Contexte et objectif

Mis en œuvre dans une classe de deuxième année, l’objectif  de mon projet d’intervention en contexte était de développer l’autorégulation des élèves afin de favoriser leur autonomie et leur engagement dans leurs diverses tâches scolaires. 

Dès le début d'année, mon enseignante associée et moi avons rapidement constaté, lors des premières situations d'enseignement , que plusieurs élèves présentaient des comportements d’agitation, d’inattention et d’anxiété qui avaient un effet sur le climat de classe et leur capacité à s’engager significativement dans les routines et les apprentissages en classe. En réaction à ces comportements, nous avions plusieurs interventions à faire quotidiennement et cela occasionnait plusieurs pertes de temps. Dans le but de diminuer et de prévenir l’apparition de ces comportements nuisibles au climat de classe, j’ai tenté de mettre en place des stratégies préventives permettant de répondre aux différents besoins observés chez les élèves. Bien que certains élèves étaient moins concernés par la problématique, mon PIC a été réalisé avec l’ensemble du groupe puisque les mesures mises en place permettaient aussi de reconnaître positivement les efforts des élèves adoptant de bons comportements tout en offrant un meilleur climat d'apprentissage pour tous.

Moyens pour permettre aux élèves de mieux comprendre les attentes comportementales liées à leur rôle d’élève et développer leur autonomie

• Aide-mémoire visuel sous forme d’une échelle à 5 niveaux d’autonomie correspondants aux comportements attendus dans différents contextes de classe.
• Enseignement explicite des comportements attendus.
• Auto-évaluation hebdomadaire avec rétroaction pour cibler les défis et des moyens permettant à l’élève de progresser dans l’échelle d’autonomie.

Moyens pour favoriser le bien-être et l’autorégulation des comportements des élèves.

• Séance quotidienne de méditation de pleine conscience au retour du dîner.
• Périodes de jeux travaillant les fonctions exécutives (3 périodes de 30 minutes par semaine, en après-midi)

Résultats

Avec seulement 3 semaines d’application de ces mesures, il m’a été difficile d’observer des changements significatifs sur la diminution des comportements et le climat de classe. Je suis toutefois satisfaite de l’accueil positif et de l’engagement des élèves envers les moyens mis en place. L’échelle d’autonomie s’est avérée un outil efficace auquel il était facile de faire référence dans les différents contextes de classe pour l’adoption de bons comportements. Pour la plupart, les élèves ont démontré beaucoup d’honnêteté et se sont souvent montrés très critiques d’eux-mêmes dans les auto-évaluations, ce qui démontre que même les jeunes élèves sont capables d’une telle réflexion sur eux-mêmes. À travers les autres activités de classe, les rétroactions verbales personnalisées étaient très enrichissantes, mais souvent difficiles à concilier avec l’horaire déjà chargé; la même assiduité n’a pas été possible pour l’ensemble du groupe. Sauf pour un seul élève, qui a explicitement exprimé un malaise avec les méditations de pleine conscience, cette nouvelle pratique a été expérimentée avec sérieux et intérêt par la classe. Enfin, les périodes de jeux travaillant les fonctions exécutives ont été très appréciées par les élèves. Les habiletés que ces jeux sollicitaient et les réactions vives des élèves ont démontré que l’attention et l’inhibition ont été travaillées tout au long de ces périodes, sans que l’on puisse malheureusement mesurer leur effet sur les comportements à plus long terme.

Traces :

• Outil Les niveaux d’autonomie
• Grille Autoévaluation de mon autonomie
• Méditations dirigées tirées du livre Calme et attentif comme une petite grenouilles, de Eline Snel (2018)
• Jeux pour travailler les fonctions exécutives