Mon stage 4 s’est déroulé dans une classe d’élèves de 5e année du secteur de Limoilou. Selon le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, l’indice du milieu socioéconomique de l’école ainsi que l’indice du seuil de faible revenu sont de 10. Cela signifie que l’école a la cote de défavorisation la plus élevée. Pour cette raison, les classes sont composées d’un nombre réduit d’élèves. Également, en 2018-2019, 44% des élèves étaient issus de familles immigrantes et près de la moitié de ces élèves ne sont pas nés au Québec. Ces élèves proviennent de 22 pays différents répartis sur les continents africain, européen, asiatique et sud-américain. (Commission scolaire de la Capitale, 2019) Ce portrait était notamment perceptible à la plus petite échelle qu’était la classe. Parmi les 17 élèves du groupe, neuf élèves étaient de nationalité étrangère et avaient donc une langue maternelle autre que le français.
Depuis le début de l’année scolaire, je travaillais de pair avec une classe vibrante et positive qui aimait être stimulée par de nouvelles activités originales qui les rendaient autonomes. Les élèves avaient une très belle chimie entre eux et l’énergie du groupe élevait vers le haut les jeunes qui avaient moins d’intérêt envers l’école l’an dernier. Cependant, lors de ces quelques semaines, j’ai pu remarquer que la bête noire de l’ensemble des enfants était l’écriture. Que ce soit lors de longues rédactions ou même dans de courtes phrases, ceux-ci avaient beaucoup de difficulté à orthographier, accorder, conjuguer les mots et à bien ponctuer. Le contexte langagier mentionné ci-dessus était sans doute un facteur de cette grande difficulté. De même, les élèves m’avaient explicitement mentionné à quelques reprises ne pas apprécier faire de la grammaire.
Ainsi, afin de générer chez ceux-ci une motivation intrinsèque par rapport à l’apprentissage des notions d’écriture et enrichir leur compétence à écrire des textes variés, ceux-ci devaient produire un jeu de société questionnaire. D’abord, les membres des équipes ont pu développer un sentiment d’appartenance par l’entremise de la soupe de qualités. Puis, chaque équipe a testé différents jeux populaires afin d’en faire ressortir des caractéristiques spécifiques. Ensuite, chaque enfant devait rédiger des questions accompagnées d’explications détaillées. Lors de l’étape de correction, des capsules d’enseignement spécifiques à différents savoirs ont permis d’approfondir les notions de grammaire mises de l’avant par le code de correction de l’école et ainsi morceler la tâche. (Groupe du nom, groupe du verbe, homophone…) Puis, les membres de chaque équipe ont réparti les rôles afin d’élaborer les règlements, créer la planche de jeu, les pions ainsi que la boîte de transport. Enfin, les élèves ont pu partager leur réalisation auprès de leurs camarades lors d’une période de jeux.
Lors de ce projet d’envergure, j’ai vite remarqué un enthousiasme général non seulement pour la réalisation plastique, mais aussi lors de l’écriture et de la correction des questions et des réponses. Les élèves semblaient motivés et soucieux de la tâche d’écriture, car leurs productions avaient une répercussion sur le jeu de société final. En effet, ceux-ci n’hésitaient pas à me questionner, à chercher dans les différents ouvrages, à mettre en pratique les différentes astuces montrées afin de rédiger des questions et des réponses impeccables. En somme, j’ai pu observer une plus grande rigueur quant à l’application du code de correction lors des différentes tâches d’écriture qui ont suivi ce projet, engendrant ainsi une meilleure maitrise de la compétence écrire des textes variés.
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