La différenciation pédagogique et la création de périodes de soutien pédagogique sont les deux éléments qui ont fait partis intégrante mon stage. Celui-ci se déroulant en première année, en milieu autochtone, les disparités dans la classe ainsi que les besoins pédagogiques étaient nombreux. En effet, dès le début du stage, j’ai noté plusieurs difficultés et retards d’apprentissage en lien avec la compréhension des consignes, le langage (puisque le français n’est pas leur première langue) et les tâches longues et complexes. Je dénotais aussi un manque d’autonomie et une capacité d’attention limitée.
Notre objectif pédagogique, à mon enseignante associée et moi, était de travailler prioritairement l’apprentissage de la langue française. Ensuite, plus personnellement, je me suis demandé comment mettre en pratique cet objectif tout en prenant en considération les nombreux besoins plutôt liés aux habiletés d’apprenants des élèves. Comment avoir un impact sur la capacité d’attention des élèves ainsi que sur leur autonomie ? Quel contexte leur proposer pour qu’ils puissent tirer le plus possible de toutes les situations d’apprentissage, qu’ils soient engagés davantage dans les activités d’apprentissage en proposant des tâches courtes, intéressantes et qui rejoignent leur réalité culturelle ?
Ainsi, mes réflexions tournaient autour de l’objectif de développer l’autonomie des élèves dans le but de créer des moments pour soutenir et accompagner les élèves en petits groupes ou en individuel, toujours dans le but de développer la langue française tant orale qu’écrite. Ces moments me permettant aussi de faire des rétroactions en temps réel.
Le « développement de l’autonomie » des élèves passa par plusieurs ressources et stratégies pédagogiques mises en place. À commencer par les « Je peux » affichés au tableau. Puisqu’il y avait une grande disparité dans la vitesse d’exécution et de travail des élèves les « Je peux » étaient nécessaires, soit après une tâche que tout le monde faisait ou pendant la tâche, alors que certains élèves avaient fini et d’autres non. Cela assurait que tous les élèves aient une tâche adaptée à leurs besoins et me permettait d’aider les élèves ayant plus de difficultés.
Ensuite, des ateliers de consolidation des apprentissages de la semaine (ou certains plus difficiles qui perduraient) ont été mis en place. Ces ateliers étaient assignés selon les besoins ciblés de chaque élève. Ils me permettaient aussi de faire du soutien individuel pour reprendre des notions, par exemple, j’ai fait de la francisation avec des élèves pendant que les autres étaient semi-autonomes à leur atelier.
Finalement, j’ai instauré les périodes de soutien en petit groupe. Celles-ci furent la méthode la plus payante, niveau apprentissage. Elles étaient élaborées selon les besoins des élèves en français et en mathématique. Étant trois adultes dans la classe, nous pouvions séparer les élèves en trois groupes : deux groupes faibles et un groupe fort. Les deux groupes faibles revoyaient des notions à partir de la base. Le groupe fort était un groupe de différenciation vers le haut, donc nous allions un peu plus loin dans la matière dans un but de motivation. Au final, nous avons constaté que les périodes de soutien individuel étaient plus pertinentes au niveau des apprentissages que les périodes d’atelier autonome, toujours en se basant sur les grands besoins en français. Nous nous sommes donc tournées vers cette méthode et avons délaissé les ateliers autonomes de consolidation puisque nous faisions de la consolidation tout de même, mais avec eux, en petit groupe de 3-4 élèves.
Au final, bien que mon angle de départ ait été l’autonomie, ce que je cherchais était des moments pour faire du soutien et pour cela, j’avais besoin de développer l’autonomie des élèves. Mon PIC fut donc l’établissement d’une certaine gestion de classe et de stratégies d’enseignement qui me permettait de travailler avec les élèves en individuel ou en sous-groupe à certains moments clés pour faire de la rétroaction et de la différenciation pédagogique.
N.B. Mes traces sont majoritairement sous forme de vidéo.
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