Contexte de stage

Mon projet visait à instaurer les ateliers de lecture dans ma classe de stage. Il a eu lieu dans une classe de quatrième année à l’école Les Bocages. L’école est située dans un secteur très favorisé de Saint-Augustin-de-Desmaures. Mon choix était basé sur l’idée que la seule manière de former un lecteur est de lui donner l’occasion de lire fréquemment, abondamment et librement (Atwell, 2017), chose qui n’était malheureusement pas très présente dans la classe. En effet, bien que les élèves avaient du temps pour lire lors de la routine du matin et lors des périodes de bibliothèque, la lecture était moins mise en valeur. C’était d’ailleurs dans cette compétence que les élèves ont eu les moins bons résultats lors des premières évaluations.

Intentions d’intervention

Dès le début de l’année, j’ai réalisé que mes élèves étaient des lecteurs engagés qui apprécient les livres, mais seulement lorsque le processus de lecture était enclenché. Plus précisément, la sélection du livre et l’amorce de la lecture pouvaient être deux choses très longues pour certains élèves. Mon objectif premier était donc de les aider à se développer en tant que lecteur tout en leur fournissant diverses stratégies de lecture selon leurs besoins. Par le fait même, je souhaitais qu’ils apprennent à se connaitre, qu’ils apprennent à affirmer leurs goûts, qu’ils apprennent à partager leurs expériences littéraires avec les autres, qu’ils connaissent différentes stratégies leur permettant de mieux comprendre différents types de textes, qu’ils découvrent différents types de livres, qu’ils apprennent à exercer leur pensée critique, bref je voulais qu’ils deviennent des lecteurs compétents, passionnés et critiques.

Projet : ateliers de lecture

Les premiers ateliers de lecture que j’ai mis en place avaient comme objectif de développer certaines stratégies de base permettant à l’élève de bien comprendre et d’apprécier un livre afin de pouvoir en faire une critique. Le premier atelier était le Laboratoire du lecteur mystérieux. L’atelier visait à prendre conscience de ses préférences de lecteur (ambiance, endroit, etc.). Le deuxième visait à apprendre comment prédire si un livre ou un texte peut nous plaire (observation du livre : titre, quatrième de couverture, illustrations, auteur, commentaire reçu, survol, etc.). Le troisième m’a permis de leur présenter leur carnet de lecteur dans lequel ils allaient pouvoir compiler leurs lectures, noter des mots chics, noter des coups de cœur, etc. Le quatrième atelier s’est ajouté en cours de route, car j’ai réalisé que certains élèves ne faisaient qu’ignorer les mots dont ils ne comprenaient pas le sens. Je leur ai donc montré, à l’aide d’une activité ludique de dessin, qu’il est possible qu’ils ne se fassent pas la bonne image mentale en lisant et que cela entrainait un bris de compréhension durant leur lecture. L‘objectif était qu’ils réalisent que le contexte et les phrases autour peuvent bien souvent les aider, suivi du dictionnaire.

Une fois certaines stratégies acquises, les élèves se sont mis à cumuler les lectures. Mon PIC a donc pris un virage vers l’appréciation littéraire afin que les élèves puissent donner leur opinion sur leurs lectures et ainsi revenir à ma problématique de départ : le choix laborieux d’un livre. En effet, ils allaient ainsi pouvoir recommander des lectures aux autres élèves. Ils ont fait une première critique très simple. Ensuite, je leur ai présenté le guide d’appréciation Criticus, et ils ont fait l’appréciation d’un album lu en groupe en se servant de la méthode du Criticus. Finalement, ils ont fait une autre critique, mais beaucoup plus complexe qu’ils ont enregistrée. Nous avons ensuite créé un lien avec un code QR que nous avons collé sur chacun des livres. Ainsi, les élèves peuvent désormais écouter une critique sur 21 des livres de la bibliothèque de la classe lorsque vient le temps de choisir un nouveau livre.