Description du contexte de stage

J'ai réalisé mon stage IV en deuxième année, dans une école en milieu défavorisé et multiculturel. Dans ma classe, j'accueillais 17 élèves de plusieurs nationalités différentes. Le niveau scolaire des élèves était très variable; il y avait, entre autres, des élèves doubleurs et deux élèves en francisation. Il s'agit d'élèves qui aimaient beaucoup bouger, manipuler et qui devaient être très actifs dans leurs apprentissages. 

Dès le début de mon stage, j'ai rapidement observé la différence entre le niveau d'apprentissage des élèves. Par exemple, en lecture, dès le début de l'année scolaire, deux élèves lisaient des mini-romans tandis que certains élèves avaient une lecture très saccadée de niveau début première année. Il allait de même en mathématique. Par ailleurs, j'ai aussi observé que lorsque les élèves avaient terminé une tâche, ces derniers devaient souvent faire de la lecture en attendant que les autres élèves aient terminé. C'est principalement à partir de ces deux observations que j'ai élaboré mon projet d'intervention en contexte (PIC). 

Description de mon PIC

Pour la réalisation de mon PIC, j'ai opté pour la création de jeux mathématiques enrichissants et amusants. Le principal but visé était d'offrir aux élèves des activités d'enrichissement amusantes en mathématiques afin de différencier mon enseignement. Effectivement, cela me permettait de différencier mon enseignement puisqu'en offrant aux élèves des jeux pour aller plus loin, je pouvais m'asseoir avec les élèves éprouvant plus de difficulté pour revoir la notion de mathématique avec eux. Par mon PIC, je visais aussi le développement de l'autonomie des élèves puisqu'il était très important qu'ils soient en mesure de jouer sans aide afin que je puisse travailler efficacement avec les élèves dans le besoin. Les jeux mathématiques ont été mis en place progressivement en octobre et en novembre et complétaient la section «terminé, je peux...». Tous les jeux mathématiques touchaient à une notion de mathématique qui allait être travaillée pendant le mois d'octobre ou de novembre. En tout, 7 jeux mathématiques ont été présentés aux élèves:

•  J'ai... qui a... ?                  Un jeu pour travailler les nombres de 0 à 100. 
• Les points cardinaux         Un jeu pour travailler l'orientation sur un plan cartésien et les points cardinaux.
• Compter par bonds           Un jeu d'équipe pour travailler les nombres en comptant par bonds de 2,3,5 ou 10.
• Bingo des nombres           Un jeu simple de bingo pour travailler la représentation des nombres en dizaine et unité puisque chaque nombre est représenté avec le matériel de base 10. 
•  Les dominos                     Un jeu qui se joue avec des dominos afin de travailler l'addition et la représentation des nombres. L'élève compte le nombre de points sur son domino et l'élève en                                            ayant de plus remporte les dominos en jeu.  
• Les fiches de nombres      Il s'agit de fiches de nombres plastifiées où les élèves doivent compléter un tableau. En partant d'un nombre, les élèves doivent trouver le nombre qui est «10 de                                               plus» ou bien «10 de moins», etc. 
• L'association des solides  Un jeu de mémoire où les élèves doivent associer le solide avec son développement et son nom. 

Déroulement de mon PIC

Tout d'abord, en septembre, j'ai commencé par trouver les jeux mathématiques que je désirais instaurer en classe. Pour ce faire, j'ai consulté les manuels scolaires en mathématique afin de me familiariser avec son contenu et ainsi mettre en place des jeux en lien avec les notions qui allaient être vues. J'avais toujours l'idée de mettre en place des jeux simples afin que les élèves puissent être autonomes. 

Ensuite, en octobre, j'ai instauré les jeux mathématiques. Au début de chaque semaine, j'expliquais trois ou quatre jeux aux élèves. Pour m'assurer de leur autonomie, je modelais chacun des jeux et je prenais quelques minutes pour expérimenter chaque jeu en groupe. Par la suite, je laissais un peu de temps pour que les élèves puissent essayer chaque jeu sous ma supervision. Cette étape me permettait de m'assurer que chaque élève savait comment jouer et de régler d'éventuels conflits en établissant les règles dès le départ.

Enfin, tout au long des mois d'octobre et de novembre, lorsque les élèves avaient terminé leur travail, ils pouvaient, de façon autonome, prendre un jeu et jouer.

Observations et réflexions

Chaque fois que les élèves utilisaient les jeux mathématiques, je prenais un moment pour noter mes observations sur le climat de classe afin de faire des ajustements, au besoin. Au début, j'ai dû revoir les règles du jeu J'ai... qui a...? puisqu'il y avait souvent des conflits; ce qui m'empêchait de travailler avec d'autres élèves. En fonction de mes observations, j'ai fait quelques ajustements. Par exemple, j'ai présenté un tableau du nombre de joueurs maximum pour chaque jeu afin de limiter les conflits et d'avoir un meilleur climat de travail. Par ailleurs, j'ai pris plusieurs photos et vidéos des élèves en action afin de garder des traces.

À la suite de la réalisation de mon PIC, j'ai eu plusieurs idées afin «d'aller plus loin» dans ce projet. Tout d'abord, il pourrait être intéressant d'avoir une plus grande banque de jeux mathématiques afin de créer une rotation dans les jeux. Cela permettrait aux élèves de travailler plusieurs notions et d'aller encore plus loin dans leurs apprentissages. Ensuite, il serait aussi intéressant de créer une progression dans les jeux afin de s'adapter au besoin de chaque élève et d'avoir une idée plus précise du cheminement de l'enfant. Enfin, il serait aussi possible de créer des jeux mathématiques avec les élèves afin de les impliquer dans tout le processus et de partir de leurs intérêts.