Mes observations

Lors de ce premier stage pour moi en milieu rural, j’ai pu observer que les élèves de mon école ont moins d’opportunités pour s’ouvrir aux différentes cultures que ceux vivant dans de plus grands centres où l’on accueille davantage d’immigrants dans les écoles. Une observation qui m’a fait soulever l’importance de pousser mes élèves à s’ouvrir aux autres cultures est l’enthousiasme des enfants face à l’apprentissage d’autres langues, car ils aimaient beaucoup apprendre des mots en anglais pendant la période qu’ils passaient avec l’enseignante d’anglais. Les élèves de mon groupe étaient très curieux d’en connaitre plus sur d’autres langues, par exemple lorsqu’ils demandaient de chanter « bonne fête » en plusieurs langues et mon projet de tour du monde était une bonne opportunité pour explorer plus de langues.

La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d'intervention

Cette ouverture aux autres cultures est primordiale dans la société et il nous faut développer une curiosité, ainsi qu’une tolérance face aux différences des autres cultures. De plus, le besoin d’amener les élèves à être des curieux en matière de littérature pour enfants a été remarqué dans le contexte socio-économique des familles où la lecture avec leur enfant n’est pas nécessairement avantagée. La découverte des différentes cultures s’est donc faite, en grande partie, par des lectures interactives qui incitaient les élèves à développer un gout de la lecture.

La description du projet

Le projet s’est déroulé sur huit semaines. Chaque semaine, nous avions une nouvelle thématique à aborder ou un continent à découvrir grâce aux diverses activités. En effet, j’ai lu à plusieurs reprises un album ou une histoire sur le sujet de la semaine (cette lecture interactive se faisait souvent sous une forme rituelle où les élèves se plaçaient en cercle autour d’un globe terrestre lumineux). Les élèves ont essayé des techniques de danse du folklore d’ici (en vue de mieux connaitre leur propre culture). Les élèves ont exploré des techniques d’arts plastiques d’autres pays lors des projets d’arts mis en place en lien avec le thème de la semaine (ateliers de tangram, art aborigène d’Australie). Les élèves ont même cuisiné un petit plat d’ailleurs (guacamole) et ils ont gouté à deux autres petits échantillons culinaires du monde (dolma et lebkuchen).

Mes traces et observations saillantes

Les traces que je garde de mon projet sont d’abord des observations faites en classe lors de la mise en place de mes activités. Par contre, j’ai aussi des traces plus tangibles comme des photos des rituels de la classe que j’ai démarrés avec mon projet (yoga et lecture autour du globe). Je détiens un dessin fait par les élèves en début de projet sur lequel ils se représentaient dans le monde et des productions artistiques d’élèves au cours du projet. Finalement, mes planifications et une lettre adressée aux parents pour présenter le projet sont des traces qui me permettent d’émettre ces observations :

- les élèves étaient engagés davantage quand ils réalisaient des activités partant de leurs intérêts et des activités variées (nouvelles);

- plusieurs élèves étaient plus habiles pour exprimer leur curiosité et ils faisaient preuve d’ouverture d’esprit (par exemple envers un grand élève de troisième année costaricien que l’on accueillait dans la classe quotidiennement);

- les élèves étaient plus attentifs lors de l’écoute d’histoires sur les autres pays, car ils éprouvaient de l’intérêt;

- ils étaient fiers de réaliser des apprentissages sur les autres pays et certains ont même partagé leurs découvertes à leurs parents.