J'ai eu la chance de réaliser mon stage final dans une classe de première année à l'école Internationale Saint-Sacrement à Sainte-Foy. Dès les premiers jours, j'ai pu constater de nombreux besoins chez mes élèves autant par rapport à l'apprentissage qu'au comportement. Il faut considérer qu’en première année, il y a tout un défi quant à l’apprentissage des conduites sociales. Ce sont de tout-petits qui apprennent à se conduire en groupe et à devenir des élèves. C’est tout nouveau pour eux et c’est à nous de mettre en place les conditions gagnantes pour favoriser leur socialisation. C’est d’ailleurs sur cet aspect que j'ai décidé de me concentrer dans mon PIC. Bien que nous ayons mis en place des règles de vie et que nous enseignons les conduites à adopter depuis le début de l’année, je constatais que quelques élèves avaient des difficultés de comportement et je remarquais encore beaucoup de difficultés concernant la gestion de conflits en octobre. Que ce soit en classe ou aux récréations, les conflits se multipliaient et prenaient beaucoup de place. Je l’ai constaté rapidement en début d’année et c’est pourquoi j’ai réalisé une petite activité sur la gestion de conflit, mais les chicanes ont recommencé. Cela est devenu problématique, car en tant qu’enseignants, nous n’avons pas vraiment le temps de gérer cela de façon optimale, surtout qu’il y en a parfois plusieurs dans une journée. Je trouve cela personnellement difficile à gérer, car les élèves viennent m’en parler à n’importe quels moments, alors que les cours doivent débuter par exemple. Je me faisait lancer plusieurs informations et parfois provenant de plusieurs petits groupes d’élèves différents. Je ne savais donc pas où donner de la tête pour régler ces situations qui ne doivent pas être prises à la légère. Il y a même eu des gestes violents graves qui se sont produits parmi mes élèves et c’est inacceptable. Malgré les mesures mises en place, comme des retours réflexifs avec les élèves concernés, des gestes réparateurs, les messages aux parents, les avis de manquement graves, etc. les problèmes persistaient. Alors voilà le besoin sur lequel j'ai voulu investiguer pour mon projet, soit la gestion de conflits et la violence.
J'ai donc élaboré un plan d'action dans le but d'éliminer cette problématique dans ma classe et de retrouver un climat serein plus propice aux apprentissages. Le voici en points de forme pour vous simplifiez la lecture:
Moyens (étalés sur le mois):
- Conscientisation sur la violence, lecture de l’album « Jo, le très vilain petit canard » + Discussion.
- Enseignement des étapes de la gestion de conflits, Thermomètre de la colère -Aide-mémoire (affiche des étapes d’une résolution de conflits).
- Contrat d’engagement sur la non-violence. « Novembre sans violence ».
- Création d’aide-mémoire de gestes gentils pour la classe- Tempête d’idées sur des gestes positifs pour prendre soin des autres. Dessin d’un geste gentil que l’on va accrocher dans la classe en tant qu’aide-mémoire.
- Calendrier des belles journées sans conflits.
En bref, j'ai étalé mon projet sur un mois dans l'objectif de développer un climat de classe pacifique. Pour ce faire j'ai commencé par sensibiliser les élèves à la violence et leur faire réaliser les effets néfastes de celle-ci sur un individu. Je leur ai d'abord enseigné comment gérer leurs émotions en mettant à leur disposition un outil visuel, soit le volcan de la colère. Ensuite j'ai enseigné comment gérer un conflits par étapes où j'ai aussi crée une affiche à cet effet. En leur expliquant l'objectif de mon projet, j'ai amené les élèves à en faire leur objectif de classe et à s'engager à être pacifique et prendre soin des autres pout tout le mois de novembre. J'ai fait signer un contrat d'engagement a chaque élève qu'ils ont affichés dans leur pupitre. De plus, pour apprendre à prendre soin des autres, nous avons eu une discussion sur le sujet et chaque élève devait faire un dessin d'un geste gentil et positif pour que nous puissions y être exposés en tout temps. Le fait de visualiser des dessins en tout temps allait selon moi nous conditionner/influencer à adopter des bonnes conduites. C'était en quelques sortes, une banque d'idées facile d'accès pour les élèves. Également, au milieu de mon projet approximativement, je trouvais que mes élèves ne faisaient pas beaucoup d'efforts concernant les beaux gestes. J'ai donc crée des petites cartes de fierté qui pourraient témoigner ma gratitude envers eux à chaque fois que je voyais l'un d'eux faire un geste gentil. Je voulais aussi qu'ils se sentent fiers d'eux en recevant ces cartes et qu'ils puissent les collectionner, ce qui augmente encore plus leur estime d'eux-mêmes et leur sentiment de fierté. Finalement, pour m'assurer que notre objectif soit respecté et en tenir un suivi serré, j'ai crée un gros calendrier du mois de novembre sur le TNI sur lequel nous pouvions noter notre résultat à chaque journée. Par exemple, lorsqu'il y avait eu un conflit non résolu dans la journée, nous mettions un émoticône neutre, lorsqu'il n'y avait aucun conflit, un émoticône très content et à plusieurs conflits, un émoticône très triste. Cet outil visuel nous permettait de voir rapidement les journées où ça avait bien été ou moins bien été. Finalement, nous n'avons pas réussi à faire en sorte qu'il y ait une majorité de belles journées sans conflits, mais j'ai fait en sorte que cela nous serve de leçon et d'apprentissage pour la suite en effectuant un retour avec les élèves.
Si vous êtes intéressés à voir quelques traces de mon projet comme certains dessins faits par les enfants ou encore le calendrier, mes affiches et mes cartes de fiertés, vous n'avez qu'à consulter les fichiers qui sont joints à ma vignette.
Fichier attaché | Taille |
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Cartes bonne action PIC.docx | 1.22 Mo |
Contrat d'engagement.pdf | 51.34 Ko |
Traces du PIC.docx | 10.55 Mo |
Calendrier non-violence terminé.jpg | 208.32 Ko |