Problématique/observations
J’ai effectué mon dernier stage dans une classe de deuxième année d’une école de la région de Québec. Cette classe, située dans un milieu assez favorisé, comptait 13 garçons et 8 filles. De ces 21 élèves, 6 étaient particulièrement performants, 4 recevaient du soutien en orthopédagogie, 2 avait une médication pour remédier à leur TDA(H) et 1 élève était allophone. Les niveaux d’aptitudes étaient donc fort variés. De plus, la majorité des élèves démontraient de la difficulté à se concentrer pour un travail individuel ou en grand groupe à la dernière période de la journée. Par ailleurs, l’offre d’aide aux devoirs s’était vue diminuée en raison de coupes budgétaires.
Réflexion vers la mise en œuvre du projet
Dans ce contexte, nous désirions utiliser les dernières périodes de la journée pour amorcer davantage l’étude des éléments du plan de travail en classe, et ce, tout en ayant recours à des activités stimulantes, dynamiques et ludiques en petits groupes. En ajoutant à ceci le souci de différenciation, les ateliers d’apprentissage étaient la solution tout indiquée. Mon enseignante associée et moi avions toutes les deux de l’intérêt pour cette formule pédagogique. De son côté, elle avait amassé du matériel au fil des années, mais avait envie de support et de travail d’équipe pour instaurer cette nouvelle gestion ainsi que pour adapter ou créer le matériel nécessaire à son implantation.
Nous avons donc débuté graduellement, en modélisant et en vivant deux ateliers à la fois, un en mathématique et un en français. Nous expliquions chacun les règles et les étapes d’un atelier, puis en supervisions le déroulement avec la moitié du groupe. Après une vingtaine de minutes, nous interchangions les sous-groupes.
Pour élaborer la poursuite du projet, je me suis basée sur la conférence et les documents concernant les ateliers et les centres (cours de gestion) ainsi que sur des sources web portant sur les ateliers en français et en mathématique.
Nature des traces
Avec le temps, des règles propres aux ateliers ont été développées, des fiches explicatives ont été créées, un aménagement plus standardisé a été mis en place, des feuilles de suivi des ateliers ont été élaborées pour certaines tâches, etc. Les documents mentionnés, les notes personnelles et les photos du projet à ses diverses étapes ainsi que les évaluations de cycles des élèves servent de traces.
Observations saillantes
Il est complexe d’évaluer quantitativement l’impact de la mise en œuvre des ateliers dans ce contexte, puisque nous avons débuté dès le début de l’année. On ne peut pas observer de variation importante dans les notes des élèves qui serait directement attribuable à l’implantation des ateliers. Toutefois, la période des ateliers était très appréciée par les élèves et attendue avec impatience par beaucoup d’entre eux. Il s’agissait réellement d’une façon efficace de remédier à la problématique de l’agitation lors des dernières périodes. Celle-ci a en quelque sorte été canalisée par la réalisation d’activités plus ludiques, mais toujours pédagogiques. L’étude de mots est une joie lorsqu’il est question de tracer les mots dans le sel ou de les écrire avec des lettres de scrabble, de buggle, etc. L’étude des stratégies d’additions et des tables est beaucoup plus aisée quand on la transforme en jeu de cartes, en jeu de mémoire, en bingo, etc. De plus, cette formule nous a amenés à travailler davantage la coopération et l’autonomie, deux aspects fort importants à développer en deuxième année.
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