Contexte
J’ai effectué mon stage 4 au préscolaire dans une école à Beauport. À la suite des observations que j’ai faites au début de mon stage, j’ai pu dire que les élèves de ma classe avaient de la difficulté avec leur gestion des émotions. J’ai alors choisi de travailler les émotions avec mes élèves, puisqu’elles sont la base de la résolution de conflit. Les élèves de ma classe utilisaient beaucoup la violence pour gérer leurs émotions. En effet, des coups étaient souvent donnés ou des paroles méchantes étaient souvent dites lorsqu’un élève vivait une émotion forte. Ces coups et ces paroles avaient un impact sur le climat de classe puisque les élèves étaient en mesure de cibler ceux ayant plus de difficulté en ce qui concerne la gestion des émotions. Ces conflits provoquaient de petits clans dans la classe puisque certains élèves ne voulaient plus jouer avec d’autres. Les petits clans n’étaient pas perçus par tous les élèves, c’était alors le moment de mettre des choses en place. Les jeunes ayant une bonne gestion de leurs émotions ont de meilleures relations avec les autres, ont moins de conflits avec les pairs et ont souvent un meilleur rendement scolaire (Goulet, 2015). En plus d’être un besoin dans ma classe, c’est une composante du programme-cycle de l’éducation préscolaire. En effet, la composante exprimer ses émotions et réguler ses émotions dans le domaine affectif est directement en lien avec la gestion des émotions (gouvernement du Québec, 2021).
Objectif du projet
L’objectif général de mon projet était d’aider mes élèves à gérer leurs émotions dans différentes situations. Mon premier objectif spécifique était que mes élèves reconnaissent leurs émotions et celles des autres et mon deuxième était que mes élèves apprennent des moyens pour gérer leurs émotions.
Description du projet
Mon projet a débuté par une évaluation diagnostique des élèves. Dans cette évaluation, j’ai demandé aux élèves d’identifier des émotions selon un dessin. Cela me permettra de voir s’ils connaissent leurs émotions (nom et comment elle se voit dans le visage). La reconnaissance des émotions est la base, connaitre l’émotion qu’on vit nous permet de la reconnaitre afin de mieux comprendre comment on se sent ce qui nous permet ensuite de la gérer (fédération des enseignantes et enseignants de l’élémentaire de l’Ontario).
À partir de mon évaluation diagnostique, j’ai formé des équipes. J’ai mis les élèves qui savaient reconnaitre leurs émotions ensemble et ceux qui avaient le plus de difficulté ensemble. Chaque atelier était d’une durée d’environ 20 minutes. J’ai intégré ces ateliers à ma période d’ateliers.
Mon premier atelier consistait à reconnaitre les émotions de base. Malgré le fait que j’avais fait une évaluation diagnostique, j’ai demandé aux élèves de me sortir les émotions qu’ils connaissent à voix haute. J’ai ensuite distribué une image de visage par élève et il devant me nommer l’émotion et ensuite l’associer à une autre image où une personne vivait la même émotion. Par la suite, nous avons construit un coin-coin des émotions. Nous avons ensuite joué avec le coin-coin pour apprendre à connaitre nos émotions.
Mon deuxième atelier était un jeu de mémoire des émotions. Puisque mes élèves aimaient bien jouer au jeu de mémoire (je l’ai observé dans mes ateliers thématiques) j’ai choisi de faire un jeu de mémoire des émotions. Les élèves ont alors joué au jeu de mémoire des émotions et lorsqu’ils retournaient une carte, ils devaient nommer l’émotion qui est dessinée. Avec mes groupes plus forts, je leur demandais de me raconter dans quelle situation ils avaient vécu cette émotion.
Mon troisième atelier était un jeu de dés. Sur chaque face du dé, les élèves pouvaient voir une émotion. Chacun à leur tour, ils ont brassé le dé. Ils devaient nommer l’émotion qu’ils voyaient et nommée une fois où ils se sont sentis de cette manière. Selon la facilité des élèves, je leur ai demandé ce qu’ils ont ressenti dans leur corps lorsqu’ils ont vécu cette émotion. J’ai ensuite, avec mes groupes les plus forts, demandé ce qu’ils avaient fait pour retrouver leur sourire.
Mon quatrième atelier était un jeu de serpents et échelles. Chaque élève avançait selon le nombre indiqué sur le dé. Lorsque leur pion tombait sur une case avec une émotion, les élèves devaient nommer l’émotion, ce qu’elle fait sur leur corps et comment nous pouvions retrouver notre sourire lorsque nous vivons cette émotion. Les autres élèves participaient même lorsque ce n’étaient pas eux qui avaient arrêté sur l’émotion.
Afin de réinvestir les émotions dans le quotidien des élèves, j’ai mis des images des émotions dans la classe, j’ai mis des livres sur les émotions disponibles aux élèves, j’ai ajouté des ateliers sur les émotions dans les ateliers petites mains et j’ai mis mes jeux à la disposition des élèves pendant les jeux libres.
Pour clore mon projet, en grand groupe, nous avons fait une affiche avec les éléments qui nous aide à retrouver notre sourire lorsque nous vivons une émotion forte.
Résultats
Au travers de mes ateliers, j’ai observé que les élèves étaient très investis. Ils avaient hâte que ce soit leur tour lors des ateliers. Cette motivation, selon moi, a eu un impact positif sur les résultats. En effet, j’ai observé beaucoup moins de coups vers la fin de mon stage qu’au début de mon stage. Mes observations se sont plus souvent déroulées dans les jeux libres. J’ai utilisé une grille ce qui m’a permis de constater cela (voir grilles). J’ai également été surprise puisqu’un élève demande maintenant des pauses lorsqu’il sent que ses émotions montent en dedans de lui. Les pauses étaient un moyen que nous avions sorti lors de l’activité en grand groupe. Afin de consigner mes traces lors des ateliers, j’ai utilisé le journal de bord. Dans le journal, j’ai alors des éléments sur chacun de mes élèves. Je peux alors voir dans l’ensemble de ma classe les forces et les défis de chacun.
Cependant, mes élèves ont encore beaucoup d’éléments à travailler afin d’avoir une bonne gestion des émotions puisqu’ils sont encore dans leur développement. Mon projet a certainement fait un petit bout de chemin dans leur développement afin d’acquérir tous les éléments qu’ils ont besoin pour avoir une bonne gestion des émotions.
Bibliographie
Fédération des enseignantes et enseignants de l’élémentaire de l’Ontario. (2022). Reconnaissance et gestion des émotion. Repéré à : https://smho-smso.ca/emhc/reconnaissance-et-gestion-des-emotions/
Gouvernement du Québec. (2021). Programme de formation de l’école québécoise : éducation préscolaire. Repéré à : http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/education/jeunes/pfeq/Programme-cycle-prescolaire.pdf
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