J’ai fait mon stage IV dans une classe de 3e année. Ma classe en est une où les élèves proviennent de plusieurs écoles. Elle était donc composée de beaucoup d’élèves qui ne se connaissaient pas et qui avaient tous vécu des expériences différentes lors de l’année précédente. Je me suis bien vite aperçue que certains élèves semblaient avoir une influence négative sur le reste du groupe. Ce dernier se laissait facilement emporter. De plus, certains élèves avaient des difficultés d’apprentissage plus ou moins grandes. Je trouvais la gestion de classe de plus en plus lourde à faire et j’avais donc moins de temps et d’énergie à consacrer aux apprentissages de chacun. En raison de toutes ces données, je me suis dit que l’on devrait tous apprendre à avancer ensemble. Pour ce faire, je devais travailler avec eux à la cohésion du groupe. Je suis donc retournée dans nos notes afin de définir à quel niveau se situait notre groupe et sur quels éléments nous devions travailler. Après recherches, j’ai basé les principales étapes de mon projet sur des techniques d’impact afin d’arriver ultimement à des bilans de fin de journée et des défis visant l’autorégulation des comportements.
Le projet «Un climat de classe limpide comme de l’eau» a débuté par le choix d’un nom de classe pour créer un sentiment d’appartenance. Au moment, où nous avons commencé le projet, les élèves se connaissaient déjà beaucoup mieux et avaient élargi leur cercle d’amis au-delà de leurs connaissances des années dernières. Ainsi, plutôt que de miser sur la connaissance de chacun, l’étape suivante a été de valoriser l’élève aux yeux de chacun des membres du groupe. Cette technique d’impact nommé «le feuillet de qualité» consistait en une activité où chaque élève attribuait une qualité à tous les élèves de la classe. Au final, chaque élève recevait une liste de qualités où chacun lui avait attribué une qualité. Les élèves ont vraiment aimé cette activité et cela a permis à quelques-uns de rehausser leur estime de soi.
Par la suite, j’ai utilisé une autre technique d’impact qui visait à faire prendre conscience aux élèves que chacun est responsable de son comportement individuel et que ce dernier contribue à la dynamique de groupe. Chaque élève devait composer un verre d’eau à l’image de son comportement en classe. Un verre d’eau limpide correspondait à un comportement impeccable en tout temps. Un verre avec du bicarbonate de soude correspondait au non-respect de l’une ou l’autre des règles de la classe. Un verre avec du café correspond à une attitude négative et aux bruits indésirables. Finalement, un verre d’eau qui contenait un mouchoir correspondait à un élève qui pratique le bavardage. Une fois tous les verres composés, chaque élève venait verser son verre dans un pichet qui représentait notre comportement en tant que groupe. Cette technique a vraiment marqué les élèves et a été un point tournant dans mon projet. Après avoir fait cette étape, les élèves voyaient mieux l’importance de la régulation de notre comportement en classe et c’est ainsi que je leur ai présenté les bilans de fin de journée.
Lors de ces bilans, nous prenions quelques minutes pour faire ressortir nos moments forts comme groupe ainsi qu’un défi que nous devions travailler. Avoir eu davantage de temps, j’aurais aimé qu’un conseil de coopération fasse suite à ces bilans.
Les traces que j’ai de mon projet sont les feuillets de qualité réalisés par les élèves, mes observations quant au progrès des élèves dans leur comportement individuel ainsi que la cohésion et des photos.