J'ai eu une belle surprise à quelques jours du commencement du stage IV : j'ai appris que j'allais avoir une classe multi-niveau, un défi que je trouvais alors assez impressionnant, d'autant plus que les deux groupes d'élèves ne faisaient pas partie du même cycle. Je me retrouvais donc avec une belle classe de 2e et de 3e année pour mon stage final. Mon PIC est étroitement lié au multi-niveau et au respect du rythme d'apprentissage et de réalisation de chacun. En ce sens, j'ai réalisé au début du stage que plusieurs enseignements ne pouvaient pas se faire avec les deux niveaux en même temps, et ce, pour plusieurs raisons. De plus, j'ai réalisé que l'organisation du temps mise en place au début de l'année ne permettait pas aux élèves d'avoir le temps nécessaire pour réaliser les exercices demandés. Autrement dit, les élèves n'avaient pas la chance de s'exercer convenablement dans le but de bien maîtriser les différents savoirs, qui souvent, s'emboîtaient les uns dans les autres, et ainsi, la base n'était pas réellement solide, surtout en français. Mon intention était donc de mettre en place des moments ou éléments dans la vie quotidienne de la classe qui permettraient de respecter le rythme de chacun dans la réalisation de leur tâche.

J'ai donc, à l'aide de mon enseignante-associée, mis en place et à l'horaire des périodes de « plan de travail », où une moitié du groupe devait travailler de manière autonome pendant que l'enseignante enseignait à l'autre partie du groupe. Généralement, j'enseignais les mathématiques à une moitié du groupe pendant que les autres faisaient des exercices différents sur les notions vues au courant de la semaine. Par exemple, il était possible que je fasse de l'enseignement explicite le lundi sur les déterminants et, selon le niveau, les élèves avaient des exercices plus ou moins complexes à ce sujet entre autres. 

Ces périodes ont permis aux élèves de pouvoir s'exerciser davantage sur les sujets abordés en classe, et ainsi, développer une plus grande habileté à travailler sur ceux-ci. Aussi, ces moments ont permis aux élèves de travailler à développer leur pratique autonome, puisque je n'étais pas nécessairement disponible pour répondre à leur question. En ce sens, nous avions mis en place plusieurs moyens pour travailler de manière autonome et ces trucs étaient affichés dans la classe au besoin. Finalement, cela m'a permis d'accompagner de manière très personnalisée le petit groupe d'élève auquel j'enseignais les mathématiques, et ainsi, d'aller plus loin avec eux lorsque possible. Cela m'a aussi permis de cibler les besoins des élèves selon leurs traces personnelles et, au besoin, de réaliser des capsules d'enseignement explicite avec certains élèves lors de certains moments propices.

En pièces-jointes, vous trouverez certaines activités vécues en plan de travail, des photos de l'horaire comprenant le plan de travail, les trucs pour travailler de manière autonome et le plan de travail d'une semaine précise.