Contexte 

Voici trois faits qui étaient présents dans ma classe de stage qui soutenait l’élaboration de mon projet.

1. Écarts en âge/maturité/autonomie.

Mon stage se déroulait dans une classe de 2e-3e année, j’avais donc des élèves dans deux cycles différents. Mes élèves de 2e année étaient très jeunes en âge et en maturité. Ils étaient très peu autonomes, donc ils se désorganisaient plus facilement. Pour ce qui est des élèves de 3e année, ils étaient beaucoup plus posés et autonomes.

1. Écarts dans les apprentissages.

Sur un total de 21 élèves, six élèves étaient très forts, neuf élèves étaient dans la moyenne et six élèves étaient en difficulté d’apprentissage.

1. Différence dans les contenus d’apprentissage.

Puisque j’enseignais dans une classe à double cycle, je devais souvent enseigner à un seul groupe à la fois, car les contenus de la PDA diffèrent entre les deux niveaux. Cela dit, je n’avais pas plus de temps dans une journée que les autres classes à simple niveau. Mon temps devait être extrêmement rentabilisé.

Dû à ces grands écarts entre mes élèves, je devais mettre en place un système qui me permettrait de :

1. Travailler avec les élèves en difficulté d’apprentissage sans ralentir le rythme d’apprentissage des élèves plus forts;
2. Avoir du temps « supplémentaire » pour travailler avec les élèves qui n’ont pas bien compris certaines notions spécifiques (sans prendre ce temps en grand groupe).

Description de mon projet

J’avais mis sur pied une routine du matin spéciale. Le principe est simple : les élèves effectuent des activités d’apprentissage de façon autonome. Pendant ce temps, je rencontre des élèves en sous-groupe.

Ma routine spéciale s’appelle La routine Réveille-matin. Une affiche était devant la classe pour que les élèves puissent s’y référer rapidement en cas de trous de mémoire.

Premièrement, les élèves devaient écrire leurs mots de vocabulaire dans leur cahier prévu à cet effet. Deuxièmement, les élèves faisaient leur Xtramath. Finalement, ils faisaient leur atelier Réveille-matin du jour. C’est moi qui mettais fin à la routine avec un Time Timer. La routine au complet prenait entre 30 et 40 minutes.

Pendant ce temps, j’étais à une petite table en forme de demi-cercle dans un coin de la classe. Mes sous-groupes étaient composés de 4 à 6 élèves. Je débutais par expliquer aux élèves la raison pour laquelle ils étaient ici pendant la routine. Cela me permettait de faire les rétroactions nécessaires non seulement sur leurs résultats, mais aussi sur leur processus d’apprentissage. Nous revoyions la théorie ensemble pour ensuite nous exercer.

Mes sous-groupes étaient formés à partir des résultats des élèves aux évaluations formatives et sommatives. À la fin de chaque semaine, les élèves avaient un bilan des notions vues en mathématique et en français. Ces bilans me permettaient de faire mes sous-groupes.

Intentions d’intervention

Mes interventions différaient tout dépendant les notions à voir et les élèves devant moi. Certains élèves comprenaient plus rapidement alors qu’avec d’autres, je devais passer plus de temps sur une même notion.

À ma petite table, j’avais tout le matériel nécessaire : des tableaux effaçables à sec, des feuilles, des jetons, du matériel de base 10, des tableaux de 100, etc.

Pour implanter cette nouvelle routine, j’ai procédé par l’enseignement explicite.

Moments et modalités d'évaluation

J’évaluais la progression de mes élèves toutes les fois où ils viennent en rencontre avec moi. Lorsqu’ils n’avaient pas compris, je planifiais une autre rencontre.

Sinon, il y avait beaucoup d’évaluations formatives dans ma classe de stage. Ces évaluations me permettaient d’avoir un suivi constant des apprentissages des élèves.

Résultats

J’ai vu de belles améliorations chez tous les élèves que j’ai rencontrés. Le fait de rencontrer des élèves en petits groupes faisait en sorte que mes enseignements étaient plus ciblés et les élèves posaient davantage de questions. Grâce aux évaluations formatives et sommatives, j’ai pu constater de beaux progrès.