Mon projet d’intervention en contexte portait sur un projet classe d’une pause active. Mon stage final s’est déroulé dans un milieu scolaire à indice moyen de la ville de Québec. J’ai eu la chance de réaliser mon stage dans une classe de 1re année avec seulement 13 élèves, celle-ci était composée de 6 garçons et 7 filles.
Au début de l’année scolaire, j’ai tout de suite remarqué que ma classe était composée d’élèves actifs, de l’énergie ils en avaient à revendre. Pour combler ce besoin de bouger, mon enseignante associée et moi avons décidé d’intégrer les pauses actives à notre routine. Nous en faisions au moins une fois par jour, nous trouvions différentes vidéos sur le Web à réaliser : force 4, percussions humaines, Bastien autour du feu, etc. À force d’observer et de côtoyer mes élèves, j’ai pu voir qu’ils avaient un fort intérêt pour les histoires et encore plus pour les histoires actives.
Cependant, l’énergie à revendre n’était pas le seul défi que je m’étais noté. Pour des élèves de 1re année, je trouvais qu’ils avaient une faible estime d’eux-mêmes. Ils étaient très négatifs par rapport à leurs différentes réalisations, ils se rabaissaient toujours pour remonter leur voisin. Je trouvais cela dommage que d’aussi jeunes personnes puissent avoir une telle vision d’eux-mêmes à un si jeune âge. Le tout ne se résorbait pas, et ce, même s’ils recevaient des encouragements constants de la part de mon enseignante-associée et de ma part.
C’est donc à partir de ces deux défis que j’ai composé mon projet d’intervention en contexte. J’ai commencé par la lecture des albums de « Super-beige », ce sont des albums qui présentent un héros, « Super-beige », qui dans son quotidien fait de toutes petites actions qui font plaisir aux gens autour de lui. La lecture de ces albums avait pour but d’amener mes élèves à comprendre qu’en réalisant de petits gestes au quotidien, ils pouvaient devenir des héros pour une autre personne et que leurs plus simples qualités étaient merveilleuses à développer et à utiliser. À la suite de la lecture de ces albums, chaque élève devait m’écrire une phrase qui répondait aux questions suivantes : Pourquoi était-il un superhéros dans son quotidien ? Quelle belle qualité avait-il ?
À partir des différentes phrases de mes élèves, j’ai composé une histoire et une fois celle-ci complétée, je lui ai donné vie. J’ai donc créé à partir de Notre histoire une pause active personnalisée à mes élèves. J’ai enregistré ma voix et au cours de mes trois dernières semaines de stage, j’ai montré aux élèves les mouvements qui allaient avec l’histoire.
Les élèves étaient bien heureux d’entendre leur nom à toutes les fois que nous faisions la pause. En plus de développer un sentiment de compétence et de répondre à leur besoin de bouger, ce projet a aussi su développer leur sentiment d’appartenance à la classe. Les élèves avaient tous leur moment dans l’histoire et j’ai trouvé qu’ils étaient plus impliqués lorsque venait le temps de faire cette danse que lorsque nous faisions les différentes danses trouvées sur le Web.