Description de mon PIC J’ai fait mon stage à l’école Jules-Émond, dans une classe de maternelle composée de neuf filles et dix garçons. Ce sont des élèves gentils et soucieux des autres. Les élèves sont respectueux et sont toujours très motivés à participer aux activités et aux causeries. Il y a cinq élèves qui sont plus en difficulté. Bien évidemment, ils sont tous à des niveaux différents, mais trois élèves demandent que je sois constamment en train de les aider, de les guider ou de les encourager pour qu’ils terminent une tâche. La motricité fine est très difficile pour eux. Le découpage et le coloriage sont un gros défi. Plus encore, ils ont beaucoup de difficulté à rester concentrés sur une tâche, ce qui les démotive.
Pour ce qui est du reste du groupe, leur plus gros défi et d’arrêter de placoter lorsque ce n’est pas le moment. Lever la main pour avoir le droit de parole est très difficile. De plus, lors du rassemblement, les enfants ont de la difficulté à rester assis. Ils bougent constamment, même lorsqu’ils sont assis pendant une très courte période de temps. Je crois qu’ils agissent ainsi, car ils sont très motivés et veulent participer. Ils sont toujours pleins d’énergie ! De ce fait, il est difficile pour beaucoup d’élèves de se détendre lors de la détente d’après-midi. Pour ce qui est des apprentissages, la majorité du groupe est dans la normale ou est plutôt faible. Les élèves ont souvent besoin d’aide de l’adulte ou ils ressentent le besoin de venir confirmer le travail qu’ils font. Ils doivent se faire plus confiance.
Afin d’aider le plus d’élèves possible et de contribuer à leurs apprentissages, j’ai décidé de miser sur la motricité globale et la détente. Je voulais que les élèves puissent bouger davantage. De plus, le mois de novembre était sur le thème du corps humain. J’ai donc abordé l’importance de l’activité physique sur le corps humain, les émotions, l’importance de la détente et comment se détendre, comment bien s’alimenter et plus encore.
Déroulement
J’avais planifié que mon PIC se déroulerait sur deux semaines. Par contre, j’ai vite réalisé les bienfaits que l’activité physique et le yoga avaient sur les élèves. Mon PIC s’est finalement déroulé sur quatre semaines.
Chaque matin, les élèves ont fait de 10 à 20 minutes d’activité physique en classe ou à l’extérieur avant de commencer la journée, puis en après-midi, je leur ai fait faire 10 à 15 minutes de yoga ou de méditation.
Pour l’activité physique, j’ai tout simplement utilisé des vidéos de cubes énergie du défi Pierre Lavoie, des vidéos Takabouger et des vidéos Force4. Les élèves ont dansé, fait du cardio et ils ont fait de la musculation avec des chaises. J’ai également créé un jeu pour bouger avec un dé géant. Par exemple, lorsqu’un enfant avait 4, il fallait faire 4 jumping-jacks. Quand un enfant avait 2, il fallait faire 2 sauts de grenouille, etc. Après chaque séance de cardio ou de musculation, nous prenions quelques secondes pour prendre notre pouls.
Pour le yoga et la méditation, j’ai principalement utilisé le livre «100 jeux avec Namasté » de France Hutchison. À l’aide de vidéos du singe Namasté, les élèves ont appris plusieurs positions de yoga. De plus, je leur ai lu des histoires pour les amener à faire de la visualisation et de la méditation. J’ai également montré aux élèves comment faire du yoga avec un ami. Ils ont appris à être en symbiose avec leur coéquipier sans même parler. Par ailleurs, nous avons fait quelques séances de respirations avec des mouchoirs afin d’aider les enfants à se détendre.
Interventions et résultats
À ma grande surprise, la majorité des élèves a très bien participé à l’activité physique et au yoga. Avant d’entamer mon PIC, je craignais qu’il y ait des élèves qui ne le prennent pas au sérieux. Je m’attendais à ce que quelques garçons soient trop énervés pour participer convenablement. Cependant, les enfants ont adoré les activités et ils participaient tous comme il le fallait.
Par ailleurs, un de mes élèves est extrêmement gêné. Il ne participait pas aux chansons ni aux danses. De ce fait, il ne participait pas non plus aux périodes d’activité physique et au yoga. Pour le motiver, j’ai commencé par nommer deux champions de l’activité physique et deux champions du yoga pour chaque séance. Les élèves que je nommais pouvaient donc avancer leur petit singe de deux cases sur notre tableau d’émulation. Cela a vraiment motivé les autres élèves de la classe. Petit à petit, mon élève gêné s’est mis à participer de plus en plus. Aussitôt que je le voyais participer, je le nommais dans mes champions ou je le félicitais seul à seul.
Pour ce qui est de mes élèves qui ont de la difficulté à se détendre, j’ai pu observer une belle progression. Lors de la détente au bureau (la tête couchée sur le bureau), ces élèves n’étaient pas capables de se détendre. Ils bougeaient sur leur chaise, dérangeaient les autres, tapaient des pieds, etc. Le yoga leur a permis de bouger tout en étant conscients de leurs mouvements et de leur respiration. Ils étaient plus concentrés sur eux-mêmes et ils arrivaient à se détendre pour vrai. Évidemment, ce beau changement ne s’est pas fait en une journée. Ces élèves se sont améliorés petit à petit chaque jour.
Finalement, mon PIC m’a fait réaliser que l’activité physique et le yoga rendaient les enfants heureux. Il est arrivé à deux reprises d’annuler l’activité physique et j’ai pu observer un changement dans l’humeur de mes élèves. Beaucoup d’élèves étaient moins souriants et semblaient plus fatigués qu’à l’habitude. Les enfants étaient déçus de ne pas pouvoir participer, de danser et d’apprécier la musique.
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