Écrire sans faute est un défi important pour beaucoup d’élèves, et ce, à tous les niveaux. C’est d’ailleurs une difficulté que j’ai rapidement détectée chez les élèves de ma classe de stage, en 3e année. En effet, ils faisaient beaucoup d’erreurs d’orthographe lors des dictées et dans les différents textes qu’ils écrivaient. Par exemple, dans une dictée de 30 mots, plus de la moitié des élèves ont fait 10 erreurs sur des mots appris depuis la première année, des mots qu’ils auraient dû savoir écrire correctement. J’ai donc décidé pour mon projet d’intervention en contexte (PIC) d’enseigner des stratégies d’étude et de révision pour leur permettre d’éviter de faire autant de fautes.
Je leur ai montré deux stratégies d’étude dans le but de permettre à tous les élèves de ma classe d’avoir les mêmes chances, parce que je savais que certains élèves n’avaient pas ou presque pas d’aide à la maison. Je voulais donc qu’ils puissent être un minimum autonome dans leur étude des mots de vocabulaire. La première stratégie d’étude consiste à lire le mot les yeux ouverts, puis les yeux fermés. Ensuite, il faut l’écrire les yeux ouverts et finalement l’écrire les yeux fermés. Cela permet aux élèves de visualiser le mot dans leur tête, mais aussi de l’écrire plusieurs fois, ce qui permet de l’apprendre plus rapidement. La deuxième stratégie est d’écrire le mot avec la particularité d’une autre couleur. Par exemple, le mot photo, dont la particularité est le son « f » écrit « ph », les élèves devaient écrire « ph » d’une autre couleur que le reste du mot. Cela permet de visualiser la particularité du mot, la difficulté et de pouvoir se rappeler plus facilement comment l’écrire avec la bonne orthographe. Ces stratégies ont été pratiquées plusieurs fois en classe, souvent en équipes pour que les élèves s’aident et aient du plaisir.
Ensuite, je leur ai montré une stratégie de révision, pour qu’ils apprennent à se remettre en doute et se vérifier eux-mêmes. Après avoir écrit un texte, ils devaient faire une étoile au-dessus des mots pour lesquels ils n’étaient pas certains de l’orthographe et vérifier dans Eureka (dictionnaire classé par sons qu’ils connaissaient déjà). Quand ils avaient vérifié et corrigé si nécessaire, ils devaient mettre un crochet à côté de l’étoile pour montrer qu’ils avaient vérifié ce mot. Nous avons pratiqué cette stratégie plusieurs fois en routine du matin ou d’après-midi pour qu’ils puissent la reproduire par la suite de manière autonome.
Malheureusement, à cause de la grève qui a coupé mon temps d’enseignement de moitié lors de dernier bloc de prise en charge, je n’ai pas pu observer les résultats de ce que j’ai mis en place dans ma classe de stage. Je sais que la plupart des élèves utilisaient les stratégies d’étude que je leur avais montrées, mais je n’ai pas pu faire de dictée me permettant de voir s’ils étaient meilleurs par rapport à ce que j’avais observé avant la mise en place de mon PIC. Pour ce qui est de la stratégie de révision, étant donné la grève, nous n’avons pas fait autant d’écriture que prévu. Je ne peux donc pas analyser l’impact de cette stratégie sur leurs fautes d’orthographe.