Au cours de mon stage 4, j'ai réalisé que mon EA adoptait un style très traditionnel de l'enseignement avec beaucoup de magistral, de cahier et de discussions dirigées en grand groupe. Le système fonctionnait bien avec lui, mais concordait moins avec mes valeurs d'enseignant. Voulant intégrer un système de plan de travail dans ma classe, je me suis alors dit que je pourrais en profiter pour baser mon PIC là-dessus.
Ma classe de la session dernière comportait beaucoup d'élèves très forts avec deux cas de douance et peu de cas de difficulté scolaire. Mon objectif était d'instaurer un système de classe simple qui permettrait aux élèves de progresser dans leurs apprentissages à leur rythme. Vous serez d'accord avec moi, le plan de travail n'est pas quelque chose de rare au troisième cycle. En fait, j'ai préféré me concentrer sur l'observation et la comparaison entre deux approches pédagogiques : une plus collective avec l'enseignant comme moteur d'apprentissage et une plus individuelle avec l'élève comme moteur premier. Mon objectif était donc de rendre l'élève plus autonome dans ses apprentissages. Ainsi, lors du dernier mois de mon stage, la majorité des apprentissages en math et en français se sont faite en plan de travail.
Le plan de travail était d'abord commun pour tous puis personnalisé selon les besoins des élèves. Pour les élèves plus en difficulté, je leur avais prévu des exercices de récupération et du temps pour que je puisse venir avec eux faire des exercices, voire leur réexpliquer certaines notions. Pour mes élèves plus rapides, je les ai tous rencontrés pour déterminer avec eux une idée de projet personnel. Par exemple, j'avais deux élèves qui voulaient écrire. Lorsque ceux-ci avaient terminé leur plan de travail, je leur avais donc donné la permission de prendre un ordinateur et d'écrire de la fiction, que je relisais et commentais en rôle de co-auteur. Je leur donnais des défis, des objectifs et des pistes d'améliorations sans toutefois l'évaluer.
Quand un élève avait terminé un élément de son plan de travail, il pouvait venir l'indiquer une grille en avant de la classe. Les corrigés étaient en tout temps disponibles et ils écrivaient leur note dans un document auquel j'avais accès pour pouvoir exercer un retour avec les élèves qui auraient moins bien réussi un exercice. Certaines tâches du plan de travail ne pouvait toutefois se corriger par les élèves eux-mêmes (ce qui sort des cahiers, par exemple), je demandais alors de remplir une très courte auto-évaluation.
Finalement, j'avais promis aux élèves que cette approche se voudrait collaborative. Je changeais le fonctionnement de leur classe,mais j'organiserais des conseils de classe chaque semaine où ils auraient l'occasion d'émettre leur opinion sur le plan de travail afin que je puisse ajuster mon tir pour la semaine qui s'en venait.
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