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J'ai fait mon stage dans une classe de troisième et de quatrième année comportant 14 troisièmes et 10 quatrièmes. Les écarts par rapport à la facilité d’apprentissage sont assez grands dépendamment des élèves. J'avais des élèves qui terminaient des dizaines de minutes avant les autres alors que d'autres avaient toujours besoin de temps supplémentaire. Au cours des semaines, j'ai vu un schisme qui se créer entre les plus vieux et les plus jeunes surtout lorsque venait le temps de travailler des matières qui ne se rejoignaient pas tel que l'univers social ou lorsqu'un élève venait me voir pour me dire qu'il avait terminé. Cette différence entre les matières et mon besoin de m'assurer que la moitié de la classe ne perdrait pas son temps lorsqu'ils seraient moins sollicités ont mis en branle mon PIC qui voulait répondre à la question suivante: comment puis-je aider mes élèves à développer leur autonomie afin de les aider et afin d’aider aux moments d’enseignement de matières non connexes entre les deux niveaux?  Afin d'arriver à résoudre ce problème, j'ai décidé de passer par l’acquisition de l’autonomie chez les élèves en mettant en place un plan de travail qui leur permettra d'avancer à leur rythme et de consolider la matière à tout moment. De cette façon, lorsque j'enseignais à une partie de la classe, les élèves pouvaient avancer de manière autonome. 

Comment ?

Avant de mettre en place le vrai plan de travail, j'ai pris le temps de montrer aux élèves comment ils pouvaient résoudre leurs problèmes ou répondre à leurs questions sans avoir besoin de l'adulte (voir aide-mémoire). J'ai pris le temps de faire cela afin d'éviter de devoir mettre mon enseignement sur pause et afin de développer l'autonomie des élèves. Je voulais amener les élèves à se servir de leurs connaissances et à savoir comment s'occuper lorsqu'il terminait un travail. Afin de voir si cela fonctionnait, j'ai calculé pendant une demi-journée, le nombre de questions que je me faisais poser (des questions auxquelles les élèves auraient pu trouver les réponses par eux-mêmes). À la suite de l'enseignement explicite de ce nouveau fonctionnement, j'ai à nouveau calculé le nombre de questions. Elles ont diminué considérablement. Lorsque cela était plus "acquis", j'ai introduit le plan de travail et la feuille à cocher du suivi. Les élèves devaient cocher eux-mêmes lorsqu'ils avaient un des éléments du plan de travail. Finalement, afin de faciliter mes rétroactions et ma correction de certaines activités du plan de travail, les élèves devaient mettre leur nom de la couleur qui représentait leur compréhension (voir pièce jointe). Cela me permettait de faire des suivis rapides auprès des élèves qui comprenaient moins tout en leur permettant de faire une autoévaluation de leurs connaissances et de leur aisance. Bref, mon PIC avait plusieurs étapes toutes interreliées. 

Résultats

Suite à l'instauration du plan de travail, les élèves ont de moins en moins eu recours à l'aide de l'adulte pour des questions qui leur étaient facilement accessibles tel que: "comment ça s'écrit..." Mes élèves ont apprécié le plan de travail et m'ont surpris avec leur vitesse d'exécution. À la fin du stage, je leur ai fait remplir un questionnaire anonyme pour avoir leur opinion sur le plan de travail et son efficacité. Le système d'autoévaluation a été plus difficile à comprendre et à maitriser par les élèves. Certains étaient gênés de mettre un point de couleur ou de surligner leur nom par peur que les autres élèves le voit. Si c'était à refaire, je changerais mon fonctionnement par rapport à cela. 

Documents
Fichier attaché Taille
Quand j'ai besoin d'aide.png 76.39 Ko
Autoévaluation.png 101.93 Ko
Cohorte