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Description du projet et des observations du contexte

J'ai fait mon stage à l’école Jules-Émond dans le secteur de Val-Bélair. Selon l’indice du seuil de faible revenu (3) et l’indice de milieu socioéconomique (4), l’école se situait dans la moyenne. J'étais dans une classe de préscolaire composée de neuf filles et de neuf garçons. Les élèves du groupe étaient relativement autonomes. Ils étaient curieux et désiraient apprendre. Ils respectaient bien les consignes et ils s’impliquaient dans les activités. Les élèves semblaient aimer l’école et les activités que nous faisions.

Cependant, j’avais deux élèves dyspraxiques dans ma classe. Le premier élève était suivi à L’IRDPQ tandis que le deuxième élève était en évaluation à l’IRDPQ. Ce dernier travaillait également avec l’orthophoniste de l’école. Ces deux élèves avaient également besoin de travailler leur motricité globale et fine (sphère à développer davantage à la suite de leur problématique). Par ailleurs, un des élèves du groupe avait grandement besoin de dépenser son énergie pour être plus disposé aux périodes d’apprentissage. Il n’était pas capable de se mobiliser et était brusque dans ses mouvements. En lui permettant de bouger plus fréquemment, cela lui permettrait de laisser une partie de son énergie, qui le rendait fébrile, s’expulser. 

Il était certain que chaque élève avait son petit défi sur lequel il devait travailler. Par contre, le besoin criant des élèves était la motricité. Que ce soit globale ou fine, chaque élève avait besoin de développer la motricité afin de se développer globalement. 

De plus, il n’y avait pas d’ergothérapeute dans l’école et plusieurs des élèves auraient bénéficiés de cette aide. Certains élèves qui auraient eu besoin d’un suivi plus spécifiquement ne vivaient pas dans des familles qui auraient eu les moyens d’offrir les services à leurs enfants au privé. La réalité est que les services publics débordent et qu’il est difficile d’obtenir sa place dans des délais raisonnables.

Intentions d’intervention (besoins des élèves, domaine d’apprentissage, etc.)

Le projet d’intervention en contexte permettait de développer la compétence 1 (Agir dans différents contextes sur le plan sensoriel et moteur) du programme de formation de l’école québécoise du préscolaire.  

Les connaissances se rapportant au développement sensoriel et moteur qui ont été utilisées dans mon projet sont :

  • Les actions de motricité globale (ex. : courir, lancer, ramper, sauter, glisser, grimper);
  • Les actions de motricité fine (ex. : découper, tracer, coller, plier, modeler, déchirer);
  • Les habitudes de vie et leurs effets sur la santé (ex. : hygiène, activité physique, alimentation)[1].

Principales interventions menées 

Mon projet s'est déroulé sur deux semaines. Je fais des activités quotidiennement avec les élèves. Tous les jours, les élèves pouvaient développer leur motricité globale et fine. Il y avait aussi des activités de motricité fine et globale qui se produisaient qu’une seule fois durant ces deux semaines.  La première activité du projet a été une causerie sur l’activité physique et sur son importance (par exemple : bienfaits sur le corps). 

Motricité globale

 

Tous les jours, durant différents moments de la journée (routine, transition, déplacement, petites activités), nous avons : 

  • Fait des activités bougeottes (compter le nombre de journées d’école en faisant des mouvements moteurs) ;
  • Jouer dehors dans les différents parcs de l’école (durée : 25-30 minutes) ;
  • Fait des déplacements selon des cartes psychomotrices (durée : 2 minutes);
  • Fait des positions de psychomotricité (durée : 5 minutes);
  • Fait des danses (durée : entre 5 et 10 minutes selon les chansons que nous faisions durant la routine).

Motricité fine

Tous les jours, afin de travailler la motricité fine, nous avons :

  • Fait de petits exercices de doigts durant la routine du matin. 

Motricité globale

 

Chaque élève a fait :

  • Un parcours moteur dans le corridor (1 fois par semaine / durée : entre 10 et 15 minutes)
  • Un parcours moteur à l’extérieur (1 fois par semaine)
  • Un parcours moteur dans la classe (1 fois par semaine).

Il y avait une rotation des petits groupes pour permettre à tous les élèves de pouvoir faire les activités (sous-groupe).

Motricité fine

Chaque élève a fait : 

  • Un ateliers de motricité fine (1 fois par semaine / durée : entre 30 et 45 minutes) ;
  • Une boîte à motricité à fine (1 fois par semaine, durant la routine du matin en petite équipe / durée : entre 15 et 20 minutes).
  • Un bricolage sur les formes et couleurs avec découpage ;
  • Une activité de pâte à modeler sur les formes.

Résultat 

À la suite de la réalisation de ce projet, je suis en mesure de dire que j'ai amené les élèves à bouger davantage au quotidien (motricité fine et motricité globale). J'ai été capable de réaliser presque toutes les activités que j'avais planifiées. La seule que je n'ai pas eu le temps de faire une fois par semaine est le parcours de motricité fine. Il est certain qu'il reste des éléments à travailler puisque cette compétence est en cours d'acquisition chez les élèves d'âge préscolaire. Cependant, en réalisant ce projet, j'ai été en mesure de soulever des défis chez certains élèves à risque. Avec ces éléments, j'ai été capable de faire des suivis avec les parents (par exemple : les plans d'interventions). Ainsi, les élèves avec de grandes difficultés sur le plan de la motricité ont pu être référés chez l'ergothérapeute.

[1] Ministère de l’Éducation du Québec (2001). Programme de formation de l’école québécoise. Version approuvée. Éducation préscolaire. Enseignement primaire. Québec : Gouvernement du Québec, p.67.

Cohorte