J’ai fait mon stage 4 en 3e année à l’école Saint-Louis-de-France 2 à Sainte-Foy, dans une classe de 25 élèves. Dès les premières semaines, mon enseignante associée et moi avons remarqué que les enfants n’étaient pas très autonomes en classe. Lorsqu’ils avaient un questionnement, ils ne prenaient pas beaucoup d’initiatives pour tenter de le régler par eux-mêmes. Ils levaient la main directement et attendaient passivement notre aide. Même si je prenais le temps de très bien expliquer les situations d’apprentissage, ils avaient énormément de questions avant et pendant. Par exemple, ils me demandaient souvent : « Comment s’écrit tel mot ? » sans avoir employé les stratégies d’étirer les sons ou de chercher dans le dictionnaire au préalable. Ils levaient aussi souvent la main pour me demander : « J’ai fini, qu’est-ce que je peux faire ? ».
J’ai donc décidé, dans le cadre de mon PIC, de travailler le développement de l’autonomie et de la prise d’initiatives des élèves dans leurs apprentissages.
Interventions menées
1. J’ai d’abord mis en place un plan de travail dans la classe. Chaque semaine, j’écrivais au tableau 3-4 activités d’enrichissement que les élèves qui terminaient rapidement pouvaient faire en attendant. On y trouvait des mots croisés, des défis en mathématiques ou en français, des jeux de logique, puis à la fin, de la lecture, un mandala ou des jeux éducatifs. J’ai expliqué, et rappelé fréquemment, le fonctionnement du plan de travail aux élèves pour qu’ils le gèrent de manière autonome. Quand ils avaient terminé un travail, ils avaient la responsabilité de le regarder, de continuer où ils étaient rendus et de s’autocorriger.
2. J’ai ensuite mis en place une échelle d’autonomie dans la classe, comme celle que nous avions vue dans le cours Intervention pédagogique et gestion de classe I. Le but de l’échelle de l’autonomie est de montrer à l’élève des outils/stratégies qu’il peut employer pour essayer de résoudre ses questionnements avant de demander l’aide de son enseignant(e). Les étapes de l’échelle sont : lui-même (relire le problème, réfléchir pour trouver la réponse dans sa mémoire à long terme, etc.), ses outils (cahiers d’exercices, dictionnaire, affiches, etc.) et ses pairs. J’ai affiché, expliqué et modélisé l’échelle d’autonomie et rappelé fréquemment aux élèves de s’y référer.
3. J’ai aussi employé des stratégies de rétroaction, soient l’étayage et les métacommentaires. À différents moments de mon PIC, j’ai pris le temps de discuter avec mes élèves de leur progression pour qu’ils autoévaluent le développement de leur autonomie. Par exemple, je leur demandais de compléter la phrase : « Cette semaine, j’ai été autonome quand… ». Je les questionnais aussi sur ce qu’ils avaient fait dans les derniers jours lorsqu’ils avaient une question ou un problème. J’illustrais alors sur un carton leur progrès ainsi que l’étape suivante de leur cheminement. Toutes ces stratégies ont aidé les élèves à visualiser concrètement leur progression et à savoir où ils en étaient rendus.
Résultats observés
À la fin de mon stage, les élèves de ma classe étaient rendus très autonomes pour suivre le plan de travail lorsqu’ils terminaient une tâche en avance. Ils ne me demandaient plus : « J’ai fini, qu’est-ce que je fais ? ». L’implantation du plan de travail a été une intervention très efficace.
Pour ce qui est de l’échelle d’autonomie, les élèves la comprenaient bien et étaient capables de nommer des stratégies qu’il était possible d’utiliser pour chaque étape de l’échelle. J’ai observé plusieurs comportements autonomes qui n’étaient pas du tout adoptés avant en classe : un élève qui feuillette son cahier d’exercices pour trouver une information sur un concept mathématique, un élève qui cherche dans le dictionnaire le sens d’un mot, une élève qui pose discrètement et en chuchotant une question à une autre élève, etc. Certains élèves levaient cependant encore rapidement la main lors des périodes de travail pour demander mon aide sans avoir essayé une autre stratégie d’abord. Il aurait fallu que je modélise et rappelle l’utilisation de l’échelle d’autonomie encore quelques semaines dans la classe pour rendre les élèves complètement autonomes dans leurs apprentissages.
Traces recueillies
Dans la section d’en bas, vous trouverez les traces suivantes :
1.Un exemple de plan de travail écrit au tableau.
2.Mon échelle d’autonomie.
3.L’échelle d’autonomie reproduite par une élève pour se faire un aide-mémoire.
4.Le carton sur lequel j’illustrais la progression des élèves (stratégie d’étayage).
Fichier attaché | Taille |
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plan_travail.jpg | 1.49 Mo |
echelle_autonomie.jpg | 1.56 Mo |
echelle_eleve.jpg | 1.63 Mo |
etayage.jpg | 983.31 Ko |