque rencontre, une action ou un comportement qu'un ami de la classe a fait. Cela pouvait être : prêter, sourire, féliciter, encourager, aider, ramasser, etc. Leur faire écrire les aidaient à avoir un oeil sur les actions positives des autres plutôt que les actions négatives. Je faisais souvent cette activité en fin de journée et cela calmait les élèves en plus de finir la journée de manière positive. En plus, durant la journée, les élèves voudront bien faire et sortir l’élève positif en eux.

6. Bref : encourager continuellement les efforts et les bons comportements qui favorisent le climat de la classe. Se pratiquer à travailler en équipe (plus petites équipes, peu de temps et augmenter le nombre de coéquipiers et de temps au fur et à mesure).

Résultats

Je ne mentirai pas, cela a pris plusieurs rencontres avant qu'il y ait un effet bénéfique avec le climat de cette classe. Peu à peu, je remarquais que les activités, le modelage fait et les discussions en groupe avaient un effet positif entre eux. Effectivement, je remarquais que la classe devenait de plus en plus une équipe. Par exemple, lorsqu'un élève recevait un certain privilège ou qu'il avait fait une bonne action, j'entendais quelques camarades le féliciter. Bref, en favorisant le climat de classe, j'étais capable de voir plus de matière ou de faire des projets plus élaborés puisque j'avais plus de temps accordé aux apprentissages plutôt qu'à la gestion des propos des élèves.

Cependant, cet objectif aurait pu continuer à être travaillé, car certains continuaient parfois à faire du rapportage ou à surveiller les autres. Cependant, je crois que puisque c'était seulement une minorité, vers la fin du stage, qui continuaient à avoir ces tendances, des ateliers en sous-groupes ou bien un suivi plus personnalisé aurait pu être offert pour ceux qui nécessitaient plus de soutien.