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Contexte 

Après plusieurs semaines passées dans mon milieu de stage, mes observations et mes échanges avec mon enseignante associée m’avaient amené à identifier que le principal besoin des élèves de ma classe était le besoin de bouger. En effet, la première année comprend des notions qui sont présentées et travaillées généralement sous forme de routines, comme la calligraphie par exemple et l’apprentissage des sons. Ces situations d’enseignement-apprentissage deviennent alors répétitives et c’est principalement lors de ces périodes que je remarquais que mes élèves étaient plus agités, ou alors, qu’ils avaient plus de difficulté à se concentrer.  

Le projet que je proposais consistait donc à prendre un temps d’arrêt pour offrir des moments actifs à mes élèves lors des leçons plus répétitives et lorsque je remarquais qu’ils étaient agités ou encore qu’ils avaient du mal à se concentrer. Ces moments étaient de courte durée soit de moins de 5 minutes, ils prenaient différentes formes et impliquaient tous de faire bouger les enfants. Par exemple, les élèves pouvaient être amenés à faire des activités motrices sur leur chaise, à danser, à faire des comptines mathématiques qui impliquaient des mouvements, à faire des routines d’échauffement, à faire du yoga et plus encore.  

 

Interventions menées 

Mon objectif était de mettre en place ces moments actifs dans le but d’offrir des pauses cognitives à mes élèves le temps de quelques minutes où ils pourraient combler leur besoin de bouger sans se désorganiser. Ayant ainsi répondu à leurs besoins physique et cognitif, ils pourraient, par la suite, se remettre au travail et s’investir davantage dans leur tâche.  

Mon projet a débuté dès la première journée de mon dernier bloc de prise en charge autonome. J’ai introduit les moments actifs aux élèves lors de la causerie habituelle du lundi matin. Je leur ai enseigné de manière explicite leur déroulement et leur ai présenté l’objectif de faire ces courtes pauses au quotidien dans la classe. Puis ensemble, nous avons modélisé la réalisation d’une de ces pauses. 

Dans les journées qui ont suivi, durant les situations d’enseignement-apprentissage plus répétitives principalement, dès que j’observai que mes élèves étaient plus agités et qu’ils avaient de la difficulté à se concentrer, je proposais une pause active aux élèves. Chaque fois, je leur demandais simplement d’interrompre la tâche en cours et leur mentionnais qu’il était le moment de faire une pause active. Les élèves cessaient donc leur activité, prenaient une position d’écoute et attendaient mes instructions. Ces pauses étaient offertes de façon spontanée selon les besoins de mes élèves et je me servais de mon jugement, au moment présent, pour choisir l’activité physique qui convenait le mieux pour répondre à leurs besoins. Je ne planifiais donc pas quelle activité physique serait proposée dans la journée. Les élèves étaient tout simplement invités à suivre mes indications et à libérer leur énergie lors de ce moment opportun.  

Lors de ces trois semaines, les élèves ont principalement été amenés à faire des pauses motrices, à l’aide des cartes motrices Les Bougeottes sur le thème de noël (très appréciées des enfants), lors des tâches soutenues et des tâches plus répétitives. Ils ont également été amenés à faire des pauses yoga, à l’aide des cartes yoga de Un jour un jeu, généralement avant la dictée hebdomadaire, mais aussi quelques fois au retour de la récréation. 

 

Résultats 

Dans le quotidien de la classe, j’ai pu remarquer une amélioration quant à la concentration des élèves et à leur engagement dans leurs apprentissages. En effet, j’ai rapidement observé une différence quant à l’implication des élèves dans leur tâche après chaque pause active. Ces moments ont été pris au sérieux par les enfants qui en ont profité pour libérer leur énergie et répondre à leur besoin de bouger. À chaque fois, tous les élèves ont participé aux pauses actives alors qu’ils n’étaient pas contraints de le faire. Le retour à la tâche s’est d’ailleurs toujours fait rapidement et dans le calme. À la suite de ces pauses, j’ai pu observer que mes élèves étaient plus mobilisés dans leurs apprentissages et qu’ils participaient davantage en classe. De plus, les réponses au questionnaire d’autoévaluation en regard des moments actifs appuient mes observations et me confirment que ce projet a aidé les élèves de ma classe. 

Documents
Cohorte