Choix du projet

Ma classe de stage est une classe de préscolaire composée de 8 filles et 8 garçons, pour un total de 16 élèves. Un élève de la classe présente un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Cet enfant est accompagné par une technicienne en éducation spécialisée plusieurs heures par jour. Des outils ont été mis en place pour favoriser l’intégration de cet élève dans la classe. J'ai observé chez les élèves plusieurs difficultés de concentration. En effet, certains sont plus enclins à se laisser déconcentrer par des facteurs externes lors des explications données ou encore lors de la réalisation d’une tâche. Il en résulte une mauvaise compréhension et une lenteur dans l’exécution des activités.

Au préscolaire, les élèves ont une heure de spécialité par cycle de neuf jours, soit environ deux semaines. Ils ont de l’éducation physique de septembre à décembre, puis de la musique de janvier à juin. Étant donné l’absence de cours de musique pour la première partie de l’année, il me semblait important, voire essentiel, d’intégrer des activités musicales dans le quotidien des élèves. En effet, la musique permet de développer chez les enfants d’âge préscolaire plusieurs éléments, telles la conscience phonologique et les fonctions exécutives. Plusieurs recherches le montrent. Jonathan Bolduc, titulaire de la chaire de recherche du Canada en musique et apprentissages, a développé plusieurs techniques d’enseignement afin d’intégrer la musique dans les classes. Je me suis beaucoup intéressée à ses recherches. Ayant assisté monsieur Bolduc lors de l’animation d’activité auprès d’un groupe du préscolaire, et ayant également participé à ses formations, j’ai donc décidé d’utiliser ses techniques pour en faire mon projet d’intervention en contexte.

Description du projet

Je souhaitais, à travers ce projet d’intervention en contexte, intégrer diverses activités rythmiques et musicales dans le quotidien des élèves. Certaines comptines ont été établies dans la routine. Des activités de rythme et de timbre ont également été effectuées auprès des élèves, ainsi que des activités musicales amenées par la littérature.

Mon projet s'est échelonné sur toute la durée du stage. En effet, des comptines ont été enseignées dès le début. Des vitamines rythmiques ont ensuite été intégrées et elles sont devenues routinières, puisque l’objectif était d’en faire 2 à 3 fois par semaine. Il y a eu une concentration d’activités musicales lors du mois de novembre afin de mieux observer les bienfaits de ces activités sur le développement des enfants. L’intention est d’améliorer la capacité attentionnelle des élèves par ces activités rythmiques et musicales.

Échéancier

Comptines pour la routine

Différentes comptines ont été intégrées à la routine. Certaines, dès le début de l’année, et d’autres au fil des semaines. L’apprentissage d’une comptine prend un certain temps. Les élèves en viennent à la mémoriser après plusieurs répétitions. Il faut donc intégrer les nouvelles comptines, une à la fois. Les comptines viennent travailler la mémoire auditive et elles aident à mieux intégrer les routines.

Vitamines rythmiques 

Les vitamines rythmiques travaillent les formules rythmiques et langagières. Les élèves nomment des syllabes sur un rythme précis tout en tapant des doigts, des mains, des cuisses ou des pieds. Cette activité vient travailler la conscience phonologique avec les structures syllabiques. Les élèves travaillent également leur mémoire en reproduisant la séquence rythmique entendue. Au fil des semaines, les vitamines se complexifieront sur plusieurs niveaux. Les rythmes deviendront plus complexes, les syllabes également. Au départ, les syllabes seront composées d’une seule voyelle, puis d’une consonne et d’une voyelle, et finalement d’une consonne + une voyelle + une consonne (ou consonne + consonne + voyelle). Les différents niveaux corporels pourront également être sollicités au sein d’une même séquence rythmique. Il y a également la possibilité de combiner plusieurs séquences rythmiques, lorsque les élèves seront très habiles.

Activité de timbre

Plusieurs activités sur le timbre viennent travailler la discrimination auditive mélodique (Bolduc, 2017). En effet, les élèves sont amenés à différencier et distinguer la hauteur des sons. Avec l’activité de la flute à coulisse, les élèves sont amenés à lever leurs bras dans les airs lorsque le son est plus aigu, et à les abaisser lorsque le son est plus grave. Au début, ils peuvent simplement regarder la coulisse. Lorsque la coulisse monte, le son sera aigu, et lorsqu’elle descend, le son sera grave. L’activité peut se complexifier de différentes manières selon les progrès des élèves. Les élèves pourront éventuellement se placer dos à la flute afin de ne plus observer la coulisse, mais simplement écouter le son. Un seul élève pourrait également se placer dos à la coulisse. Les autres pourraient écouter et regarder dans le but de vérifier si l’élève effectue les bons gestes selon le son entendu. Il est donc plus facile d’évaluer les habiletés de l’élève de cette manière (Bolduc, 2017).

Activités sur les livres

Ma voisine est une sorcière : Histoire avec chansons et comptines ainsi que des activités rythmiques.

Tas de riz, tas de rats : Histoire avec une comptine. Activités rythmiques avec des bâtons de percussions.

Trotte, trotte : Histoire orchestrale où les élèves doivent jouer divers instruments de percussion. Au fil de l’histoire et de la chanson, un instrument s’ajoute aux autres afin de donner une sonorité d’orchestre. Les élèves doivent être attentifs afin de jouer de leur instrument au bon moment. La capacité d’inhibition et de mémoire est travaillée.

Traces

- Planifications

- Grille d'observation

- Vidéos