Les problèmes observés sur le contexte de classe
J'ai fait mon stage dans une classe de préscolaire dans un milieu favorisé. Par contre, les élèves n'étaient pas très stimulés, les apprentissages étaient très difficiles et lents, que ce soit pour des habiletés de motricité globale (détente, être assis au tapis, sur une chaise), motricité fine (bien tenir un crayon, des ciseaux), intérêt envers de nouvelles choses, etc. Bref, j'avais une classe très faible avec une majorité de garçons et d'enfant très jeunes (qui venaient d'avoir 5 ans), donc il fallait que mes activités bougent ou mettent en action le plus possible mes élèves. De plus, l'interaction entre les élèves était très difficile, il y avait souvent des chicanes, les élèves avaient de la difficulté à partager, à s'aider. Il fallait donc que je motive continuellement avec des activités spéciales et différents systèmes d'émulation mes élèves pour qu'il n'y ait pas trop souvent d'anicroches quant à leur comportement.
La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre le projet d'intégration
Un des moments qui était le plus apprécié par mes élèves était l'histoire à la fin de la journée. Même s'ils étaient fatigués, les enfants voulaient à tout prix avoir une histoire, il ne fallait pas la manquer. Tous l'écoutaient du début à la fin, comme si tout autour d'eux était mis en veilleuse, c'était le silence complet pour 10 minutes, durant lesquelles j'avais l'attention de tous mes élèves, un moment très rare dans une journée dans ma classe. Les élèves posaient toujours des questions après la lecture du livre, contrairement au reste de la journée où il était très difficile d'aller leur chercher de l'information, ils ne posaient pas de questions. Je me suis donc dit que les livres allaient être ma porte d'entrée pour éveiller l'intérêt chez mes élèves, les stimuler, les encourager à bien travailler et leur donner le goût de l'école. J'ai donc regardé avec mon enseignante associée quels thèmes allaient être travaillés durant mon stage et même par la suite, afin de ne pas prendre quelque chose que les élèves allaient refaire. Comme j'avais une classe avec des élèves faibles, je devais penser à un projet assez simple, très accrocheur. Comme je voyais le corps humain ainsi que le schéma corporel pour dessiner un bonhomme, je me suis dit que j'allais me servir de ses notions comme base à mon projet, qui viendrait enchérir le tout. J’ai donc pris le temps durant le mois d’octobre avec les élèves pour bien voir le corps humain ainsi que le schéma corporel, afin qu’ils soient rendus à l’aise avec ces notions.
J’ai pu ensuite commencer mon projet en novembre à l’aide de livres et de marionnettes que j’ai fabriquées pour initier mes élèves aux éléments du schéma narratif de base. À l’aide des ateliers mis en place, j’ai pris différents moments pour que chaque équipe réalise avec mon aide son histoire, de l’écriture à la création des illustrations.
La nature des traces qui sont disponibles
J’ai gardé dans un recueil toutes les histoires que mes élèves ont crées. De plus, j’ai conservé la feuille brouillon sur laquelle j’avais écrit l’histoire qui m’était dictée par les élèves. J’ai également mes bonshommes marionnettes qui servaient à rappeler les différents éléments qui doivent être présents dans un schéma narratif.
Plusieurs élèves ont réussi haut la main les défis que je leur ai lancés. Certains d’entre eux ont dessiné leur page sans avoir recours à mes illustrations pour les aider à ne pas oublier les éléments importants de l’histoire. Les illustrations de chacune d’entre elles se suivent, les élèves ont réussi à bien s’entendre pour s’assurer que l’histoire allait être bien illustrée, que chaque élève dessine une partie de l’histoire qui lui plaisait. Les élèves ont tellement aimé le projet qu’ils avaient hâte de le continuer, à chaque journée ils me demandaient à quel moment ils allaient travailler sur leur histoire.
travail d'équipe - motricité fine - intérêt envers l'école - schéma narratif - vivre ensemble
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