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Les problèmes observés

Dès septembre, j'ai observé mes élèves afin de cibler leurs besoins. Bien qu’ils écrivaient déjà tous les jours, ils écrivaient souvent les mêmes phrases et certains enfants n’avaientt pas d’idée. Ils aiment écrire, mais leurs idées n'étaient pas très développées. De plus, certains apprenants étaient encore au stade syllabique ou écrivaient une lettre par mot.   J’ai également remarqué que certains élèves avaient besoin de bouger. Lors des périodes de grande écoute, certains enfants ouvrent leur bureau, jouent avec des objets, bavardent et bougent beaucoup sur leur chaise. En fait, lors des lectures en grand groupe, les élèves ne semblaient pas être intéressés par les lecture, puisqu'ils bougeaient beaucoup. 

Pourquoi la correspondance scolaire?

De prime abord, j’ai vécu plusieurs expériences culturelles que je voulais partager avec mes élèves. Permettre aux enfants de voyager à travers mes récits et mes photos allait avoir sans doute un effet bénéfique sur leur ouverture d’esprit, leur curiosité et sur l’entraide. Comme j’ai participé à des échanges interculturels et à la coopération internationale, je pouvais transmettre ces valeurs aux apprenants. De plus, l’un des écoliers du groupe vient de l’Ukraine. Je pouvais donc inclure son pays d’origine dans notre découverte du monde.

Ainsi, afin de développer les habiletés en écriture et en lecture des élèves, d’accroître leur motivation et leur niveau d’attention, nous avons fait de la correspondance avec deux écoles situées en France. Nous devions donc écrire des messages à deux autres classes afin de partager notre culture et notre mode de vie. Nous avons aussi lu des lettres écrites par d’autres enfants, ce qui a en plus permis aux élèves de découvrir un nouveau pays. Au quotidien, j’ai inclus à mon enseignement des capsules d’information sur les pays du monde.

Au début du projet, nous avons écrit collectivement les lettres qui ont été envoyées à nos correspondants. Cette écriture partagée m'a permis de modeler certaines stratégies que les élèves ont eux à utiliser de façon autonome ultérieurement. En écrivant devant eux, je pouvais leur enseigner les conventions de l’écrit.  J'ai pu aussi travailler le principe alphabétique dont les élèves ont eu besoin lors des périodes d’écriture individuelle. J'ai également profité de ces moments pour travailler le vocabulaire global des enfants en créant une affche sur le Québec.  Cette écriture partagée au quotidien m'a permis d’enseigner et de montrer aux élèves les techniques utilisées par un auteur.

Les enfants ont aussi rédigé de façon autonome un journal de bord. Deux fois par semaime, les élèves avaient une vingtaine de minutes pour écrire dans leur journal. Cela les a initiés aux conventions de l’écrit dans un cahier. Bien que le sujet était imposé, ils pouvaient choisir d’écrire les questions qu’ils aimeraient poser à leurs amis en France, ce qu’ils aimeraient leur dire ou ce qu’ils ont appris.

Les apprenants devaient aussi rédiger de façon individuelle une lettre à un ami de la France. Ils se sont présentés par écrit.

Ce projet permettait aussi de développer les compétences en lecture des élèves. La lecture partagée des lettres reçues a permis  d’accroître leur vocabulaire et de pratiquer le décodage. Les apprenants ont eu à se servir du contexte pour identifier certains mots et se sont exercés à reconnaître des mots fréquents et appris. C’est en lisant fréquemment que les élèves ont pu davantage maîtriser le code alphabétique.  Ces périodes de lecture partagée m'ont également permis de modeler certaines stratégies de décodage et de travailler la fusion syllabique. À partir d’une même lettre, nous pouvions également travailler un son ou une notion spécifique.

Tout au long des lectures et des périodes d’écriture, les élèves ont aussi été amenés à découvrir de nouveaux pays, à enrichir leurs connaissances sur le Québec et à développer leur langage. Ils ont aussi partagé leurs idées avec les autres et contribuer à la création d’une lettre. Ils ont pu également partager leurs connaissances et leurs expériences avec les autres. 

En somme, la correspondance me permettait de développer les apprentissages scolaires des élèves (lecture, écriture et géographie), mais était également riche au niveau des compétences transversales. Les enfants étaient engagés dans un projet où ils devaient coopérer pour écrire des messages collectifs, utiliser les technologies de l’information pour échanger avec un autre pays et s’approprier l’information pour comprendre le mode de vie d’autres personnes. En somme, les élèves ont pu s’ouvrir à un monde différent et communiquer régulièrement avec un destinataire réel.

La nature des traces qui sont disponibles

Le journal de bord m'a permis d’avoir un suivi de l’évolution et des traces écrites des apprentissages des élèves. J'ai pu évaluer la clarté cognitive, la maîtrise du code alphabétique et le vocabulaire global des élèves. Chaque semaine, en lisant leur écrit, je pouvais connaître les besoins des élèves pour ensuite mieux planifier le déroulement de l’écriture partagée.

La lettre écrite individuellement est aussi une trace qui m'a permis d'évaluer le progrès de mes élèves.

Lors des lectures collectives, je pris aussi quelques notes afin de cibler les besoins des élèves et les difficultés spéficiques de certains enfants.

Observations saillantes:

Grâce au journal de bord, nous pouvons voir que certains élèves ont réellement développé davantage leurs écrits et plusieurs ont commencé à distancer leurs mots. J'ai également constaté que plusieurs enfants étaient très fiers d'avoir leur journal de bord et d'écrire à des élèves de la France. Plusieurs voulaient l'apporter à la maison pour le montrer à leurs parents.

Les périodes de lecture collective ont également été très bénéfique pour les apprenants. J'ai constaté que plusieurs mots ont été rajouté dans leur vocabulaire global. À la fin du projet, pluseiurs lisaient de façon plus fluide.

Lorsque nous parlions d'autres pays, les enfants étaient très intéressés et participaient beaucoup. Ils étaient plus concentrés et ils bougeaient moins.

Documents
Fichier attaché Taille
lettre_1.pdf 531.01 Ko
lettrefrance_2.pdf 598.7 Ko
lettre_pour_la_france.docx 12.25 Ko
lettre_de_la_france.doc 1.17 Mo
lettres_individuelles.jpg 1.25 Mo
Cohorte