Contexte de classe et observations :

J’ai effectué mon tout dernier stage dans une classe de 1re année dans une école à aires ouvertes. Grâce aux nombreuses observations que j’ai effectuées dans ma classe, je me suis vite aperçue que certains élèves manifestaient des difficultés au niveau de leurs apprentissages. Dans la classe, il y avait un élève autiste, une élève qui aura fort probablement un diagnostic de dysphasie et quelques autres qui sont suivis en orthophonie et en orthopédagogie. De plus, les élèves avaient un grand besoin de bouger, ce qui faisait en sorte qu’ils ne pouvaient être totalement concentrés en classe lors des activités d’enseignement et d’apprentissage. Certains élèves avaient également une très basse estime d’eux-mêmes, donc je voulais qu’ils puissent vivre des réussites par le biais de mon PIC, ce qui augmenterait leur confiance en eux et en leurs capacités. Enfin, j’ai également eu l’occasion de constater que les élèves de ma classe de stage devaient apprendre à travailler en équipes. Au départ, ils réalisaient leur travail de façon plutôt parallèle sans qu’il n’y ait d’interactions entre les membres des équipes. Je désirais donc que mon projet de stage puisse leur permettre de développer leurs capacités à travailler en coopération avec les autres.

Description du projet :

Suite à toutes les observations que j’ai effectuées, j’ai fait le choix d’élaborer un projet d’intervention en contexte qui répondrait au grand besoin de bouger de mes élèves tout en leur permettant d’y faire des apprentissages significatifs. C’est donc pour cela que j’ai choisi d’intégrer des ateliers d’apprentissage à mon enseignement. Par le biais de ces ateliers, les élèves ont eu l’impression de jouer et ils se sont amusés, ce qui a augmenté leur intérêt envers les notions abordées.

Ces ateliers ont d’abord permis de consolider les notions abordées en classe. J’ai enseigné les notions de façon magistrale tout en effectuant du modelage auprès des élèves afin de les guider le plus possible dans leur compréhension des différentes notions. J’ai également intégré les ateliers de façon à créer une routine pour les élèves. La routine est très importante pour les enfants, mais elle l’est d’autant plus pour l’élève autiste qui était dans ma classe.

En premier lieu, grâce à mes nombreuses observations des élèves, j’ai ciblé les difficultés que manifestaient les élèves quant aux notions que j’avais enseignées en classe. C’était donc la base des contenus que j’aborderais par le biais des ateliers d’apprentissage. Suite à cela, j’ai pu effectuer la création du matériel qui allait être utilisé dans mes ateliers. Tout ce matériel a d’ailleurs été consigné dans un duo-tang pour chacun des élèves. Les élèves pouvaient donc trouver facilement les fiches à utiliser lors de certains ateliers.

Pour ce qui est de la mise en place des ateliers en classe, j’ai dû varier mon fonctionnement en cours de route. J’ai d’abord voulu intégrer une courte période d’ateliers d’environ 20 minutes par jour à quatre reprises dans la semaine (du lundi au jeudi). Cependant, je me suis vite rendue compte qu’il était difficile d’arriver à tout faire dans ce court 20 minutes (préparation de la classe, explication des ateliers, réalisation des ateliers, rangement, replacer les pupitres). C’est pour cette raison que j’ai choisi de consacrer une période complète le vendredi avant-midi afin de réaliser les ateliers. Ainsi, je donnais les consignes une seule fois et les élèves pouvaient effectuer une rotation simple entre chacun des ateliers.

En ce qui concerne le choix des équipes de travail pour les ateliers, j’ai choisi de déterminer moi-même chacune des équipes. J’ai placé les élèves en sous-groupes de besoin pour leur permettre de travailler des concepts qui leur ont posé certaines difficultés. Il était donc plus facile pour moi d’apporter un soutien à ces élèves en leur donnant des explications supplémentaires sur certaines notions.

Voici donc quelques exemples d’ateliers que j’ai réalisés avec les élèves :

- Suites logiques des oursons
- Roule ou glisse? (solide)
- Manipulation des mots-étiquettes
- Cartes à tâches sur les solides et les figures planes
- <, > ou = avec M. Croco
- Phrases méli-mélo (phrases mélangées à replacer et à transcrire)
- Serpent et échelles des additions et soustractions
- Noms communs VS noms propres
- Ordre croissant et décroissant des nombres 0 à 39

Traces du projet :

Tel que je l’ai mentionné ci-haut, chaque élève a conservé le matériel utilisé dans les ateliers dans un duo-tang (noir) afin que ce soit simple pour eux de s’y retrouver. Ainsi, au début de chaque période d’ateliers, ils savaient qu’ils devaient préparer ce duo-tang afin d’être en mesure d’avoir tout le matériel nécessaire au bon fonctionnement des ateliers. Le fait d’avoir créé des fiches attrayantes pour les élèves les motivait à s’investir dans chacune des activités proposées! De plus, j’ai eu l’occasion de prendre plusieurs photographies qui sont très représentatives du travail qui a été effectué en classe lors des ateliers.

Résultats suite au PIC :

Je suis très satisfaite des résultats de l’intégration des ateliers d’apprentissage dans ma classe de stage. Cela a d’abord permis d’augmenter grandement la motivation de mes élèves face à leurs apprentissages en plus de les rendre significatifs. De plus, j’ai pu constater une augmentation quant au taux de participation de mes élèves en classe. Le fait qu’ils soient motivés et intéressés faisait en sorte qu’ils posaient des questions et demandaient des explications supplémentaires lorsque j’enseignais ou lors des périodes d’ateliers. Enfin, ce que j’ai également pu remarquer est une hausse quant au niveau de réussite à l’évaluation des notions qui ont été abordées en ateliers. J’ai notamment pu le constater lors des récitations et des évaluations.

Complément aux ateliers :

Dans le but de faire bouger mes élèves tout en révisant les lettres, les sons, les syllabes, les nombres et les mots-étiquettes, j'ai conçu un document que je nomme «Les apprentissages-fitness». Je fais défiler les diapositives de ma présentation et, au bout de 4-5 diapositives de contenu, il y a un exercice à effectuer pendant 10 secondes. Les élèves étaient stimulés et ont beaucoup apprécié cette façon de réviser les notions mentionnées ci-haut. (voir photo)