Pour mon projet d'intégration, j'ai fait vivre à mes élèves les mathématiques sans papier ni crayon. Cela ne veut pas dire que j'ai totalement rejeté les activités écrites de ma planification, mais plutôt que je donnais une plus grande place aux activités de manipulation. Ce projet est né de plusieurs besoins des élèves de ma classe, mais également de mes propres besoins en tant qu'enseignante. Pour les élèves, les maths sans papier ni crayon permettent de favoriser une meilleure transition entre le préscolaire et le primaire. Au préscolaire, les enfants apprennent par le jeu et sont habitués d’être dans un cadre moins formel. Une fois en première année, on leur impose souvent un cadre plus strict en leur offrant des manuels de base, notamment en mathématiques. Les maths sans papier sont un passage entre les deux formules. Cela permet également d’apprendre en étant actif dans ses apprentissages. L'enfant occupe une place centrale dans la construction de ses savoirs. Il doit se questionner et arriver, parfois collectivement, parfois à deux, parfois seul, à trouver des solutions et des méthodes de travail afin de résoudre les situations problèmes. Cela me permet aussi d’observer les processus mentaux personnels des élèves. J’amène les élèves à utiliser des méthodes de travail et des objets de manipulation non conventionnels. Je me centre sur la façon dont ils vont s’approprier les méthodes de travail, et non pas nécessairement sur la réponse finale. Pour moi, les mathématiques n'ont jamais été ma matière forte, j'ai vécu beaucoup de stress et d'échec dans cette matière que j'ai autrefois détestée. Aujourd'hui, je veux trouver des méthodes d'enseignement qui favoriseront l'engagement et la motivation des élèves pour cette matière. Cela m'amène à réfléchir sur ma pédagogie. Je veux que les mathématiques fassent du sens pour moi afin que cela fasse du sens pour mes élèves également. Enfin, les maths sans papier me permettent d'être très créative, car je crée mon propre matériel pédagogique.
J'ai gardé quelques traces écrites de situations problèmes que nous avons dû résoudre à l'aide de papier. Toutefois, la plus grande partie des traces conservées sont sous photos et vidéos. Ce qui ressort de plus praignant des traces conservées est certainement l'engagement et le plaisir que les enfants ont démontrés lors des différentes activités proposées. De plus, bien que les activités aient été vécues sans papier ni crayon, lorsqu'on demandait aux enfants de transférer leurs nouvelles connaissances sur papier, le transfert des savoirs s'est souvent fait avec beaucoup d'aisance pour tous les enfants.
Bref, je pourrais parler pendant des heures de mon projet. Toutefois, si je devais réduire à quelques mots mon projet, voici les termes que j'utiliserais :
- Mathématiques
- 1er cycle (première année)
- Créativité
- Manipulation
- Engagement des élèves (construction des savoirs)
- Perspective de développement personnel et professionnel (surmonter ses propres difficultés) - apprendre de ses propres «erreurs»